LECENE René, Georges

LECENE René, Georges // Naissance : 22-10-1889 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-4-1943 à  ; 4-7-1944 à Hartheim (Autriche) ; Assassiné

René Lecène se marie en 1918 avec Alice Fréret et il est père de deux enfants : René et Liliane nés en 1919 et 1924. Il est commerçant à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, du nom de la nouvelle appellation de la commune de Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng.

Dénoncé pour avoir écouté la radio anglaise, le commerçant est arrêté le 3 mars 1943 à son domicile par la Gestapo et la Feldgendarmerie. Mais il a peut-être aussi été victime de représailles suite à un attentat perpétré contre un interprète de la Kommandantur à Elbeuf le 23 janvier 1943. En effet, ce jour-là, d’autres habitants d’Elbeuf sont interpellés : un certain Andrieux, André Beaucousin, Louis Bourdet , Daniel Campion , Cosset, Albert Côté , René Drieu , Lucien Farcy , Jean Gorin , Robert Lefieux , Pierre Ozeré , Robert Rave , Émile Schoengrun , Roland Vaguet  et André Vard .

René Lecène est d’abord incarcéré à Rouen jusqu’au 10 mars. Il est ensuite transféré au camp de rassemblement de Compiègne, au Frontstalag 122 de Royallieu (mle11 902), puis déporté le 20 avril au KL Mauthausen où il arrive deux jours plus tard (mle : 28 246), dans un convoi dont près de la moitié des 997 hommes ne rentreront pas de déportation.

Il est transféré à Hartheim, près de la ville de Linz en Autriche à une date inconnue. Le château servait avant-guerre d’asile pour les handicapés mentaux. Il a été transformé en centre de mise à mort après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Des milliers de déficients sont ainsi euthanasiés dans le cadre d’une opération appelée Aktion T4 jusqu’en août 1941.

Plus tard, ce centre accueille, sous couvert de « « congé sanitaire », les prisonniers des camps de concentration de Dachau et de Mauthausen inaptes au travail. Ils sont ensuite éliminés selon l’opération Aktion 14f13. René Lecène figure parmi les victimes. Il a été assassiné par gazage dans ce centre de mise à mort le 4 juillet 1944.

Une rue de Saint-Aubin-lès-Elbeuf porte son nom. Il figure aussi sur le monument aux morts de la ville.

Sources : SHD-Caen : 21P474083 ; canope.fr, bddm.org, memorialgenweb.org

Hervé Arson