
LEFIEUX Robert, Marcel
Né le 12 juin 1895 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf ; déporté le 20 avril 1943 à Mauthausen ; décédé.
LEFIEUX Robert, Marcel // Naissance : 12-6-1895 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-4-1943 à ; ; Décédé
Marié depuis1922 à Eugénie Lenfant, Robert Lefieux est artisan charpentier et capitaine
des pompiers à Elbeuf. Le couple réside 32, rue Saint-Amand à Elbeuf. Cet ancien combattant
de la guerre 1914-1918 appartient au groupe de résistants d’Elbeuf réunis autour de
René Brunet
. Selon sa femme et le chef départemental des FFI, Henri Banse, il rejoint les FTPF
et les FFI en février 1943. Au début de l’année 1943, les Allemands procèdent à des
arrestations suite à des sabotages et des attentats qui se sont multipliés dans l’agglomération
Rouen-Elbeuf. Selon Madame Lefieux : « Un interprète de la Kommandantur ayant été attaqué dans la région, par représailles les Allemands arrêtèrent le surlendemain
24 personnes dont mon mari ». D’autres témoins avancent le nombre d’une trentaine
d’arrestations à Elbeuf, Louis Bourdet
, Daniel Campion
, Albert Côté
, René Drieu
, Lucien Farcy
, Jean Gorin
, René Lecène
, Pierre Ozeré
, Robert Rave
, Émile Schoengrun
, Roland Vaguet
et André Vard
.
Robert Lefieux est arrêté le 3 mars 1943 à son domicile par la Feldgendarmerie en raison de son attitude antiallemande ; il a été dénoncé comme ayant écouté la
radio anglaise… Et son interpellation sert les objectifs allemands de déporter 35 000
hommes pour le travail forcé dans les usines d’armement du Reich (opération Meerschaum). Il est d’abord incarcéré à la prison de Rouen, puis transféré au camp de rassemblement
de Compiègne Royallieu, en vue de sa déportation, le 12 mars 1943 ; Il est ensuite
envoyé au KL Mauthausen le 20 avril où il arrive le 22 (mle 28 254). En octobre 1943, il est affecté
au Kommando de Wiener Neustadt, à la fabrication des fusées V2. Le 20 novembre, il est transféré
à Buchenwald (mle 31 733), puis à Dora (même matricule) le 23 novembre et enfin à
Lublin-Majdanek en janvier 1944. Ce camp est à la fois un camp de prisonniers de guerre,
un camp de concentration et un camp d’extermination. Il est vu pour la dernière fois
par son camarade André Beaucousin
alors qu’il est emmené dans un « Kommando d’extermination » le 18 janvier 1944.
Son nom figure sur plusieurs monuments commémoratifs de la ville d’Elbeuf.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P589832; Thiery L., Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1351
Hervé Arson
Mots-clés :
- 12-6-1895
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 3-3-1943
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise
- Mauthausen (28254)
- Wiener Neustadt (28254)
- Buchenwald (31733)
- Dora (31733)
- Lublin




