Télécharger le XML
RAVE Robert, Albert, Gabriel

Photo : ONaCVG

RAVE Robert, Albert, Gabriel

Né le 29 juillet 1900 à Gisors (Eure) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 20 avril 1943 à Mauthausen ; rescapé.

RAVE Robert, Albert, Gabriel // Naissance : 29-7-1900 à Gisors (Eure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-4-1943 à  ;  ; Rescapé Ebensee Allemagne

Robert Rave, fils d’un entrepreneur de couverture Albert Rave et de Alice Andrieux, sans profession, se marie à l’âge adulte à Paris, avec Suzanne Henryon dont il a un fils âgé de 14 ans en 1943. Il est hôtelier restaurateur à Elbeuf et tient « La Brasserie nationale », rue des Martyrs, rebaptisée – Révolution nationale oblige – rue du Maréchal Pétain…

Il s’était engagé dans le Corps des sapeurs-pompiers de Paris puis était devenu sous-officier à sa démobilisation en 1941. Depuis, il exerce le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers d’Elbeuf. Membre du réseau Armée de Volontaires depuis janvier 1942, il participe à des sabotages, recueille des renseignements sur les troupes d’occupation et porte assistance à des aviateurs alliés, perdus sur le territoire.

Suite à plusieurs attentats sur des soldats allemands au début de l’année 1943, des représailles sont organisées sur une vingtaine de civils d’Elbeuf soupçonnés de sentiments antiallemands, dont : André Beaucousin Lien interne, Louis Bourdet Lien interne, Daniel Campion Lien interne, Albert Côté Lien interne, René Drieu Lien interne, Lucien Farcy Lien interne, Jean Gorin Lien interne, René Lecène Lien interne, Robert Lefieux Lien interne, Pierre Ozeré Lien interne, Émile Schoengrun Lien interne, Roland Vaguet Lien interne et André Vard Lien interne. Ayant été dénoncé pour avoir écouté la radio anglaise, la Feldgendarmerie convoque Robert Rave à la Kommandantur le 3 mars 1943 ; il ne reviendra pas chez lui.

Il est d’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen puis transféré, comme la plupart des détenus de la rafle d’Elbeuf, au camp d’internement de Compiègne Royallieu le 10 mars (mle 11 919). Il est ensuite déporté au KL Mauthausen dix jours plus tard. Il y arrive le 22 mars et est enregistré sous le matricule 28 466. Il reste enregistré au camp central mais il est affecté successivement dans différents Kommandos, à Wiener Neustadt du 19 au 30 juin 1943, puis à Schlier jusqu’au 8 novembre. Ces sous-camps abritent des usines qui construisent des armes secrètes (fusées V2) ou de l’essence synthétique. Enfin, après un retour à Mauthausen, il est envoyé le 15 avril 1944 à Ebensee, au bord du lac Traunsee, à 75 km au sud-ouest de Linz. Les prisonniers ont creusé des tunnels qui cachent des usines souterraines. C’est le Kommando le plus dur avec Gusen parmi les sous-camps de Mauthausen. Les quelque 10 000 détenus y travaillent 14 heures par jour, en se relayant 24h sur 24, dans des conditions très pénibles. Quelque 350 décès sont constatés chaque jour en moyenne, à cause d’une sous-alimentation chronique, des mauvais traitements et des maladies infectieuses.

Pourtant, Robert Rave survit à l’effroyable vie concentrationnaire. À la libération du camp, le 6 mai 1945, il est dans un état très affaibli, mais vivant. Il est rapatrié le 25 mai par le centre d’accueil d’Hayange (Moselle) qui enregistre son retour en France.

Sources : SDH-Caen : 21P648410 ; AD27 : 8MI5660; bddm.org 

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 29-7-1900
  • Gisors, Eure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 3-3-1943
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (11919)
20-4-1943, I.094
  1. Mauthausen (28466)
  2. Wiener Neustadt (28466)
  3. Schlier (28466)
  4. Mauthausen (28466)
  5. Ebensee (28466)
Rescapé
  • 6-5-1945
  • Ebensee, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation