Notice pour l’utilisation de la Base « Primes et chasses aux loups »
Fruit du travail réalisé par Cyril Guesnon dans son mémoire de Master 2, Chasseurs et chasse au loup dans la France du Nord-Est (Franche-Comté et Lorraine) milieu XVIIIe-début XXe siècle soutenue en septembre 2015, et mis en forme sur Excel par Johann Vornieres, ingénieur d’études au Pôle rural, cette base de données a pour but de mettre en valeur les informations, recueillies dans les différents dépôts d’archives, sur les primes accordées aux chasseurs pour avoir abattu un loup.
Ce qu’il faut savoir en premier lieu, c’est qu’une ligne sur cette base correspond à une prime attribuée pour un ou plusieurs chasseurs, la récompense variant en fonction du nombre de loups tués. Ces primes sont en livres pour la période antérieure à 1795, et en francs par la suite.
Deuxième élément important, la date de destruction de l’animal, avec l’année, le jour et le mois. S’il n’est pas possible d’obtenir la date exacte, et si nous disposons de la date du certificat attestant la destruction d’un animal, nous estimons que la destruction du loup s’est faite un jour avant la rédaction du certificat. En complément, on a indiqué la commune, ancienne et actuelle, où a eu lieu la mise à mort du loup, avec le département correspondant. Comme pour les deux bases précédentes, la nature de la source est précisée
En ce qui concerne les animaux tués, pas moins de 16 colonnes leur sont consacrées : sexe de l’animal ; poids en kilogrammes ; âge estimé ; animal enragé ou non ; louve pleine ; louve ; loup ; sexe non identifié ; louvard ou louveteaux. Le lieu de capture, s’il est mentionné dans les actes, peut être précisé, de même que l’heure de la capture, le moyen utilisé (arme à feu, piège, poison…), les preuves qui attestent de la véracité de la mise à mort et ce qui advient de la dépouille de l’animal.
Pour ce qui est du chasseur, voici les informations recueillies : nom ; prénom ; profession ; domicile (ancien nom de la commune et le nom actuel). La date de rédaction du certificat attestant sa prise est fournie (année, jour, mois) ainsi que la date de perception du montant de la prime, si l’information est donnée.
Limité pour le moment aux données retrouvées dans le Nord-Est de la France, la base, en juin 2016, compte 4530 primes de destruction. Elle sera bientôt augmentée des informations concernant la Dordogne, la Vienne, la Haute-Vienne, la Charente, la Charente-Maritime, le Finistère et le Morbihan pour l’année 1883, grâce aux recherches de Johann Vornieres dans le cadre d’un mémoire de Master 2 : La dernière battue. L’éradication des loups en France, des années 1870 aux années 1930.