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LECHEVALLIER Marcel, Maurice, Victor, Albert

Né le 17 juin 1923 à Argentan (Orne) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; fusillé le 8 novembre 1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure)

LECHEVALLIER Marcel, Maurice, Victor, Albert // Naissance : 17-6-1923 à Argentan (Orne) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 8-11-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Fils d’Albert Lechevallier, employé aux chemins de fer de l’État, et de Louise Honorine Bailleul, sans profession, Marcel Lechevallier habite chez ses parents à Sotteville-lès-Rouen au 24 de la rue Roger Salengro. Il exerce la profession de charpentier en fer et, depuis l’avant-guerre, milite aux Jeunesses communistes. Le jeune homme entre dans la Résistance au sein du Front national, après l’attaque allemande sur l’URSS du 22 juin 1941. Arrêté une première fois par les autorités allemandes pour service rendu aux Alliés lors de la tentative de débarquement à Saint-Nazaire en mars 1942, il est prié de contribuer à l’effort de guerre allemand sur divers chantiers de l’Organisation Todt avant de réussir à s’échapper et rejoindre Rouen.

Il entre alors au groupe Lorraine d’Albert Lacour durant le mois d’août 1943 et multiplie avec ses camarades les opérations visant à déstabiliser l’armée allemande mais aussi à alimenter les maquis qui se développent depuis les réquisitions de main-d’œuvre, en volant des tickets d’alimentation. Le 14 août, il participe au sabotage de la voie ferrée à Gaillefontaine, le 18, il vole des tickets d’alimentation pour les jeunes du maquis à Grand-Couronne ; le 20, le bureau de tabac de Grand-Quevilly est dévalisé… C’en est trop pour les policiers de Rouen à la solde de la police allemande. L’inspecteur Allie et son acolyte Bartoli organisent une opération lourde, soutenue par des automitrailleuses, le 24 août 1943 autour de la grotte où Albert Lacour et ses hommes se sont repliés. Nombreux et fortement armés, les policiers français et allemands mettent dramatiquement fin aux attaques de la Résistance qui sévissaient aux alentours de la capitale régionale. Deux hommes, Albert Lacour Lien interne et Rudolph Pfandlbauer Lien interne sont tués sur place, douze autres sont arrêtés. Marcel Lechevallier, Maurice Compagnon Lien interne, Robert Legros Lien interne les deux frères Séhy, André Lien interne et Jean|4871_sehy_jean] jugés le 5 novembre sont condamnés à mort et passés par les armes au stand de tir du Grand-Quevilly, le 8 novembre 1943, avec d’autres camarades arrêtés précédemment : Gérard Brillet Lien interne, Ernest Derrien Lien interne et Maurice Mailleau Lien interne. André Dumont Lien interne, originaire de la Somme, est fusillé à Amiens. Cinq autres camarades arrêtés à Barneville – tout aussi jeunes – sont déportés en camp de concentration. Roger Cavel Lien interne n’en reviendra pas mais Jean-Bapstiste Lepront Lien interne, Marius Thébaut Lien interne, Achille Guisier Lien interne et Christian Pivert Lien interne retrouvent la liberté au printemps 1945.

Un comité pour le souvenir du maquis de Barneville fondé après la guerre érige une stèle à l’emplacement du drame.

Marcel Lechevallier, dont le corps n’a pas été retrouvé, est néanmoins présent dans la mémoire collective à travers son nom gravé sur la stèle commémorative et dans une rue de Sotteville-lès-Rouen qui porte son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P364652 ; SHD-Vincennes : GR28P8582 ; M.Croguennec, 1943 : Le maquis de Barneville, p. 268  ; maitron-fusilles-40-44.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Fusillé
  • 17-6-1923
  • Argentan, Orne
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 24-8-1943
  • Barneville-sur-Seine, Eure
  1. Rouen, Seine-inférieure
Décédé
  • 8-11-1943
  • Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
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