La Parabole du semeur en Normandie
Afin de pouvoir comparer les langues régionales et les patois entre eux, il était demandé, dans le cadre de l’enquête de 1807-1812, de traduire un texte de référence. Celui-ci était la Parabole de l’enfant prodigue, ou Parabole du fils prodigue, rapportée par l’Évangile selon Luc (15 :11-32).
Cependant, initialement, la traduction de la Parabole du Semeur (Mathieu, 13 : 3-9) était aussi demandée, mais cette demande resta sans suite. Toutefois, le prince Louis-Lucien Bonaparte, éminent linguiste en exil à Londres, entreprit une collection de traduction de la parabole dans toutes les langues et dialectes d’Europe, dont une première série parut en 1857. Ce fut la visite du prince dans les îles anglo-normandes qui incita Georges Métivier à entreprendre une traduction en guernesiais de l’Évangile selon saint Mathieu, tandis que Bonaparte se fit traduire la parabole lors de son passage à Sercq. Plus tard, en 1889, Jean Fleury mit en parallèle ces textes avec sa version en parler de la Hague, et l’ensemble fut compilé en 1902 par Armand Gasté, qui y ajouta des versions du Bocage, de la Plaine de Caen et du Cotentin. Ce sont finalement onze versions qui ont été publiées.
Liste des versions
- Aurigny, 1906, par François Emanuelli
- Bocage, Vire, 1902, par Pierre Butet-Hamel
- Cotentin, La Hague, 1889, par Jean Fleury
- Cotentin, Lessay, 1902, par Georges Desdevises du Dézert
- Cotentin, Val de Saire, 1995, par René Lepelley
- Guernesey, 1863, par Georges Métivier
- Guernesey, 1972, par Frank Le Maistre
- Jersey, 1972, par Frank Le Maistre
- Plaine de Caen, 1902, par Arthur Marye
- Sercq, 1862, par Georges Métivier
- Sercq, 1972, par Frank Le Maistre




