Séance du 18 mars 1788


Séance du 18 Mars 1788, Tenue N° 2, rue de Grammont. M. Brack, président.

M. de Warville a dit que M. Clavière ne pouvait se rendre à l’assemblée, parce qu’une affaire de la plus grande importance pour lui l’en empêchait ; qu’il était, en conséquence, nécessaire de procéder à l’élection d’un membre pour le remplacer, aujourd’hui, dans la chaire. M. Brack a été unanimement élu président.

M. de Warville a lu ensuite la lettre suivante, qui lui a été adressée par M. Granville Sharp

Londres, 8 mars 1788.

Monsieur, votre lettre du 25 février dernier, a été mise sous les yeux du Comité, qui m’a chargé de vous exprimer la satisfaction qu’il ressent à la vue des avantages qui résulteront en faveur de la cause de la justice et de l’humanité, de l’institution de votre Société, dont nous désirons cordialement que les efforts soient couronnés du succès, et de connaître à fur et mesure les progrès.

La réputation d’amie de l’humanité que la nation française possède depuis si longtems à juste titre, nous donne lieu d’espérer que votre Société augmentera rapidement, et que beaucoup de personnes élevées en place, se réuniront à vous, et que l’esprit généreux de philanthropie, qui est le fondement de votre institution, pénétrera graduellement dans les ordres les plus éminents de l’État, et effectuera les grands desseins que nous avons en vue.

Nous vous remercions pour le mémoire intéressant relatif aux sucres de la Cochinchine1, et nous espérons que vous voudrez bien étendre vos recherches à toutes les circonstances qui pourront jetter la lumière sur l’objet de votre attention, et nous communiquer vos découvertes.

Les articles que vous nous avez déjà envoyés sont portés dans un registre où nous consacrons tous les renseignements utiles qui nous sont adressés : permettez-nous de vous inviter à adopter le même plan.

Me référant à ma lettre du 29 février dernier, et espérant que vous recevrez les livres, je suis avec une grande saticonsidération, &a (Signé) Granville Sharp, Présidt du Comité.

P.S. vos observations sur les avantages du travail libre dans la Cochinchine, m’ont été personnellement très agréables (car j’écris ce Post Scriptum comme individu particulier), parce que j’ai pris beaucoup de peine la dernière année pour concourir à l’établissement d’une culture libre à Sierra Lionna, en Affrique où l’esclavage et la traite des Nègres sont prohibés, et où j’ai proposé de faire, du travail libre, un moyen
de commerce, pour régler les prix de tous les articles de commerce au lieu d’argent, car, j’espère que des coupons pour le travail libre, (si le règlement est exécuté), formeront un papier monnoyé, qui ne sera pas susceptible de dépréciation2. Je vous ai envoyé quelques exemplaires de ce règlement3, afin que vous puissiez le donner à ceux des membres de votre Comité, que vous jugerez plus disposés à suivre cet objet plus attentivement. Si vous en désirez davantage, j’en ai à votre service.

Autre P.S. M. Sharp ayant appris qu’il est probable que la douane de France ne laissera pas passer ces règlemens, les garde pour vous les envoyer par l’occasion d’autres livres qui vous seront adressés par la Société.

M. de Warville a dit qu’il avait reçu une boëte de livres, envoyés par la Société de Londres, dont la liste suit ; que suivant la prière du Comité de Londres, il avait envoyé à M. de La Fayette, un exemplaire de chacun des ouvrages qui étaient envoyés au nombre de six ; que ce présent du Comité de Londres était accompagné du cachet, en pierre noire, de la Société de Londres et de douze médailles en pierres noires et blanches, représentant un nègre avec des fers aux pieds et aux mains.

Liste des livres envoyés par la Société de Londres

  • 6 ex Recherches de Ramsay4
  • 6 Lettre de Sinillo
  • 6 Pensées sur l’esclavage
  • 6 État de la cause des Africains5
  • 6 Avertissemen de Bénézet6
  • 6 Sermon de l’Évêque de Chester7
  • 6 Sereieuse adresse8
  • 6 Fragments de Day9
  • 6 Pensées de Wesley10
  • 6 Pensées de Neutin11
  • 6 Détails de Falconbridge12
  • 6 Lettre du doyen de Middleham13
  • 6 Raport du Comité14
  • 2 Lettres d’Africanus15
  • 2 Eclogues de l’Yndien occidental16
  • 1 Malheurs de l’Afrique17
  • 1 Esclavage
  • 1 Hanna More18
  • 1 Discours de Peckard19
  • 1 Sermon de Priestley20
  • 1 de Mason21
  • 1 de Hughes22
  • 1 de Aguker23

Après cette lecture, il a été arrêté qu’il serait fait des remerceimens au Comité. Arrêté que les livres envoyés par la Société de Londres seront communiqués au Comité particulier du travail pour qu’il en fasse son rapport. Arrêté qu’en attendant que le cachet de la Société, avec une légende françoise soit fini, toutes les lettres qui seront envoyées au nom du Comité seront cachetées avec celui envoyé par la Société de Londres.

M. de Warville a lu le modèle de la réponse aux lettres précédentes du Comité de Londres, et il a été arrêté qu’elle serait écrite ainsi qu’il suit :

Paris le 19 mars 1788.

Monsieur, j’ai communiqué au Comité les lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser, au nom du Comité de Londres, en datte des 26 février et 8 mars derniers, et telle est la réponse que je suis chargé de vous faire.

J’ai déjà eu l’honneur de vous adresser des détails relatifs à notre première assemblée. Le Comité se propose à l’exemple du vôtre de tenir un registre, pour ceux qu’on lui communiquera. Le Comité s’assemble régulièrement toutes les semaines, et tient registre de ses transactions. Nous avons cru devoir nous occuper d’abord de développer l’objet de notre assemblée. Ce point était nécessaire pour l’instruction publique. Nous l’avons fait dans un discours qui a déjà été imprimé dans un journal intitulé : Analyse des papiers anglais. Il va être réimprimé avec des notes et et des corrections ; nous aurons soin de vous en faire parvenir un certain nombre d’exemplaires, aussitôt que l’impression sera achevée.

Dans notre dernière séance nous avons arrêté de traduire et de publier les ouvrages publiés en Angleterre sur la traite et l’esclavage des Nègres. Ce travail a été renvoyé à un Comité particulier, qui est chargé de veiller constamment à cette partie essentielle de notre établissement. Car, il importe extrêmement d’éclairer sur cette matière l’opinion publique en France. Nous prenons des arrangemens pour que la collection de ces ouvrages s’imprime dès à présent et se suive sans interruption. On doit commencer ce recueil par Historical account, de Bénézet et le traité de M. Clarkson24 ; il est nécessaire de vous prévenir qu’en faisant ces traductions, nous serons obligés de faire des changemens, des additions, des retranchemens qui sont nécessités par le goût des lecteurs français, par l’état actuel de l’opinion publique, et par toutes les circonstances dont nous sommes environnées. Mais ces changemens, auparavant d’être effectués, seront soumis à l’examen du Comité.

Dans la séance prochaine, nous devons nous occuper de la formation et de l’organisation de la Société en général et du Comité. Nous aurions bien
désiré, à cet égard, avoir le plan de votre société et de votre Comité ; nous tâcherons de nous y conformer autant que les circonstances nous le permettront, mais, cela nous paraît essentiel pour l’harmonie générale qui doit régner entre nous.

Il est un point important sur lequel nous prions le Comité de Londres de vouloir bien nous faire une réponse précise. C’est l’affiliation des deux Sociétés ; indépendamment de ce que la déclaration de cette affiliation est nécessaire pour l’objet que se propose les deux Sociétés, pour les rendre respectables dans l’opinion publique, pour ne faire qu’une masse plus solide encore à opposer à l’intérêt particulier, et aux obstacles qui s’élèvent ; indépendamment, dis-je, de ces motifs, il en est de particuliers sur lesquels on ne peut s’expliquer par écrit, qui décident de l’ordre des choses où nous existons et qui nous font désirer cette affiliation.

Nous regardons comme un bon augure de cette affiliation, l’envoi que vous nous avez fait des médaillons et de votre cachet, dont nous vous remercions.

Il nous semble encore qu’une conséquence de cette affiliation est que tous les membres que nous recevrons ici soient, de droit, membres honoraires de votre Société de Londres, et vice versa.

Il nous semble, enfin, que les Français que vous aggrégerez d’abord à votre Société devront toujours se faire aggréger ensuite à la nôtre ; le refus de la dernière association, serait ou l’effet d’une insouciance pour la Société française, qui ne pourrait que lui être funeste, ou l’effet d’une pusillanimité qui ne mérite aucun ménagement.

Sur certains points, nous désirons que vous vouliez bien proposez au Comité des résolutions qui puissent remplir les vues du nôtre, et concourir d’autant plus à l’harmonie générale, que nous désirons établir entre les deux Sociétés, et dont nous devons donner l’exemple aux deux Nations, à l’Europe entière, car étant animés des mêmes vues que vous, nous ne regarderons cette oeuvre d’humanité entièrement accomplie, que lorsque toutes les nations qui tolèrent encore l’esclavage l’auront entièrement aboli, et nous déclarons que nous employerons tous nos efforts pour porter à cette généreuse résolution les nations voisines, et avec lesquelles nous sommes en rapport.

Nous ne devons pas douter qu’il n’y ait en France, dans toutes les classes de citoyens, dans la plus haute noblesse comme dans le clergé, des hommes qui s’empresseront de concourir à l’objet de cette Société. Mais, nous n’avons pas cru devoir leur en faire part avant d’avoir assuré les bases de notre association, avant d’avoir fondé le terrein sur lequel nous marchions, et la manière dont serait envisagée par le gouvernement la formation de cette Société.

Nous avons cependant cru pouvoir nous écarter de cette circonspection à l’égard de trois personnes distinguées ou par leur réputation, ou par leur place, ou par leur naissance. M. le marquis de La Fayette est une de ces personnes. Aussitôt que le projet de cette Société a été jetté, je me suis empressé
personnellement, avec M. Clavière de lui en faire part, à le presser de se rendre à la première assemblée. M. de La Fayette nous a répondu, en nous témoignant sa satisfaction, en nous parlant de l’existence de votre Société, en nous présageant ses succès. Vous voyez, Monsieur, que nous avons prévenu à son égard, le voeu du Comité de Londres. Depuis le Comité a résolu de lui faire une nouvelle invitation, et dans le même tems nous nous sommes empressés de lui faire part de ce que vous nous avez marqué sur ses dispositions favorables. Dans un rendez-vous qu’il m’a donné aujourd’hui, il nous a déclaré à M. Clavière et à moi qu’il se regardait comme un des membres de notre Société, et il nous a fait part des moyens qu’il avait pris et qu’il prendrait soit auprès du Ministère, soit pour engager des personnes de considération à se joindre à notre Société ; nous devons, d’après ses promesses, espérer que notre Société se consolidera de plus en plus par l’accession de personnages distingués.

Nous avons adressé, la semaine dernière, par une occasion, à M. Philips, un article intéressant sur les Nègres des isles de Bourbon et de France, et nous seront toujours empressés de recueillir ces faits et de vous les communiquer. La réciprocité de cette communication ne pourra qu’être utile aux deux Sociétés et aux deux Nations.

Nous avons cherché à prendre des éclaircissemens sur la contrebande qui se fait de la part des marchands anglais, pour gagner la prime accordée par le gouvernement de France pour l’importation des Nègres dans nos colonies, et voici ce que nous avons appris.

Le gouvernement de France accorde 40 lb de prime par chaque tonneau, aux vaisseaux français qui font la traite de nos isles. Pour l’avantage du négociant le vaisseau est jaugé rigoureusement ; ce qui doit rendre la prime très forte. Indépendamment de cette première prime, lorsque le vaisseau arrive de la côte aux isles, il y a une seconde prime très considérable par chaque tête de Nègres ; mais, cette prime varie en raison des lieux où les Noirs sont débarqués.

Il paraît que la traite française languit toujours malgré ces faveurs : mais, elles ont donné lieu à la spéculation dont vous nous parlez. Des Français prêtent leur nom à des marchands anglais qui font la traite. Ils partagent les profits, on nous assure qu’une des principales maisons engagées dans ce commerce est celle de M. Le Couteux, associé avec un marchand de Nègres, établi à Liverpool, dont nous ignorons le nom. Nous chercherons la confirmation de ce fait, et à nous procurer des plus étendus.

Nous vous remercions des livres que vous avez bien voulu nous faire passer. Ils entreront dans la collection dont il a été question. Ceux destinés à M. de La Fayette, lui ont été remis aussitôt.

Vous pouvez nous envoyer par les diligences, tous les livres que vous jugerez à propos. Ils passent très librement en France.

J’ai l’honneur d’être, &.a

M. de Warville a dit ensuite que M. Clavière étant absent, il allait rendre compte à la Société de l’entevue que M. Clavière et lui avaient eue avec M. le marquis de La Fayette aujourd’hui même.

Il a dit que M. La Fayette s’était regardé dès la naissance de la Société, comme un de ses membres, parce que depuis très longtems il s’occupait des moyens de faire adoucir le sort des Nègres dans nos colonies, et de prouver aux planteurs que leur intérêt était de leur rendre la liberté, qu’il avait donc vu avec joye se former la Société, et l’invitation qui lui avait été faite de s’y joindre, qu’il répondrait, par écrit, à cette invitation.

À l’égard des démarches qu’il avait ci-devant promis à M. Clavière de faire auprès de M. l’archevêque de Sens, il nous a dit qu’il avait vu ce ministre dimanche dernier, qu’il lui avait fait part de l’établissement de la Société, de sa composition, de son objet ; qu’il l’avait assuré que cet objet n’était autre que de répandre des lumières sur la question importante de la cause des Nègres, de traduire et de publier les ouvrages anglais imprimés sur cette matière ; que la souscription qui devrait s’ouvrir avait pour objet de fournir à ces dépenses, sur quoi le ministre lui avait répondu : qu’il voyait avec douleur toujours subsister la traite et l’esclavage des Nègres, qu’il serait à désirer qu’on pût trouver un moyen de les abolir, en conciliant, avec cette abolition, l’intérêt des planteurs, et qu’une société qui s’élevait dans la vue de chercher et de trouver ce moyen, ne pouvait qu’attendre la protection du gouvernement ; mais qu’il fallait qu’elle s’attachât à prouver qu’il était de l’intérêt des planteurs et du fisc de substituer le travail libre au travail esclave, et qu’en général, la Société devait mettre beaucoup de prudence et de sagesse dans ses assemblées, dans ses démarches, dans ses écrits ; que, dans ce cas, il verrait, avec beaucoup de plaisir, les progrès de ce Comité de travail.

M. de Warville a lu ensuite la lettre suivante de M. le marquis de La Fayette.

Paris, le 15 mars 1788

Monsieur, je suis infiniment flatté de la double adoption que vous avez eu la bonté de m’annoncer ; depuis longtems, mon coeur forme des voeux pour la révolution dont la Société de Londres et celle de Paris vont s’occuper. Je pense comme vous, Monsieur, qu’il est nécessaire d’y préparer doucement les esprits, et je crois même que les idées générales de l’administration, et les calculs particuliers du plus avide intérêt peuvent s’y concilier avec les sentimens de la justice et de l’humanité. Je regarderai toujours comme un bonheur d’admirer de près les travaux de votre Société, & je vous prie de lui offrir l’hommage de ma respectueuse reconnaissance pour la bonté qu’elle a eue de m’admettre parmi ses membres. C’est dans ces sentimens que j’ai l’honneur d’être, &.a signé La Fayette.


M. le comte de Mirabeau a fait ensuite la motion qu’aucun souscripteur de la Société ne pût venir à l’assemblée du Comité, sans que la proposition en eût été faite par un membre, et sans que l’admission eût été résolue à la pluralité, et l’invitation envoyée par le secrétaire.

M. Brack a proposé d’ajouter à cette motion que le souscripteur fût-il même colon, pût assister au Comité de travail.

Il a été délibéré en plusieurs tours sur ces deux propositions, et il a été arrêté de suspendre la décision de la seconde question proposée par M. Brack jusqu’après la fixation des règlemens, et de se borner, quant à présent, à admettre la motion de M. le comte de Mirabeau.

Arrêté que le règlement sera présenté et discuté au Comité, vendredi prochain, à l’effet de quoi tous les membres seront expressément invités de s’y trouver.

M. de Warville a dit qu’il s’était présenté pour souscrire à la Société, M. Pampelune.

M. Brack en a présenté trois autres, savoir,

  • M. de Montcloux, fils, fermier général,
  • M. de la Villeneuve, conseiller à la Cour des Aydes de Paris
  • et M. de Blaire, colon, conseiller à la cours des Aydes de Paris.
Ces quatre souscripteurs ont été admis.

Sur la proposition faite par M. de Warville, il a été arrêté qu’on insérerait à la fin du discours du 19 février, l’avertissement pour la collection déjà imprimée dans l’Analyse des papiers anglais.

Sur la question faite si l’on enverrait officiellement les discours aux ministres, magistrats, hommes en place, hommes de lettres, etc. quelle serait la forme de l’envoi : Il a été arrêté que ceux des membres qui connaissaient les ministres ou leurs entours, les enverraient ou les remettraient comme d’eux-mêmes ; que pour les magistrats et hommes de lettres, il faudrait envoyer le discours sans aucune lettre qui l’accompagnât, qu’il y aurait à faire une distinction pour douze ou quinze personnes les plus distinguées par leurs lumières, ou leur amour pour l’humanité et la liberté ; que chaucun des membres pourrait nommer à la séance prochaine, les personnes qu’il croirait susceptibles de cette distinction pour ensuite être proposées au Comité, et que le secrétaire serait chargé de faire le modèle de la lettre d’envoi, et de le proposer à la séance prochaine.

Arrêté que le Comité devant, pour remplir un des objets,
principaux de son institution, d’ouvrir des correspondances au dehors, il sera envoyé plusieurs exemplaires du discours du 19 février au directeur et au secrétaire du Cercle des Philadelphes au Cap, avec une lettre signée par le président, pour faire part au Cercle de l’objet du présent établissement, pour l’inviter à concourir à son objet, et, en conséquence, donner tous les renseignemens possibles sur l’état des Nègres.

Arrêté qu’il sera envoyé copie du présent arrêté aux directeur et secrétaire du Cercle des Philadelphes.

Ajourné à vendredi prochain.

Brissot de Warville

1. Sans doute Pierre Poivre, Observations sur le sucre à la Cochinchine, dont une copie provenant de la bibliothèque de Malsherbe est conservée aujourd’hui à la bibliothèque du Museum national d’Histoire naturelle (Paris, MNHN, Ms 41, f° 133-135) avec une note de la veuve de Pierre Poivre, qui sera membre de la Société des Amis des Noirs, « J’ai cru que je ferais bien de placer ici ces observations, et qu’il n’est pas indifférent de voir combien des sucreries cultivées par des mains libres peuvent être abondantes et lucratives ».
2. Sur ce projet, voir notamment : Bernard Gainot, « L’établissement libre de Sierra Leone, et les projets de colonisation nouvelle en Afrique (1783-1802) », Cahiers Charles V, n°46, 2009, p. 71-95 [en ligne]
3. Granville Sharp, A short sketch of temporary regulations (until better shall be proposed) : for the intended settlement of the Grain Coast of Africa, near Sierra Leone, London, Baldwin, 1786.
4. James Ramsay, An inquiry into the effects of putting a stop to the African slave trade, and of granting liberty to the slaves in the British sugar colonies, London, 1784.
5. Sans doute, d’après M. Dorigny (UNESCO, 1998) Anthony Benezet, A Caution to Great Britain and her colonies, in a short representation of the calamitous state of the enslaved negroes in the British dominions, 1re éd. à Philadelphie en 1766, nouv. éd. à Londres par J. Phillips en 1784.
6. Peut-être, d’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), un court texte de Thomas Clarkson, Adverstissement of Anthony Benezet’s short Account paru en 1784 dans les journaux anglais.
7. Sans doute Beilby Porteus, The civilization, improvement, and conversion of the Negro slaves in the British West-India i slands recommended. Sermon preached before the incorporated Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts ; at their anniversary meeting... February 23, 1783, London, 1783, repris dans une éd. de sermons du même en 1784.
8. Sans doute David Cooper, A serious address to the rulers of America on the inconsistency of their conduct respecting slavery: forming a contrast between the encroachments of England on American liberty, and American injustice in tolerating slavery, Trenton, 1783.
9. Thomas DayFragments of an Original Letter on the Slavery of the Negroes. Written in the Year 1776, by Thos. Day, Esq., Philadelphia, 1784.
10. John Wesley, Thoughts upon slavery, London, 1774.
11. Sans doute, d’après M. Dorigny (UNESCO, 1998) John Newton, Thoughts upon the African slave trade, London, 1788.
12. Alexander Falconbridge, An Account of the Slave Trade on the Coast of Africa, London, 1788.
13. Robert Boucher Nickolls, Letter to the Treasurer of the Society Instituted for the Purpose of Effecting the Abolition of the Slave Trade, London, 1787.
14. D’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), il s’agit d’une circulaire du Comité de Londres, signée Granville Sharp, en date du 15 janvier 1788 et publiée dans l’Analyse des Papiers anglais, XIX, 31 janvier-1er février 1788, p. 469-472
15. William Leigh, Remarks on the slave trade, and the slavery of the Negroes, London, 1788.
16. Edward Rushton, West Indian Eclogues, London, 1787.
17. Sans doute, d’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), William Roscoe, The Wrongs of Africa, London, 1787.
18. D’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), il pourrait s’agir de Hanna More, Slavery, London, 1788.
19. Peter Peckard, Justice and mercy recommended, particularly with reference to the slave trade : a sermon preached before the University of Cambridge, Cambridge, 1788.
20. D’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), il pourrait s’agir de Joseph Priestley, A Sermon on the Subject of the Slave Trade ; Delivered to a Society of Protestant Dissenters, at the New Meeting, in Birmingham, Birmingham, 1788.
21. Il pourrait s’agir de William Mason, An occasional Discourse, preached in the Cathedral of St. Peter in York, January 27, 1788, on the subject of the African Slave-Trade, York, 1788.
22. Il pourrait s’agir de William Hughes, A discourse in favour of the Abolition of Slavery in the British West Indies. Preached in the parish church of Ware, Herts, London, 1788.
23. D’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), il pourrait s’agir de William Agutter, The Abolition of the Slave Trade Considered in a Religious Point of View. a Sermon Preached Before the Corporation of the City of Oxford, ... on Sunday, February 3, 1788, London, 1788.
24. Thomas Clarkson, An Essay on the Slavery and Commerce of the Human Species, London, 1786, rééd. en 1788.