Séance du 7 mai 1790

Séance du 7 mai

Présidée par M. Pétion de Villeneuve.

M.M. Nordenstjold, Strand, Lhomme, Brissot de Warville, Lepage J., Lanthenas, Raimond, Chauvaud, Carra, Lapoype, Parraud, Roussel, Clavière, La Terrière, Pigot, Verdel.

M. Roussel a présenté M.M. Nordenschjold directeur général de l’essai des mines et M. Strand, tous deux Suédois. La Société les a reçut avec empressement.


On a distribué la Seconde adresse1 et la liste des ouvrages qui est jointe2. M. le secrétaire a dit les avoir envoiés au président de l’Assemblée nationale et inséré par supplément dans son journal3.

M. Servan a lu une patrie des recherches par lui faites sur la manière dont se fait la traite. Il a été fort fort applaudi et la Société lui a voté des remerciement .

Mr le secrétaire a lu une lettre de Mr Clarkson qui donne de grande espérance de succès de la cause des Noirs dans la Chambre des communes d’Angleterre.

M.r Strand a fait part d’un événement désastreux concernant la colonie des Noirs libres de Sierra Leona occasioné par les intrigues des traiteurs d’Afrique4.

M.r Delapoype a présenté Lhomme.

Arrêté que le succès de cette cause dépendantt de l’instruction publique, et cette instruction exigeant l’union des écrivains éclairés et courageux et une grande quantité de fonds, tous les hommes instruits qui voudront unir leurs efforts à ceux cette Société, seront invités à s’y joindre et ceux qui, à la bienséance et l’esprit public joignent l’aisance, seront invités à seconder les travaux de cette Société par des souscriptions entièrement libres et dont le compte sera rendu public, ainsi que cela ce patrique pour la Société de Londre.

Arrêté que ces résolutions seront imprimées dans tous les papiers publics avec le raport de M. Brissot de Warville sur le plan nouveau des travaux de la Société.

Brissot de Warville

1. Seconde Adresse à l’Assemblée nationale par la Société des amis des noirs.
2. Liste des ouvrages sur la traite et l’esclavage.
3. Le patriote françois, Supplément au n° 272 du vendredi 7 mai 1790.
4. Référence à la destruction en décembre 1789 de la première « Granville Town » fondée en mai 1787 (UNESCO, 1998).