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Laboureuse automobile à vapeur de M. Boghos Nubar Pacha

Nous avons tenu les lecteurs du Journal d’agriculture pratique au courant de l’origine des travaux de M. Boghos Nubar Pacha et des constatations que nous eûmes l’occasion de faire, à la Station d’essais de machines, sur un premier modèle construit uniquement en vue d’expériences et de recherches. On se rappelle qu’une machine fonctionna ensuite dans la plaine de Bagneux, près Paris, devant le jury de l’Exposition universelle de 1900.

La mise en pratique du modèle décrit en 1902 a suggéré un certain nombre de modifications et de perfectionnements ; une nouvelle machine fut construite à Winterthur (Suisse) en 1904 ; c’est à Winterthur qu’ont été prises les photographies représentées par les figures 33 [non reproduite ici], 34 et 35 avant l’expédition de la machine pour l’Égypte, où elle fonctionna dès la fin de l’an dernier ; sur notre demande, M. Boghos Nubar Pacha a bien voulu nous envoyer les résultats de ses expériences récentes que nous résumons dans les lignes suivantes :

La nouvelle machine se compose d’un tracteur à vapeur, portant, à l’arrière, la laboureuse proprement dite, fixée d’une manière rigide à l’essieu au moyen de tirants (quatre intérieurs et quatre extérieurs aux roues motrices). Le bâti des pièces travaillantes de la laboureuse peut se déplacer dans le plan vertical autour de l’essieu ; il est maintenu dans sa position de travail par deux fortes vis que le moteur fait tourner pour modifier la profondeur de la culture et relever complètement les pièces travaillantes hors du sol lorsqu’on doit déplacer la machine d’un champ à un autre ; ces vis sont mises en mouvement, au moment voulu, par le moteur. La figure 34 donne la vue longitudinale de la machine en travail ; la figure 35, la vue de la machine avec ses pièces travaillantes retirées du sol.

[...]

Des essais comparatifs de culture du coton, sur les terres cultivées avec la machine et avec la charrue ordinaire du pays, doivent être entrepris par M. Boghos Nubar Pacha ; dès que j’aurai les résultats obtenus ; je m’empresserai de les communiquer.

Max RINGELMANN

Source : Extrait de M. Ringelmann , «Labourage automobile à vapeur», 
Journal d'agriculture pratique, 1905, vol. 2, p. 275-280.

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