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Ici, c'est une luzerne d'une diazine d'hectares qu’il s’agit de rompre par un labour de 30 cm en vue de semailles de betteraves ; les rayages y ont une longueur de 400 m, condition éminemment favorable pour la marche régulière des machines. Ailleurs, c’est un champ de betteraves dont on vient d’enlever la récolte et qu’on doit retourner pour les prochaines semailles de blé. Ailleurs encore, ce sont des chaumes de blé qu’on doit soumettre à un labour léger, en partie sur des rayages de 800 m. Partout c’est la bonne terre, franche et meuble de la plaine de Trappes, fécondée par le labeur opiniâtre de plusieurs générations d’excellents agriculteurs.
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C’est par le labour à 30 cm pour betteraves que les essais ont commencé. Une ou deux raies sont d’abord exécutées pour constater si la profondeur déterminée est atteinte par la machine ; le fermier est appelé à juger si le travail exécuté lui donne satisfaction suffisante. Après cette première constatation, 3 appareils sont admis à exécuter le travail définitif, les autres ne pouvant pas atteindre la profondeur exigée. […]
Sans préjuger les conclusions qui devront résulter de toutes ces observations faites sur le terrain, on doit constater simplement que, en n’envisageant que l’exécution mécanique du travail, cet essai a été tout à l’honneur des 3 appareils ; des différences ont été observées, mais elles paraissent provenir plutôt de l’appareil de labour que du tracteur lui-même. D’autre part, la vitesse du travail exerce une influence immédiate sur l’ameublissement du sol, dont le foisonnement est beaucoup plus accentué qu’après le labour avec des attelages ; le labourage mécanique paraît avoir, à cet égard, une supériorité qui n’est pas à dédaigner.
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Henry SAGNIER
Source : Extrait de H. Sagnier , «La culture mécanique à Trappes»,
Journal d'agriculture pratique, 1913, vol. 2, p. 659-662.
