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La roue à chien, employée dans les Ardennes et dans les Flandres, a l’inconvénient de forcer l’animal à se déplacer continuellement sur un plan concave, à moins de lui donner un diamètre dépassant 3 à 4 m. De grandes roues à chien peuvent actionner économiquement une pompe-chaîne chargée d’élever les eaux destinées à l’arrosage d’un jardin.
À la roue à chien, il vaut mieux préférer un petit manège à plan incliné (fig. 22 [non reproduite ici]), dont le tablier mobile constitue un chemin rectiligne. Nous avons eu l’occasion de visiter des fermes, aux États-Unis, où cette machine était mise en mouvement par un mouton pour faire tourner une petite pompe, une baratte, une lessiveuse à linge, etc. On peut d’ailleurs, remplacer, pour ces travaux légers, le chien ou le mouton par une chèvre et même par un porc.
La figure 23 montre une égreneuse de maïs mise en mouvement par un large manège recevant 2 gros chiens ; ces machines à 2 animaux sont aussi employées aux États-Unis pour actionner des écrémeuses centrifuges et des petites scies.
Au Concours général agricole de Paris en 1908 (Journal d’agriculture pratique, no 16, 6 avril 1908, p. 493), M. Garin-Vaillant a présenté un petit manège à plan incliné destiné à être actionné par un âne pesant de 150 à 200 kg, pouvant être utilisé pour mettre en mouvement diverses petites machines : pompe, coupe-racines, trieur, tarare, écrémeuse centrifuge, baratte, etc.
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Max RINGELMANN
Source : Extrait de M. Ringelmann , «Manèges à plan incliné»,
Journal d'agriculture pratique, 1910, vol. 1, p. 145-148.