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Grâce aux sapins du Nord qui se vendent maintenant à des prix acceptables, grâce au carton bitumé, au carton-cuir, il est possible d’établir aujourd’hui des hangars à bas prix, hangars que l’on peut, au besoin, diviser et clore selon les exigences du service de l’exploitation. Les figures que nous donnons ici (fig. 40 et 41) représentent un hangar d’une portée de 12 m, d’une charpente simple, ne manquant pas d’élégance, et ayant néanmoins une très grande résistance avec des matériaux légers.
Les pièces principales sont moisées, les pièces accessoires sont reliées aux premières par des boulons, tous de même dimension. Cette substitution des boulons aux assemblages à tenons et mortaises permet de monter et de démonter avec facilité, d’expédier et de déplacer à volonté ces constructions légères. La couverture de ces hangars, construits par M. Desfeux, 40 rue de Meslay, Paris, est en carton-cuir, un produit de l’industrie parisienne qui a été fort apprécié dans toutes nos grandes expositions. Il est souple et résistant et, par cela même, il se prête à tous usages pour la couverture. Sa durée est de 10 ans environ.
L’emploi combiné du bois et du fer dans l’établissement des mêmes hangars économiques est aussi recommandé. M. Pombla, 68 avenue de Saint-Ouen, Paris, en fabrique 2 types : l’un, plus simple, pour les combles d’une portée moyenne ; l’autre, avec arbalétriers, pour les combles à grande portée. Le prix du premier, couvert en carton bitumé, est de 7 F par mètre de terrain couvert, pose comprise, jusqu’à 4 m de hauteur et pour une largeur de 7 m ; avec arbalétriers, le prix est de 7,75 F pour une même largeur.
Du reste, ces constructeurs envoient sur demande des devis et plans.
A. LESNE
Source : Extrait de A. Lesne , «Les hangars économiques»,
Journal d'agriculture pratique, 1886, vol. 2, p. 772-773.