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M. V. Vermorel, de Villefranche (Rhône), a cherché à construire un appareil simple, robuste et d’un emploi pratique ; il le présente aujourd’hui sous le nom de Phare agricole Méduse. Le phare Méduse (fig. 104) consiste en un récipient cylindrique vertical de 0,75 m de hauteur et 0,20 m de diamètre, contenant de l’eau et dans lequel on introduit un panier qu’on garnit préalablement de carbure de calcium ; au-dessus de la portion cylindrique se trouve le réservoir à gaz et le tuyau à robinet pourvu d’un bec d’éclairage. La charge de carbure de calcium qu’on peut mettre dans l’appareil, varie de 120 à 150 g, soit 140 g en moyenne ; cette charge, au cours de 35 F les 100 kg, représente une dépense d’un peu moins 5 centimes par nuit.
Autour du bec d’éclairage, on place un bassin circulaire de 0,40 m de diamètre qu’on doit garnir d’eau ; afin d’activer la destruction des insectes attirés par la lumière éblouissante, on recommande de recouvrir l’eau d’une légère couche de pétrole ou d’huile de schiste (il suffit de 100 à 150 cm2 au plus, soit une dépense de 3 centimes environ).
Le phare peut se poser directement sur le sol ou se placer au-dessus d’un piquet solidement enfoncé en terre (fig. 105) ; la lampe chargée peut rester en place pendant plusieurs jours sans fonctionner quand le temps n’est pas favorable à la prise des insectes. […] Toutefois, les auteurs recommandent avec raison d’allumer la lampe par le clair de lune quand le temps est reconnu favorable en ce qui concerne le vent ou la température.
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Ajoutons que le phare Méduse peut être avantageusement employé pour l’éclairage des cours, des chais, des magasins et chantiers, des jardins ; pour ces applications, la lampe est garnie d’une douille logée dans son socle et on peut de cette façon la fixer sur une perche à 2 ou 3 m de hauteur ; la lampe peut être pourvue d’un abat-jour ou d’un réflecteur ; la lumière fournie est d’environ 20 bougies pendant 3 heures.
R. DESSAISAIX
Source : Extrait de R. Dessaisaix , «Destruction des insectes»,
Journal d'agriculture pratique, 1902, vol. 1, p. 448-449.
