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La moissonneuse américaine Adriance

Dans le numéro du 14 mai dernier, j’ai eu l’occasion de parler de la faucheuse Buckeye, vendue par MM. Adriance, Platt et Cie, 10, quai de Jemmapes, Paris. Les mêmes constructeurs fabriquent aussi une moissonneuse très estimée.

Le bâti de cette machine (fig. 4) est d’une seule pièce, de sorte que les essieux sont toujours en ligne droite ; par suite, peu de frottement et d’usure des engrenages et une traction très faible. Le mécanisme des râteaux est simple, bien combiné ; le conducteur peut faire fonctionner à son gré un ou plusieurs bras comme râteaux ou comme rabatteurs au moyen d’une pédale, et, grâce aux roues dentées de 3 grandeurs différentes, que les constructeurs livrent avec la moissonneuse, il est encore possible de faire varier à volonté la course des râteaux. Ainsi on peut donner à la javelle la grosseur désirée, soit en changeant le nombre des bras javeleurs, soit en augmentant ou diminuant la vitesse de rotation des râteaux. Pour arriver au même résultat, il a fallu, dans certaines machines, employer 5 râteaux, ce qui augmente la traction et l’usure.

Ajoutons que les blés versés se coupent facilement avec la moissonneuse Adriance et Platt ; il suffit en pareil cas, et au moyen d’un levier, de faire piquer la pointe des doigts, de même qu’on peut aussi élever ou abaisser sans difficulté la barre coupeuse et le tablier.

Pour ce qui est du transport de l’appareil, il va sans dire que, comme dans toutes les moissonneuses nouvelles, le tablier se relève, la machine se débraye, aucun organe essentiel n’est en mouvement, la grande roue motrice seule tourne à vide.

A. LEBLOND

Source : A. Leblond , «La moissonneuse Adriance», 
Journal d'agriculture pratique, 1885, vol. 2, p. 56.

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oui
n°: 
3
nom de la galerie: 
Galerie 1 : une revue généraliste