Dans notre article sur les botteleuses, au Concours général agricole de Paris, paru dans le Journal d’agriculture pratique du 20 avril 1911, nous avons signalé la botteleuse normande de M. Dajon (90, rue Vilaine, Évreux, Eure), qui était exposée pour la première fois.
Cette botteleuse à foin se compose (fig. 121) d’une toile sans fin T montée sur les rouleaux 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ; le rouleau 1 seul est commandé par la manivelle M . Une toile sans fin t, portée par le rouleau 8 et la table en tôle h , est entraînée par l’intermédiaire de la courroie e et du rouleau 8 et forme tablier d’alimentation n . Le foin arrive donc en C sous forme de nappe ; la toile T entraînant le foin dans le sens de la flèche f , forme la botte A qui se trouve roulée plusieurs fois sur elle-même dans la capacité cylindrique formée par la toile. Pour éviter l’usure de la toile T , une petite toile sans fin t’ passant sur les rouleaux 2 et 3 supporte le poids de la botte ; la toile t’ est entraînée par le frottement avec T .
Les rouleaux 5, 6 et 7 sont montés sur un bâti B mobile autour du point O . Lorsque la botte est faite, on introduit en C une extrémité du lien qui se trouve alors pincé entre la botte et la toile et dont les 2 bouts apparaissent en C ; on relève le bâti B suivant le tracé pointillé B’ pour lier la botte et la retirer.
On règle aisément la grosseur des bottes en déplaçant sur le bâti le rouleau 4 d’une quantité convenable dans le sens de la flèche v , ce qui a pour effet de diminuer la capacité A . L’appareil est porté par un bâti mettant le tablier d’alimentation t à hauteur commode pour le travail. La botteleuse peut être mue à bras ou par un moteur. Une machine de longueur suffisante pourrait permettre de botteler les pailles.
Cette machine étant toute récente, nous n’avons aucune indication sur la quantité de travail qu’elle peut effectuer.
Fernand de CONDE,
Ingénieur agronome
Source : F. de Condé , «Botteleuse à foin»,
Journal d'agriculture pratique, 1911, vol. 1, p. 718.