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Houe à moteur aux États-Unis

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Depuis quelques années, on a cherché des machines propres à faciliter le démariage et le binage du coton dans la vallée du Mississippi ; on serait arrivé à utiliser pratiquement une houe à moteur que M. E. O. Townsend, de la Station de recherches sur la betterave à sucre, croit être suffisamment à point pour pouvoir être employée pratiquement dans les cultures de betteraves, ces dernières ne pouvant se répandre aux Etats-Unis par suite de la somme énorme de main-d’œuvre qu’elles nécessitent.

Dans cette machine, que la figure 114 donne en vue générale, les pièces travaillantes rotatives a, qui tournent dans un plan parallèle à la surface du sol, sont fixées à l’extrémité d’un axe b, dont la monture, articulée en d, est dirigée et inclinée à volonté par un homme agissant sur les poignées c ; les pièces ab sont soulagées par des ressorts r attachés à la traverse t articulée à l’extrémité de leviers n, mobiles dans le plan vertical afin de régler la hauteur des pièces travaillantes. L’ensemble, qui peut comprendre de 3 à 5 pièces analogues, placées aux écartements voulus, est poussé par un chariot automobile A, gouverné par un homme agissant sur le volant de direction v. Le chariot A porte un moteur à essence qui lui donne le mouvement d’avancement dans le champ tout en actionnant l’axe x et les pièces d et a.

Avec ce dispositif, l’homme n’a plus qu’à diriger l’outil et sa fatigue est réduite au minimum. D’après les constations faites sur une machine d’expérience, un ouvrier exécuterait, par jour, 5 et jusqu’à 6 fois plus de travail qu’avec la houe à main.

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Max RINGELMANN

Source : Extrait de M. Ringelmann , «Houe à moteur»,
Journal d'agriculture pratique, 1907, vol. 2, p. 786-787.

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