Les bottes d'asperges ne sont jamais faites à la main. On emploie pour cela des botteleurs ou moules, que l’on trouve chez les marchands d’instruments d’horticulture, et qui sont d’ailleurs assez simples pour que tous les menuisiers de village puissent les fabriquer. […] La plupart des modèles en usage dans les environs de Paris pour botteler les asperges ont été décrits autrefois dans la Revue horticole, à laquelle nous empruntons ce qui suit :
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Cet instrument (fig. 113), qui s’appelle botteleur normand, se compose à l’un des bouts d’un bâti fixe formé de 2 planchettes adhérentes, la planchette inférieure ayant environ 3 à 4 cm d’épaisseur et étant taillée en forme d’U ; c’est dans cette partie creusée que sont posées et ajustées les têtes des asperges. À ce bâti sont fixées 4 règles qui servent de coulisseaux ou de glissoires pour écarter ou rapprocher à volonté la deuxième planchette, qui forme l’autre extrémité du moule, suivant que les asperges qu’on a à botteler (et dont la base doit reposer dans l’U de cette deuxième planchette) sont plus ou moins longues. Il va de soi que le graissage ou le savonnage des coulisseaux est parfois nécessaire pour faciliter le va-et-vient de la planchette mobile.
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A. D.
Source : Extrait de A. D. , «Botteleurs d’asperges»,
Journal d'agriculture pratique, 1895, vol. 1, p. 717-720.
