Tout le monde sait que les pelouses sont d’autant plus belles qu’elles sont plus fréquemment coupées, et que la coupe de l’herbe peut être faite facilement et économiquement à l’aide des tondeuses de gazon. […]
La maison Beaume, à Boulogne-sur-Seine, qui construit la [tondeuse] Pennsylvania depuis 1878, assure que, depuis cette époque, elle n’a pas remplacé un seul couteau pour cause d’usure [fig. 88]. Cette petite machine n’est pas comme beaucoup d’autres en fonte ordinaire ; les pièces principales sont en acier et les coussinets du rouleau sont en bronze. Les lames, en acier fondu, sont durcies et trempées à l’huile. Les engrenages ne sont pas intérieurs, mais droits, et, par suite, d’un remplacement moins onéreux.
Les ressorts, qui semblaient inévitables et faisaient un horrible vacarme, ont été avantageusement supprimés et remplacés par de petites cames en acier qui ne font aucun bruit et permettent de ramener la tondeuse en arrière sans actionner les couteaux. De plus, elle peut se régler de façon à couper de l’herbe très longue et sa disposition de coupe postérieure permet de la faire passer sur des surfaces de toutes espèces. Enfin, grâce à des coussinets très longs, elle peut fonctionner longtemps sans que l’on soit obligé de renouveler l’huile.
Ajoutons, en terminant, que la maison Beaume possède un outillage qui lui permet de faire les réparations des tondeuses de n’importe quel système.
A. DUBOIS
Source : Extrait de A. Dubois , «Fauchage des gazons»,
Journal d'agriculture pratique, 1891, vol. 1, p. 768.