Dans l'article sur le lait en poudre publié le 26 novembre dernier (p. 698), M. J. Vandervaeren a décrit l’appareil Just-Hatmaker qui fonctionne en Belgique dans la laiterie de M. le baron Peers, à Oostcamp. Nous mettons aujourd’hui sous les yeux de nos lecteurs le dessin de cet appareil (fig. 1), en reproduisant la description qui en a été donnée par M. Vandervaeren :
« Il se compose de 2 cylindres métalliques étamés de 1,5 m de long sur 0,75 m de diamètre, disposés parallèlement l’un a côté de l’autre. Ces 2 cylindres, présentant entre eux un écart de 1 à 2 mm, sont actionnés par une vis embrayant avec les cannelures de leurs extrémités. Ils roulent autour de leur grand axe en sens inverse l’un de l’autre, avec une vitesse de 6 tours par minute. Les cylindres creux sont chauffés intérieurement par la vapeur à 3 atmosphères et leur température à la surface externe dépasse 100 degrés.
Le lait contenu dans un réservoir supérieur est déversé entre les 2 cylindres en un mince filet qui s’étale à leur surface. Aussitôt l’évaporation a lieu et le lait se dépose en une feuille de matière solide laiteuse qui se sèche de plus en plus, tout en décrivant un peu plus d’une demi-circonférence. À ce moment, une lame couchée sur la surface externe des cylindres détache la feuille laiteuse encore chaude et un peu humide. La feuille se sèche spontanément en se refroidissant et est reçue dans un récipient disposé en contrebas. Son passage à travers un tamis la réduit facilement en une poudre uniforme. »
La figure 1 représente la machine en marche. La feuille laiteuse que l’on aperçoit en avant a été brisée en un endroit pour montrer le cylindre sécheur que l’on aperçoit en arrière.
A. DUBOIS
Source : A. Dubois , «Le lait en poudre»,
Journal d'agriculture pratique, 1904, vol. 1, p. 15-16.
