Ce type de voiture (fig. 109), Qqu'on rencontre plus particulièrement dans les environs de Milan, sert à porter le lait d’une ferme à la ville ; elle est aussi employée par les laiteries coopératives pour ramasser le lait d’un certain nombre de propriétaires, ce qui leur permet d’éviter l’usage des bidons d’un volume plus restreint (15 à 20 l) qui sont coûteux d’achat, d’entretien et difficiles à garder propres.
Ces voitures se composent d’un récipient, une sorte de cuve A en tôle étamée ; les anciens modèles étaient en bois, d’une contenance variable de 300 à 400 l. Ces récipients sont fixés par 2 tourillons t au bâti d’une voiture à 2 roues. À l’intérieur, ils portent une graduation et à la partie inférieure un robinet R.
La voiture est suspendue sur ressorts D pour permettre une allure rapide, même lorsqu’elle est chargée. Ces ressorts sont fixés à un essieu E qui a été coudé afin que le récipient puisse basculer autour de ses tourillons. On le fait basculer en tirant sur la corde C, ce qui l’amène à être à peu près horizontal. Dans cette position, il est très facile de le nettoyer, vu son large orifice. Devant le récipient est un siège S pour 2 personnes, et dessous, reliant le châssis à l’essieu, une plaque de tôle L, le protégeant contre la boue projetée par les pieds de derrière du cheval.
Cette voiture à lait nous a semblé réunir un certain nombre de caractères qui en rendent son usage pratique.
Georges CARLE,
Ingénieur agronome
Source : G. Carle , «Voiture à lait du Milanais»,
Journal d'agriculture pratique, 1903, vol. 2, p. 770-771.
