Dans les courbes, les poteaux tendent, sous l’action de la tension des fils, à se rejeter en dedans de la courbe ; on les plante dans une position un peu inclinée, la tête en dehors de la courbe, ou on les consolide à l’aide de contre-fiches (fig. 123), qui sont d’autant plus efficaces que leur point d’appui est plus rapproché du sommet du poteau. Lorsque la courbure est très prononcée ou quand la ligne décrit un angle droit (en plan horizontal), on fait usage de poteaux couplés : un des poteaux, a, est vertical (fig. 124) l’autre, b, placé dans la bissectrice de l’angle formé par la ligne (fig. 125 [non reproduite ici]), est écarté du précédent de 0,5 à 1,5 m ; un boulon, c, ou un collier, les réunit à leur partie supérieure ; quelquefois les têtes sont maintenues par une cale à une petite distance l’une de l’autre. La résistance de ces poteaux couplés est presque la même que si tout l’espace compris entre eux était plein ; de semblables poteaux de 10 à 12 mètres de hauteur peuvent supporter une traction horizontale t (fig. 124) (appliquée à un mètre du sommet) de plus de 1000 kg.
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