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Une écrémeuse, à main, dite colibri, de Laval, est exposée par M. Th. Pilter. Cette machine représentée par la figure 90 comprend un bol d’écrémeuse, à axe vertical monté, en dessous d’un réservoir d’alimentation, dans une monture en fonte. Le mouvement rapide de rotation est donné par roue et pignon (à denture fine) ; la roue peut être entraînée, dans un seul sens par deux rochets intérieurs, et lorsque ces rochets tournent en sens inverse, ils échappent les crans intérieurs de la roue précitée. Les rochets sont commandés, dans leur mouvement avant, par une lanière à poignée enroulée sur un petit tambour à axe vertical ; en tirant la lanière (à raison de 60 coups par minute) les rochets entraînent la roue qui commande le pignon calé sur l’axe vertical de la turbine et la machine fonctionne à la façon d’une toupie ; le mouvement arrière de la lanière, lorsqu’elle est lâche, s’effectue sous l’action d’un petit ressort à boudin. L’ouvrier agit donc d’une façon périodique sur la turbine, et à raison d’une traction par seconde, on peut, dit-on, avec cette petite machine, écrémer 70 litres de lait à l’heure. Si ce chiffre est exact, cette machine peut rendre des services dans les petites laiteries où la manœuvre des écrémeuses à bras, à manivelles, présente des difficultés, en ce sens qu’elles exigent des efforts, trop réguliers et trop continus de la part des ouvriers qui ne peuvent fournir, sans excès de fatigue, un semblable travail.
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