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MM. Simon frères exposent un concasseur (fig. 80 [non reproduite ici]) dans lequel l’axe du plateau peut être actionné directement par la manivelle, ou par un arbre intermédiaire qui porte un engrenage commandant un pignon, dont le nombre de dents est à celui de la roue dans le rapport de 1 à 2 ; avec ce dispositif, et suivant le clavetage de la manivelle, le plateau fait un tour ou deux tours par tour de manivelle ; ce mode de construction est très rationnel : la vitesse de la manivelle est sensiblement constante pour un même ouvrier, alors que la vitesse du plateau doit dépendre de la nature des graines à travailler ainsi que de la finesse du concassage à obtenir. Les plateaux des concasseurs Simon sont à grandes stries, pour le traitement de l’avoine, ou à stries fines tracées suivant deux directions, pour le travail des autres grains.
La maison Th. Pilter présente une presse à fourrages à bras (fig. 81) ; le coffre est vertical et la pression s’effectue de haut en bas par un piston ou plateau, rappelé par des chaînes qui s’enroulent sur deux treuils à leviers disposés à la partie inférieure de la machine ; la machine locomobile est portée par deux roues qu’on enlève pendant le travail.
Un petit laveur de tubercules est exposé par M. Ch. Faul. La machine, entièrement métallique (fig. 84 [non reproduite ici]), se compose d’un cylindre à claire-voie pourvu à une extrémité de deux hélices de décharge ; le cylindre tourne dans une auge en tôle mobile autour des paliers de l’axe de rotation, afin d’en faciliter la vidange ; les tubercules lavés tombent sur un épierreur formé par une claie métallique inclinable à volonté dans un sens ou dans l’autre.
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M. RINGELMANN
Source : Extrait de M. Ringelmann , «Les machines agricoles au Concours général de Paris (1)»,
Journal d'agriculture pratique, 1897, vol. 1, p. 709.