Vous êtes ici

La faucheuse automobile Valloton (de Genève, Suisse)

On cherche depuis longtemps l’application des moteurs à essence aux faucheuses. On a construit des machines spéciales, comme les deux faucheuses automobiles qui se trouvaient dans la section des États-Unis de l’Exposition Universelle de Paris en 1900, machines qui fonctionnèrent devant le public, à Mitry (voir le Journal d’Agriculture pratique de 1900, 2e semestre, p. 241, 243 et 358).

Sans parler du projet de faire tirer une faucheuse ordinaire par un câble de traction enroulé sur un treuil mû par un moteur, rappelons qu’on a cherché à monter sur une faucheuse quelconque, déplacée par un seul cheval, un moteur qui actionnait seulement l’arbre du plateau-manivelle ; tel est le cas de la faucheuse Castelin qui a été décrite par M. Ringelmann dans le Journal d’Agriculture pratique, n° 15, du 11 avril 1907, p. 467 à 470. Le même principe avait déjà été appliqué en Angleterre à une moissonneuse-lieuse. Avec ce système la traction animale est diminuée, mais n’est pas supprimée. Enfin, on a proposé d’atteler une ou plusieurs faucheuses, moissonneuses ou moissonneuses-lieuses, à un tracteur se déplaçant dans le champ.

M. Louis Vallotton, ingénieur-constructeur à Genève (Suisse), 18, boulevard Helvétique, a imaginé une faucheuse automobile qui présente, avec les systèmes précités, la différence qu’on peut se servir d’une faucheuse quelconque, existant déjà dans la ferme, pour la transformer non seulement en faucheuse automobile, mais aussi en un moteur locomobile.

[…]

La faucheuse, ainsi équipée, avec une roue directrice a en avant, pèse 625 kilogrammes environ en ordre de marche ; elle ne risque donc pas de s'enfoncer dans le sol.

[…]

Lorsqu'accidentellement, la scie vient à bourrer, on n'a pas besoin de faire reculer la machine, comme lorsque la faucheuse est tirée par des animaux ; il suffit d'arrêter l'avancement de la faucheuse en laissant fonctionnet seulement la scie pendant un instant.

[…]

La faucheuse automobile peut jouer le rôle d'un tracteur pour le déplacement de faibles charges. Elle se transforme facilement, par l'enlèvement de la barre porte-lame L et de la bielle de la scie, en un petit moteur locomobile capable d'actionner, à l'aide d'une courroie, une machine quelconque.

[…]

R. Dessaisaix

Source : Extrait de R. Dessaisaix , «Faucheuse automobile», 
Journal d'agriculture pratique, 1911, vol. 1, p. 271-273.

lien: 
oui
n°: 
1