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Machine à peler l'osier

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Dans ce pelage, on doit éviter l’emploi du fer, qui produit sur l’osier en sève un tannate de fer, sel qui le noircit quand il a été dépouillé de son écorce. On ne doit pas oublier que l’écorce de l’osier contient du tanin. On termine l’écorçage en faisant sécher très rapidement l’osier pelé. On ne doit le mettre en bottes que lorsqu’il est bien sec. On le conserve dans un endroit très sec à l’abri de la poussière et surtout de l’humidité, qui lui fait prendre une teinte brune. Un ouvrier peut décortiquer 20 kg d’osier dans une journée.

On a imaginé, dans ces derniers temps des machines pour remplacer le travail des bras dans l’écorçage (fig. 82). Ces appareils fonctionnent d’une manière satisfaisante, mais ils ne peuvent être adoptés que lorsqu’on a une forte quantité d’osier à blanchir. Ces machines sont mises en mouvement soit par un manège, soit par une machine à vapeur.

La peleuse qu’on regarde comme la plus parfaite est celle qui est construite par M. de Meixmoron de Dombasle, à Nancy, d’après le système de Moisson et Page. Elle n’écrase ni fendille l’osier. Elle doit être desservie par un ouvrier ou trois enfants. Elle pèle, par jour, 40 à 50 bottes d’osier.

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Gustave HEUZÉ

Source : Extrait de G. Heuzé , «Culture de l’osier», 
Journal d'agriculture pratique, 1892, vol. 2, p. 863-869.

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