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Mettre les légumineuses en moyettes pour éviter le fanage

Quand la récolte des prairies artificielles de légumineuses n’est pas destinée au silo, il vaut mieux la faire sécher en petites moyettes que de la faner par les procédés en usage pour l’herbe des prairies naturelles. Le trèfle, la luzerne, le sainfoin mis en faisceau ou moyettes immédiatement après le fauchage (fig. 71) conservent la plupart de leurs feuilles tandis qu’ils en perdent une grande partie par le fanage. Ces moyettes ont ordinairement 0,3 m de diamètre à leur partie médiane ; en écartant suffisamment leur base et en les liant avec quelques tiges, elles résistent bien au vent.

«Les plantes fourragères, ainsi disposées, dit M. Heuzé dans la Pratique de l’agriculture, restent dans cet état pendant huit à dix jours. La pluie ne les altère pas. L’air, le soleil les ont un peu décolorées extérieurement, mais elles conserveront toujours leur couleur native à l’intérieur. On les bottelle ou on les rentre en vrac quand elles sont sèches et par un beau temps. Ce procédé nécessite très peu de main-d’œuvre ; toutefois il est indispensable, pour qu’il soit véritablement efficace, que les plantes composant les prairies artificielles n’aient pas été couchées sur le sol pendant les derniers moments de leur végétation. En général, les tiges qui ont été renversées par les pluies avant d’être fauchées ne permettent pas de faire des moyettes ayant toute la rigidité nécessaire pour qu’elles restent bien droites. »

Il va sans dire qu’il faut inspecter la prairie tous les jours et faire relever les moyettes que le vent aurait renversées.

A. C.

Source : A. C. , «Les moyettes de luzerne», 
Journal d'agriculture pratique, 1894, vol. 1, p. 645.

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