Vestiges de la Seconde Guerre mondiale

Désignation

Il n'est pas aisé d'affirmer à quoi pouvait bien "servir" le Mont Saint Michel aux troupes d'occupation entre 1940 et 1944. Il apparaît que les Allemands n'ont pas cherché à le fortifier davantage en construisant des ouvrages bétonnés susceptibles d'accueillir des armes modernes. Les hôtels et restaurants situés dans le village auraient par contre prospéré grâce à une clientèle choisie composée d'officiers de la Wehrmacht sensibles à la beauté du site et aux plaisirs de la table. Lorsque la III ème armée blindée américaine du général George Patton a fondu à la fin du mois de juillet 1944 sur Avranches, la petite garnison en poste au Mont a préféré prendre la fuite, sauvegardant par la même le patrimoine architectural unique de la "Merveille de l'Ouest". Une fiche ne paraîtrait donc en aucun cas utile pour ce site si de nombreux graffiti n'avaient été laissés par des soldats allemands tout en haut de la spectaculaire flèche de l'église abbatiale transformée en poste d'observation pendant cette période. On en trouve sur la charpente en bois et les arceaux en cuivre qui soutiennent la partie la plus élevée de cette flèche construite dans un style néogothique en 1897 par l'architecte Victor Petitgrand. Hélas, nombre de ces graffiti ont fait l'objet de dégradations volontaires (quelqu'un s'est efforcé de les faire disparaître en les rayant à l'aide d'un objet contondant). certains demeurent néanmoins intacts et il est encore possible de lire le nom et le prénom de son auteur avec le plus souvent une date. Enfin, on remarque que quelques soldats américains ont également immortalisé leur présence dans cet endroit qui culmine au plus haut niveau de l'édifice, à l'exception de la statue de l'archange Saint Michel il va de soi.