| Nom du site : Fort de l'île Pelée |
| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : TOURLAVILLE |
A l'instar des autres forts de la Grande rade de Cherbourg, celui de l'île Pelée a fait l'objet d'importants travaux de renforcement à la fin du XIX ème siècle. Les progrès notables de l'artillerie imposent alors la réalisation d'un coffre en béton qui vient recouvrir une grande partie de l'édifice et en particulier la cour intérieure. Après la Grande Guerre, ce coffre permet la construction de quatre imposants encuvements surélevés pour pièces de DCA (en l'occurrence quatre canons de 75 mm modèle 1922-1924). Des ouvrages annexes sont également réalisés par le Génie français sur cette épaisse chape de béton. C'est à ce stade de l'évolution structurelle du fort que les Allemands s'en emparent fin Juin 1940. Ils vont surtout se contenter de réutiliser les susdits encuvements pour y abriter soit quatre pièces légères de Flak (du 20 mm), soit des mitrailleuses antiaériennes, créant de la sorte un dangereux rempart pour les appareils britanniques en mission au-dessus du port de Cherbourg. Leur seul aménagement notable sur site pendant les quatre années de l'Occupation se résume à la construction d'une casemate bétonnée qui ferme la passe dite de l'Est (large de 700 mètres) entre l'île Pelée et le fort de l'Est, et qui aurait été armée d'un canon léger (peut-être du 50 mm). Ces éléments nous sont connus grâce à un rapport rédigé après la prise de Cherbourg ("Comparison of existing armament to that reported by pre-invasion intelligence") qui précise au sujet de l'armement présent en Juin 1944 : "Four light AA guns , one light fixed coastal gun in casemate". Enfin, ce site de Flak a été codifié Stuetzpunkt 211 (Stp 211) par la Heer, l'armée de terre allemande (le site en réalité était mixte réunissant les trois armes). Sans rapport peut-être avec la période de la Seconde Guerre mondiale, on trouve sur un mur à l'intérieur du fort une fresque représentant une femme dénudée (à partir de la taille). On ignore l'origine de cette oeuvre fort bien réalisée mais qui commence à s'effacer très sérieusement. On découvre par ailleurs des inscriptions américaines qui démontrent que le fort a également été utilisé par l'U.S. Navy après la prise de Cherbourg par les Alliés.

Le site est localisé sur le territoire de la commune de Tourlaville sur le fort de l'île Pelée. Un relevé topographique de ce site a été réalisé par la DRAC sur image aérienne en Octobre 2020. Le propriétaire a été contacté au sujet d'éventuelles destructions d'ouvrages sur son sol. Un dossier iconographique a été réalisé sur l'ensemble des éléments composant ce site. Aucune protection de ce site n'a été mise en place à la date de la réalisation de cette fiche.
| Nom du site : Fort de l'île Pelée |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : SonderKonstruktion |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Le seul aménagement notable réalisé sur site par les Allemands pendant les quatre années de l'Occupation se limiterait à la construction d'un bunker qui ferme la passe dite de l'Est (large de 700 mètres) entre l'île Pelée et le fort de l'Est. Cet ouvrage aurait été armé d'un canon léger (peut-être du 50 mm). Il est de nos jours dans un état de conservation général assez moyen. Il est fort possible qu'une action de désobusage ait été entreprise à l'intérieur et cela au regard de l'état caractéristique des murs.


| Nom du site : Fort de l'île Pelée |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Oeuvre graphique non technique |
On trouve sur un mur à l'intérieur du fort des inscriptions américaines qui démontrent que le fort a également été utilisé par l'U.S. Navy après la prise de Cherbourg par les Alliés. Il s'agit d'un calendrier (Novembre 1944) pendant laquelle des marins (ou soldats) ont été en poste sur l'île Pelée ainsi que l'inscription d'un prénom et d'un nom (le soldat de première classe Dewey Sivells originaire d'Hopkinsville dans le Kentucky).

