| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau | Commune : | Lieu-dit : Le Moulin de Taillebosq |
En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau |
| Descripteur : Forage ou captage d’eau |
Forage anglais abrité sous un abri agricole postérieur à la Libération. Non mentionné dans les sources (Bigot, 1947 et Infoterre), peut-être celui intitulé « stables" dans Bigot 1947.
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau | Commune : | Lieu-dit : Audrieu-le-Haut, au nord de la ferme d’Apremont |
En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau |
| Descripteur : Forage ou captage d’eau |
Forage anglais, date mentionnée sur Infoterre septembre 1944 : parmi tous les forages anglais, c’est le seul qui échappe à la supervision de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle : il est réalisé sous la direction de la 2ème division de forage canadienne. Il est présenté dans la liste de Bigot de 1947. Vu et signalé par l'association"Le Dit de l’Eau".
| Type de site : 1 - Dépôt / Stockage | Commune : |
Le site d'Audrieu correspond à l'une des plus grandes bases logistiques implantées par les Alliés après la Libération de Bayeux. Ce site correspondait à l'Army Ordnance Depot n°14 et a été en activité du 30 juin 1944 à mai 1945. Il s'agissait d'un immense dépôt de matériel comprenant de l'armement, des éléments de protection individuelle, de la nourriture, du matériel de soins etc. ainsi qu'un immense parc de véhicules, un hôpital et un camp de prisonniers allemands. 4000 hommes ont été employés afin d'assurer le fonctionnement de ce dépôt. Au début, des pistes en terre avaient été aménagées afin de desservir le camp. Elles ont été complétées par une annexe de la voie ferrée, se séparant en trois branches et permettant de transiter le matériel dans le camp. L'activité du camp est ralentie à partir d'automne 1944 car celui-ci se transforme en champ de boue. Elle connaît un rebond lors de l'attaque des Ardennes, avant que le camp ne soit progressivement démantelé pour être totalement abandonné dans le courant de l'été 1945. Ce site est inclus dans un vaste réseau de camps logistiques mis en place par les Anglais dans le secteur du Bessin dans le courant du mois juin 1944, la"Rear Maintenance Area". L'ensemble de ce territoire est découpé en grandes zones dédiées à des camps affectés à une fonction précise : nourriture, construction, hôpitaux, dépôts de munitions, de matériels militaires, camps de repos, etc. Ce développement logistique est relativement peu connu aujourd'hui : les camps ont fonctionné en général jusqu'à l'été 1945 et sont rapidement remblayés après leur démantèlement. Les photographies aériennes révélant leur présence sont peu nombreuses étant donné la faible durée d'occupation et les archives britanniques accessibles se rapportant à cette thématique sont rares.