Vestiges de la Seconde Guerre mondiale

Type de site : 1 - Position de tir
Commune : MERVILLE-FRANCEVILLE-PLAGE Lieu-dit : Le Home Merville

Désignation

Créé à partir de l'été 1942, le Stp. 02 est le pendant du Stp. 05. A l'origine dénommé Stp. 01, ce site est devenu le Stp. 02 à l'automne 1943 pour enfin devenir le Wn. 02 à la veille du débarquement. Cette position lourdement fortifiée avait en charge la défense de la plage de Franceville mais aussi le contrôle de la route côtière reliant Cabourg à Ouistreham. Les travaux d'aménagement du site ont démarré avec la construction de deux casemates de flanquement de type R.105a. Respectivement orientées vers l'est et vers l'ouest, ces casemates peu fréquentes dans le Calvados étaient équipées de mitrailleuses protégées par une plaque blindée. Deux tronçons de mur antichar ont ensuite été montés dans le prolongement de ces casemates afin d'empêcher le passage de véhicules. Au centre de la position, une petite casemate de flanquement de type Vf Skoda abritait un canon de 4,7 cm orienté vers l'est. Le dispositif était complété par un canon de 5 cm KwK placé dans un encuvement couvert construit au sud du site. Il dominait la route côtière et pouvait défendre le front terrestre. Un second canon de 5 cm KwK se trouvait dans une casemate R.667 accolée à l'une des deux casemates R.105a. Il pouvait ainsi prendre toute la plage en enfilade en direction de l'ouest. Enfin, un abri R.634 doté de deux mitrailleuses protégées sous une cloche blindée a été construit au sommet du cordon dunaire afin de renforcer la défense de la plage. La défense rapprochée était assurée par près d'une dizaine de tobrouks répartis sur le pourtour du site. Deux d'entre eux étaient équipés de tourelles de char munies de canons de 3,7 cm. Deux mortiers de 8,14 cm étaient également présents et installés dans des positions à ciel ouvert. Au centre du Stp. 02, au niveau des murs antichar, un petit poste d'observation affecté à la batterie de Bréville fournissait des coordonnées aux artilleurs stationnés dans les terres. Afin d'assurer le cantonnement de la garnison, plusieurs abris ont été implantés. Trois seulement suivaient un plan réglementaire, les autres étaient des constructions non standardisées. Quelques petites soutes disséminées sur le site servaient au stockage de munitions. En 1943, deux grandes soutes à munitions modèle L413 ont vu le jour afin d'alimenter deux canons antiaériens de 3,7 cm installés à proximité. Ces deux pièces de Flak avaient en charge la défense du site en cas d'attaque aérienne. Il étaient épaulés par un projecteur de 60 cm utilisé en cas de combat nocturne et remisé dans un grand abri bétonné. Un vaste champ de mines antichar et antipersonnel divisé en cinq panneaux doublé d'un réseau de barbelés ceinturait la fortification. Au sud du site, un fossé antichar en zigzag long de plusieurs centaines de mètres avait été creusé pour bloquer le passage de véhicules. Le 6 juin 1944, le site était occupé par une soixantaine d'hommes dépendants de la 1./Ost.642 ainsi que par six artilleurs de la Bttr.3./A.R.1716. Un contingent de la Luftwaffe était également présent pour servir les pièces de Flak. Aujourd'hui, le site reste globalement bien conservé. La plupart des ouvrages sont encore visibles sur des parcelles occupées par un camping.

Présentation

Nom codifié d'origine : Stp 02

Secteur allemand : KVA H1 - KVG Caen - KVU Riva Bella

Secteur Pinczon du Sel : De l'Orne à la Dives

Typologie allemande : Stützpunkt

Typologie anglaise : Strongpoint

Typologie française : Point d’appui

Armement : forces terrestres allemandes

Nombre d'élément du site : 0

Nombre d'éléments visible du site : 0

Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : oui

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Propriétaire : privé

Bibliographie

CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, DAVID Benjamin, Atlantikwall. Gold - Juno - Sword, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2013, page(s) : 24 à 27

Suivi

Auteur : Benoît Labbey