Vestiges de la Seconde Guerre mondiale

RYES-14552_S001

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Commune : RYES Lieu-dit : Le Petit Fontaine

Désignation

Petit nid de résistance implanté dans les terres, à environ un kilomètre au sud du village d'Arromanches-les-Bains. Cette position abritait dès 1943 une batterie d'artillerie baptisée Franziska destinée à la défense lointaine du rivage. Située à flanc de colline, la batterie ne disposait pas d'une vue directe sur la plage et recevait donc ses coordonnées de tir depuis une position avancée. Celle-ci se composait de 4 obusiers placés en encuvements. Il semblerait que sur les 4 encuvements prévus, un seul ait été réalisé. Le stockage des munitions était assuré par plusieurs petites niches aménagées dans un chemin creux bordant le site de la batterie. Quelques abris de campagne complétaient le dispositif. En décembre 1943, la batterie est déplacée à Crépon. Le site du WN 41 reste néanmoins occupé jusqu'au 6 juin 1944 par les troupes allemandes. Une forte résistance sera d'ailleurs opposée aux troupes britanniques débarquées sur Gold Beach le matin du 6 juin 1944. Aujourd'hui, les vestiges du site sont peu visibles en dehors des quelques niches.

Photographie(s)

Présentation

Nom codifié d'origine : Wn 41

Secteur d’assaut allié (opération Neptune) : Gold

Secteur allemand : KVA H2 - KVG Bayeux - KVU Bessin

Secteur Pinczon du Sel : De la Seulles à Port-en-Bessin

Typologie allemande : Widerstandnest

Typologie anglaise : Resistance nest

Typologie française : Nid de résistance

Armement : forces terrestres allemandes

Nombre d'élément du site : 7

Nombre d'éléments visible du site : 6

Taux de visibilité : 86 %

Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Propriétaire : mixte

Bibliographie

PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, livre III, Fascicule I, Chapitre V, De la Seulles à Port en Bessin, page(s) : 82 - 83

CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, DAVID Benjamin, Atlantikwall. Gold - Juno - Sword, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2013, page(s) : 23

Suivi

Auteur : Benoît Labbey

S001_E001

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Nom codifié d'origine : Munitionsbunker
Descripteur : Soute à munitions

Désignation

Petite niche destinée aux stockage de munitions construite en béton armé. Cet élément a été implanté dans le talus qui borde un chemin encaissé. Il est donc parfaitement camouflé et totalement intégré au paysage. Cette petite niche assurait l'abri et le stockage de munitions pour un canon de 100 mm qui se trouvait auparavant dans l'herbage attenant. Aujourd'hui, cette petite soute existe toujours. Elle est en bon état mais est envahie par la végétation.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : détruit 0 – 50%

Etat sanitaire : moyen

Environnement : environnement urbanisé dispersé

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : public

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E002

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Nom codifié d'origine : Munitionsbunker
Descripteur : Soute à munitions

Désignation

Petite niche destinée aux stockage de munitions construite en béton armé. Cet élément a été implanté dans le talus qui borde un chemin encaissé. Il est donc parfaitement camouflé et totalement intégré au paysage. Cette petite niche assurait l'abri et le stockage de munitions pour un canon de 100 mm qui se trouvait auparavant dans l'herbage attenant. Aujourd'hui, cette petite soute existe toujours. Elle est en bon état mais est envahie par la végétation.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : bien préservé

Etat sanitaire : moyen

Environnement : environnement urbanisé dispersé

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : public

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E003

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Nom codifié d'origine : Munitionsbunker
Descripteur : Soute à munitions

Désignation

Petite niche destinée aux stockage de munitions construite en béton armé. Cet élément a été implanté dans le talus qui borde un chemin encaissé. Il est donc parfaitement camouflé et totalement intégré au paysage. Cette petite niche assurait l'abri et le stockage de munitions pour un canon de 100 mm qui se trouvait auparavant dans l'herbage attenant. Aujourd'hui, cette petite soute existe toujours. Un poteau en bois a été installé à l'intérieur. Le toit de la soute a été percé pour laisser passer le poteau. Elle reste malgré tout en bon état mais est envahie par la végétation.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : bien préservé

Etat sanitaire : moyen

Environnement : environnement urbanisé dispersé

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : public

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E004

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Nom codifié d'origine : Munitionsbunker
Descripteur : Soute à munitions

Désignation

Petite niche destinée aux stockage de munitions construite en béton armé. Cet élément a été implanté dans le talus qui borde un chemin encaissé. Il est donc parfaitement camouflé et totalement intégré au paysage. Cette petite niche assurait l'abri et le stockage de munitions pour un canon de 100 mm qui se trouvait auparavant dans l'herbage attenant. Aujourd'hui, cette petite soute existe toujours. Elle est en bon état mais est envahie par la végétation.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : détruit 0 – 50%

Etat sanitaire : moyen

Environnement : environnement urbanisé dispersé

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : public

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E005

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Nom codifié d'origine : Geschützstellung
Descripteur : Encuvement d’artillerie

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : indéterminé

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : non

Niveau de dégradation : détruit 50% – 100%

Etat sanitaire : indéterminé

Environnement : terre agricole

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : remise en culture

Source localisation : Geoportail

Précision localisation : assez précis (entre 1 m et 10 m)

Propriétaire : privé

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E006

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Descripteur : Autre

Désignation

Élément indéterminé réalisé en béton armé. Ce petit muret se situe entre deux soutes à munitions le long d'un talus. Il est en grande partie remblayé et il est impossible de l'identifier clairement.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : détruit 50% – 100%

Etat sanitaire : indéterminé

Environnement : zone naturelle non exploitée

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : public

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

S001_E007

Nom du site : Le Petit Fontaine
Type de site : 1 - Position de tir
Descripteur : Autre

Désignation

Élément indéterminé réalisé en béton armé. Il se présente sous la forme d'une dalle rectangulaire dont l'un des angles a été coupé en diagonale. Il se pourrait qu'il s'agisse d'un abri enterré mais l'absence de porte visible laisse planer le doute. Cet élément est à cheval sur une propriété privée et le bord d'une route départementale. Il est toujours visible malgré la mousse qui le recouvre.

Photographie(s)

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : bien préservé

Etat sanitaire : indéterminé

Environnement : terre agricole

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 1940 - 6 juin 1944

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : GPS polygone

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : mixte

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

RYES-14552_S002

Type de site : 1 - Infrastructure aérienne
Commune : RYES

Désignation

Unité du Génie de l’air britannique en charge des travaux : inconnue Date du début de la construction : 30/06/1944 Aérodrome opérationnel du 05/07/1944 jusqu’en septembre 1945. Longueur de la piste : 1200 mètres en terre compactée. Escadrilles présentes sur site pendant cette période : essentiellement le 146 Wings au mois de juillet 1944 qui volait sur des chasseurs Typhoons. Ce terrain desservait surtout un grand hôpital militaire dans le secteur britannique.

Présentation

Nom codifié d'origine : RRS B-15

Armement : armées de l’air alliées

Nombre d'élément du site : 0

Nombre d'éléments visible du site : 0

Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 6 juin – 15 novembre 1944 (fermeture du port d'Arromanches)

Propriétaire : privé

Suivi

Auteur : Benoît Labbey

RYES-14552_S003

Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau
Commune : Lieu-dit : La Rosière

Désignation

En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).

Photographie(s)

Présentation

Armement : armées de terre alliées

Nombre d'élément du site : 1

Nombre d'éléments visible du site : 1

Taux de visibilité : 100 %

Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 6 juin – 15 novembre 1944 (fermeture du port d'Arromanches)

Propriétaire : privé

Suivi

Auteur : Cyrille Billard

Date de rédaction : 08/07/2024

S003_E001

Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau
Descripteur : Forage ou captage d’eau

Désignation

Forage anglais signalé dans Infoterre et dans la liste Bigot de 1947.

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Technique de construction : excavation

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : bien préservé

Etat sanitaire : bon

Environnement : terre agricole

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 6 juin – 15 novembre 1944 (fermeture du port d'Arromanches)

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : Geoportail

Précision localisation : précis (inférieur à 1m)

Propriétaire : mixte

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

RYES-14552_S004

Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau
Commune : Lieu-dit : Les Monts de Ryes

Désignation

En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).

Photographie(s)

Présentation

Armement : armées de terre alliées

Nombre d'élément du site : 1

Nombre d'éléments visible du site : 1

Taux de visibilité : 100 %

Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 6 juin – 15 novembre 1944 (fermeture du port d'Arromanches)

Propriétaire : privé

Suivi

Auteur : Cyrille Billard

Date de rédaction : 08/07/2024

S004_E001

Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau
Descripteur : Forage ou captage d’eau

Désignation

Forage anglais signalé dans Infoterre et dans la liste Bigot de 1947.

Gros œuvre

Type de matériau : béton armé

Technique de construction : coffrage

Technique de construction : excavation

Artillerie

Pièce d'artillerie présente au 6 juin 1944 : non

DCA (Flak) : non

Approche patrimoniale

Elément visible : oui

Niveau de dégradation : bien préservé

Etat sanitaire : bon

Altération structurelle : non

Altération biologique : non

Altération chimique : non

Environnement : terre agricole

Danger : non

Chauve-souris : non

Période de construction : 6 juin – 15 novembre 1944 (fermeture du port d'Arromanches)

Cause de destruction : dégradation due à l'abandon

Source localisation : Geoportail

Précision localisation : assez précis (entre 1 m et 10 m)

Propriétaire : privé

Intérêt exceptionnel : non

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui