| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : VIERVILLE-SUR-MER | Lieu-dit : Le Hamel au Prêtre |
Petit nid de résistance implanté sur le sommet de la colline dominant le front de mer de Vierville-sur-Mer. Cette position ne contrôlait aucun accès à l'intérieur des terres mais profitait d'un très bon point de vue qui lui permettait d'assurer la défense rapprochée de la plage. L'armement de ce nid de résistance reposait sur au moins un canon de 80 mm. L'existence de deux plates-formes laisse supposer qu'un second canon devait également être présent. A cela s'ajoutaient deux mortiers de 80 mm installés dans des emplacements de campagne. Enfin, des mitrailleuses disposées dans des postes de combat complétaient l'arsenal. Le cantonnement des soldats était assuré par quelques abris légers. Les ouvrages bétonnés étaient très peu représentés sur ce site. Quelques tranchées peu profondes reliaient les divers postes de combat entre eux. Le 6 juin 1944, le site n'opposa pas une grande résistance et fut rapidement neutralisé dans la matinée. Aujourd'hui, les traces du Wn 70 sont très discrètes. Seuls quelques ouvrages sont encore visibles dans les champs qui bordent le bord du versant surplombant les villas du front de mer.



CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, Paich Bernard, Atlantikwall. Omaha Beach, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2014, page(s) : 67
VON KEUSGEN Helmut-Konrad, Omaha Beach : La tragédie du 6 juin 1944, Editions Heimdal, Bayeux, 2007, page(s) : 48
BARDE Yves, La Muraille de Normandie. Le Mur de l'Atlantique de Cherbourg au Havre, Paris, Editions Citedis, 1999, page(s) : 88
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Geschützstellung |
| Descripteur : Plateforme d’artillerie |
Plate-forme de tir en forme de demi cercle construite en béton armé. Cet élément se situe juste au bord du versant qui surplombe la plage et bénéficie d'une parfaite vue sur l'ensemble de la baie d'Omaha Beach. Sur le pourtour de la plate-forme se trouve un rebord. On peut supposer que cet élément accueillait un canon de 80 mm. Ce dernier, placé à l'air libre, était donc très vulnérable face aux bombardements alliés. Nous ne disposons que de très peu d'informations sur l'armement du Wn 70 et il est difficile de savoir si un canon était bien en place le 6 juin 1944. Aujourd'hui, la plate forme existe toujours mais est envahie par la végétation. Deux soutes à munitions ont été déposées par l'exploitant du champ sur la plate-forme.



| Type de site : 1 - Position de tir |
| Typologie : Regelbau 612 |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Casemate inachevée réalisée en parpaings. Cette casemate modèle Regelbau 612 aurait dû être composée d'une chambre de tir et de deux soutes à munitions réparties de chaque coté d'un couloir d'accès. L'embrasure de tir était orientée vers le nord-ouest et offrait ainsi un champ de tir privilégié sur la plage de Vierville-sur-Mer. Cet élément devait, à terme, abriter un canon mais sa construction fut entreprise trop tardivement. Il est donc fort probable qu'un des canons placés sur les plates-formes aurait été installé à l'intérieur si les travaux avaient été achevés avant juin 1944. Ainsi, le 6 juin 1944, seules les parois en parpaings avaient été montées et le ferraillage réalisé. On remarque cependant sur des photos américaines qu'un camouflage à la peinture avait été appliqué sur la casemate pour la dissimuler. Aujourd'hui, il ne reste plus aucune trace visible de la casemate. Il est très probable qu'elle ait été détruite après la fin de la guerre.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Munitionsbunker |
| Descripteur : Soute à munitions |
Petite soute réalisée en béton armé et servant au stockage de munitions. Cet élément se situe aujourd'hui sur une plate-forme de tir pour canon. Il est donc logique de penser que la soute a été déplacée par l'exploitant du champ. Il est en revanche impossible de savoir d'où elle provient exactement. Aujourd'hui, cet élément est toujours visible. Il est recouvert par la végétation.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Munitionsbunker |
| Descripteur : Soute à munitions |
Petite soute réalisée en béton armé et servant au stockage de munitions. Deux portes en béton permettent de fermer la soute. Il s'agit d'une construction que l'on retrouve en grande quantité dans le secteur d'Omaha Beach. Cet élément se situe aujourd'hui sur une plate-forme de tir pour canon. Il est donc logique de penser que la soute a été déplacée par l'exploitant du champ. Il est en revanche impossible de savoir d'où elle provient exactement. Aujourd'hui, cet élément est toujours visible. Il est en bon état mais en partie recouvert par la végétation.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Geschützstellung |
| Descripteur : Plateforme d’artillerie |
Plate-forme de tir en forme de demi cercle construite en béton armé. Cet élément se situe juste au bord du versant qui surplombe la plage et bénéficie d'une parfaite vue sur l'ensemble de la baie d'Omaha Beach. Sur le pourtour de la plate-forme se trouve un rebord. On peut supposer que cet élément accueillait un canon de 80 mm. Ce dernier, placé à l'air libre, était donc très vulnérable face aux bombardements alliés. Nous ne disposons que de très peu d'informations sur l'armement du Wn 70 et il est difficile de savoir si un canon était bien en place le 6 juin 1944. Aujourd'hui, la plate forme existe toujours et est en bon état. Un trou semble cependant s'être formé dessous et pourrait déséquilibrer l'ensemble.



| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Élément indéterminé construit en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Ce fragment de béton n'a pas été clairement identifié et est peut être le vestige d'un élément détruit. Actuellement il se trouve dans un herbage au bord du versant du surplombe la plage.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé et tôles ondulées dites"tôles métro". Cet élément assurait le cantonnement des soldats. Il avait été implanté sur les arrières du site. Aujourd'hui, cet abri est en grande partie détruit.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Muret fait de parpaings type formstein. Cet élément n'a pas été clairement identifié. Il est possible qu'il s'agisse d'un mur de clôture réalisé après guerre. Aujourd'hui, le muret est toujours visible et supporte une clôture métallique qui sépare deux parcelles.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Tranchée ouverture creusée dans le sol et ne disposant pas d'aménagement particulier. Cet élément desservait les différents ouvrages du site. La tranchée n'est plus visible à l'heure actuelle. Elle a été remblayée après la fin de la guerre pour remettre en culture les parcelles.
| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : VIERVILLE-SUR-MER |
Petit nid de résistance implanté sur le sommet de la colline dominant le front de mer de Vierville-sur-Mer. Cette position est particulièrement stratégique puisqu'elle avait pour objectif la défense rapprochée de la plage mais également le contrôle de la route qui relie la plage au village de Vierville. Pour ce faire, les soldats disposaient de deux mortiers de 80 mm installés dans des emplacements de campagne. Plusieurs mitrailleuses lourdes complétaient l'armement. Deux d'entre elles étaient positionnées dans deux tobrouks qui défendaient des abords du site et les autres se trouvaient dans deux petites casemates à créneaux. Les soldats logeaient dans plusieurs abris enterrés. Des tranchées reliaient les différents ouvrages entre eux et une galerie souterraine permettait de faire la liaison entre le sommet de la colline et la route qui emprunte la valleuse en contrebas. Le 6 juin 1944, le site causa des pertes aux troupes américaines débarquées avant d'être neutralisé en fin de matinée. Aujourd'hui, le Wn 71 est parmi les sites les mieux conservés d'Omaha Beach. Tous les ouvrages sont encore visibles dans les herbages qui surplombent la plage. Plusieurs panoramas de tir peints sont également à signaler dans les ouvrages.

CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, Paich Bernard, Atlantikwall. Omaha Beach, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2014, page(s) : 68 - 69
VON KEUSGEN Helmut-Konrad, Omaha Beach : La tragédie du 6 juin 1944, Editions Heimdal, Bayeux, 2007, page(s) : 48
BARDE Yves, La Muraille de Normandie. Le Mur de l'Atlantique de Cherbourg au Havre, Paris, Editions Citedis, 1999, page(s) : 88
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Typ 1699 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk construit en béton armé et assurant la défense rapprochée du Wn. 71. Cet élément se compose d'un poste circulaire de tir ou de guet et d'un petit couloir d'accès. Un pivot en métal implanté au centre du poste de tir permettait l'utilisation d'une mitrailleuse type MG34 sur un affût lourd. Situé au sud de la position, il avait pour fonction de surveiller et défendre les abords. Ce tobrouk est toujours visible à l'heure actuelle. Il est en bon état et le pivot est toujours présent.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Doppel MG Stand |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petite casemate pour mitrailleuse à deux embrasures construite en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément de défense rapprochée est typique du secteur d'Omaha Beach. Il avait pour objectif la surveillance et la défense de la valleuse qu'il surplombe. Une casemate identique se trouve sur le versant opposé de la valleuse. La casemate se compose d'une unique pièce toute en longueur formant un angle d'environ 120°. Cette disposition permet ainsi d'obtenir un très bon angle de tir croisé. Deux créneaux de tir protégés par des plaques blindées modèle 483P2 permettaient l'emploi d'une mitrailleuse tout en offrant une parfaite sécurité. Un petit couloir d'accès dessert la pièce dédiée au combat. Les traces de deux emblèmes allemands (deux runes SS et une croix gammée) peints dans la pièce sont toujours visibles mais sont très largement estompés par le temps. Cette fresque a été réalisée entre 1942 et 1944. Les dimensions moyennes de cette œuvre sont de 20 par 15cm. A l'heure actuelle, la casemate est toujours visible et est en bon état de conservation.











| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand feldmässig |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé et assurant le cantonnement des soldats du site. Cet élément implanté au centre du Wn 71 est formé de plusieurs constructions assemblées entre elles pour faire un abri atypique. L'ensemble se compose d'une pièce de vie disposant de trois ouvertures destinées à apporter de la lumière, d'un abri pour citerne à eau et d'une soute à munitions fermant par deux portes en béton. Un mur formant une chicane protège l'entrée de la pièce de vie. Aujourd'hui, cet élément est toujours visible. Il est en bon état mais recouvert de végétation et a probablement servi à stocker du foin.









| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Typ 1699 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk construit en béton armé et assurant la défense rapprochée du Wn. 71. Cet élément se compose d'un poste circulaire de tir ou de guet et d'un petit couloir d'accès. Un pivot en métal implanté au centre du poste de tir permettait l'utilisation d'une mitrailleuse type MG34 sur un affût lourd. Situé à l'extrémité Est de la position, il avait pour fonction de surveiller et défendre les abords. Ce tobrouk est toujours visible à l'heure actuelle. Il est en bon état et le pivot est toujours présent.





| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Schützengraben |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Vestiges du réseau de tranchées encore visibles sur le site du Wn 71. Ce réseau desservait en 1944 les différents éléments qui composaient le site. La remise en culture des terrain a fait disparaître la grande majorité des tranchées mais certains tronçons sont encore visibles.
| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : VIERVILLE-SUR-MER |
Petit nid de résistance implanté au débouché de la valleuse reliant le bourg de Vierville-sur-Mer à la plage. Afin de contrôler la plage et d'interdire l'accès à la valleuse, les forces allemandes ont installé des défenses dès l'année 1943. Avant-guerre, plusieurs villas dont un hôtel occupaient cette valleuse. Au début de l'année 1944, les travaux de fortifications s'intensifièrent et beaucoup de ces belles demeures furent rasées. Deux casemates pour canon virent le jour sur le front de mer tandis qu'une petite casemate à créneaux fut établie sur le versant de la valleuse. Le cantonnement des soldats était assuré dans des habitations réquisitionnées aux alentours. Cette position composée de peu d'éléments disposait néanmoins d'un puissant armement et assurait la défense rapprochée de la plage. On trouve ainsi un redoutable canon de 88 mm ainsi qu'un second canon de 50 mm. Ils étaient placés dans les casemates et couvraient la totalité de la plage de Vierville. Un petit fossé et un mur antichar étaient également présents sur le Wn 72 et étaient chargés de barrer la route qui permet de rejoindre le village. Le 6 juin 1944, le site s'est retrouvé face aux soldats de la 29 ème Division d'Infanterie américaine et aux Rangers. Il fut neutralisé en fin de matinée après avoir causé de lourdes pertes aux troupes débarquées. A l'heure actuelle, seules les deux casemates du front de mer sont encore bien visibles. Les autres vestiges ont été rasés ou remblayés après la fin de la guerre. Les lieux ont connu une forte urbanisation dans les années d'après guerre et le site a bien changé. Plusieurs panoramas de tir peints sont néanmoins à signaler dans les casemates.



PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, livre III, Fascicule I, Chapitre VI, De Port en Bessin à la Vire, page(s) : 89
CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, Paich Bernard, Atlantikwall. Omaha Beach, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2014, page(s) : 70 à 72
VON KEUSGEN Helmut-Konrad, Omaha Beach : La tragédie du 6 juin 1944, Editions Heimdal, Bayeux, 2007, page(s) : 48
BARDE Yves, La Muraille de Normandie. Le Mur de l'Atlantique de Cherbourg au Havre, Paris, Editions Citedis, 1999, page(s) : 88
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Typologie : Regelbau 677 |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Casemate construite en béton armé à partir d'un coffrage perdu en parpaings. Cette construction massive se compose d'une chambre de tir et de deux soutes à munitions réparties de part et d'autre d'un couloir d'accès. L'embrasure de tir est orientée vers l'est et prend en enfilade la plage en direction de Colleville-sur-Mer. Cette casemate abritait en 1944 un redoutable canon de 88 mm Pak 43/41. Cet élément a été construit à l'emplacement même du café Eden Bellevue qui existait avant la guerre. Le bâtiment a donc été rasé. Néanmoins, afin de dissimuler la silhouette imposante de la casemate, les allemands avaient conservé une partie des piliers de la façade de l'ancien établissement et appliqué un parement de pierres à la casemate afin de faire croire à une construction civile. Le canon était équipé d'un dispositif permettant de fixer une mitrailleuse type Mg 34 directement sur le fût afin de régler les tirs. Un panorama de tir est également présent dans la chambre de tir et représente la baie d'Omaha Beach. Cette fresque a été réalisée entre 1942 et 1944. Les dimensions moyennes de cette œuvre sont de 80cm par 100cm. Elle se trouve dans un état de conservation moyen. Elle est encore visible aujourd’hui.Celle-ci fit l'objet d'une restauration en 2016 ; à noter aussi la présence deux cartes murales peintes à l'intérieur du Bunker (OG_2 et OG_3). OG_1 : Avant même sa restauration on peut facilement reconnaître la plage Omaha. Toute la baie est représentée. Ainsi il est aisé pour les artilleurs d'avoir un visuel sur leurs cibles ce qui explique (en partie) les lourdes pertes subies par les Américains. La vocation de ce panorama de tir est exclusivement militaire mais on ne peut que souligner la qualité des traits. Toutefois la fresque va être fortement dégradée par des tirs de balles au cours des assauts sur la plage d'Omaha. C'est pourquoi la National Guard educational foundation, qui est une organisation à but non lucrative chargée d'entretenir la mémoire de la Garde Nationale américaine décide d'ériger un monument aux morts de la Garde Nationale tombés pendant le débarquement. L'intérieur du bunker va être réaménagé et une stèle est édifiée sur le toit de l'installation. En 2016, la fondation fait appel à un restaurateur du patrimoine : Christophe Gabriel (N°SIRET : 428 492 946 00028 Christophe GABRIEL 17 rue du Javelot Atelier 51 Hall 1 75013 Paris). Il est chargé de restaurer l'OG_1 : une offre était également proposée pour les deux autres œuvres graphiques mais elle restera sans suites. Le restaurateur procède dans un premier temps à un refixage des décors et à une consolidation du support (de la fresque), puis il effectue un nettoyage des surfaces afin d'enlever tout type de résidu. Dans un deuxième temps il corrige les altérations de surface afin de réaliser des retouches dans le but de retrouver un aperçu proche de l'original. Par ailleurs il entreprend un travail de sauvegarde patrimonial à travers la photographie. Il confie cette tache à Olivier Gassion, responsable opérationnel et technique à l'American Battle Monuments Commission. Sources photos : GABRIEL, Christophe, Etude préalable à la restauration de la carte peinte dans le bunker de la plage d'Omaha Beach, 2016 Auteurs photos : C. Gabriel Enfin, un des deux tronçons du mur antichar qui barrait la route côtière était appuyé contre la casemate. Le 6 juin 1944, le canon causa de lourdes pertes parmi les troupes débarquées. La casemate a été touchée par des tirs de marine. De nombreux impacts sont d'ailleurs toujours visibles aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. Aujourd'hui, cette casemate est toujours visible et demeure en bon état. Elle sert désormais de soubassement au monument érigé en l'honneur des troupes de la Garde Nationale américaine. L'entrée arrière a donc totalement disparu lors de la construction du monument. Le canon original est toujours présent dans la casemate et fait l'objet d'un entretien régulier. Il est intéressant de noter que le panorama de tir présent dans la casemate a fait l'objet d'une restauration il y a peu de temps.






| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Doppelschartenstand |
| Typologie : SonderKonstruktion |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Casemate à double embrasure type SK construite en béton armé à partir d'un coffrage perdu en parpaings. Cet élément se compose d'une chambre de tir bénéficiant de deux larges embrasures lui offrant un champ de tir sur la totalité de la plage de Vierville. Un couloir d'accès dessert la chambre de tir mais aussi un tobrouk accolé et intégré à la casemate. Ce dernier est très particulier : il est équipé d'un pivot central permettant l'utilisation d'une mitrailleuse mais une plaque blindée octogonale est également présente. Elle laisse donc penser qu'une tourelle de char de type FT devait y être installée. Afin de dissimuler la silhouette de la casemate, les troupes allemandes avaient appliqué un parement en pierre dans le but de faire croire à une construction civile. En 1944, un canon de 50 mm KwK 38 L/42 se trouvait dans la chambre de tir. Une mitrailleuse était fixée sur le tube du canon et permettait de régler les tirs. Deux panoramas de tir étaient également présents et fournissaient des informations sur le paysage. Le 6 juin 1944, la casemate est touchée par plusieurs obus. Plusieurs impacts sont toujours visibles. Aujourd'hui, la casemate existe toujours mais celle-ci a été transformée en lieu de stockage. Les ouvertures ont été bouchées et un bâtiment est venu se greffer sur l'ensemble. Les panoramas de tir sont toujours visibles à l'intérieur.







| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Doppel MG Stand |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petite casemate pour mitrailleuse à deux embrasures construite en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément de défense rapprochée est typique du secteur d'Omaha Beach. Il avait pour objectif la surveillance et la défense de la valleuse qu'il surplombe. Une casemate identique se trouve d'ailleurs sur le versant opposé de cette valleuse. La casemate se compose d'une unique pièce toute en longueur formant un angle d'environ 120°. Cette disposition permet ainsi d'obtenir un très bon angle de tir croisé. Deux créneaux de tir protégés par des plaques blindées modèle 483P2 permettaient l'emploi d'une mitrailleuse tout en offrant une parfaite sécurité. Un petit couloir d'accès dessert la pièce dédiée au combat. A l'heure actuelle, la casemate est toujours visible et est en bon état de conservation. Elle a néanmoins été en grande partie remblayée par le propriétaire du champ situé juste à coté.







| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Schützengraben |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Tranchée rectiligne creusée dans le sol. Cette tranchée desservait la casemate à créneaux qui se trouve juste à côté. La tranchée permettait ainsi de relier le haut et le bas de la colline sans s'exposer. Aujourd'hui, la tranchée est en partie comblée mais reste bien visible.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Trou de combat creusé dans le sol le long de la crête dominant la plage de Vierville-sur-Mer. Ce trou faisait office de poste de surveillance mais également de poste de tir. Avec l'érosion, celui-ci s'est en partie comblé mais reste toujours bien visible.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Trou de combat creusé dans le sol le long de la crête dominant la plage de Vierville-sur-Mer. Ce trou faisait office de poste de surveillance mais également de poste de tir. Avec l'érosion, celui-ci s'est en partie comblé mais reste toujours bien visible.


| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Panzersperre |
| Descripteur : Obstacle en élévation |
Obstacle antichar formé de deux blocs cubiques hauts d'environ 1,50 mètre et construits en béton armé. Cet élément fait partie des divers et nombreux obstacles anti véhicule. Les deux blocs étaient solidement ancrés de chaque coté de la route et disposaient de plusieurs anneaux en métal. Sur ces anneaux il était très facile de venir accrocher des obstacles comme des éléments Cointets aussi appelés portes belges. Ils permettaient ainsi la mise en place rapide de barrage routier et bloquaient la route côtière reliant la plage au village de Vierville-sur-Mer. Aujourd'hui ces blocs n'existent plus. Ils ont été détruits rapidement après la fin de la guerre.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Panzermauer |
| Descripteur : Obstacle (mur antichar) |
Mur antichar construit en pierre et béton armé. Cet élément fait de deux tronçons avait été implanté sur la route du front de mer au niveau de la casemate pour canon de 88 mm. Son rôle était d'empêcher la progression de tout véhicule venant de la plage. Les deux tronçons avaient été placés en chicane de manière à laisser un passage pour les piétons au milieu de la route. Le plus court des deux tronçons était directement accolé à la casemate. Le 6 juin 1944, les troupes américaines parviennent à faire sauter une partie du mur pour laisser le passage aux véhicules. Aujourd'hui, ce mur a totalement disparu. Les derniers vestiges ont été rasés après la fin de la guerre.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Panzergraben |
| Descripteur : Obstacle (fossé antichar) |
Petit fossé antichar creusé dans la largeur de la route côtière juste à l'est du Wn 72. Cet élément excavé avait pour objectif d'empêcher la progression de véhicules venant de la plage. De dimensions très modestes, ce fossé fut rapidement comblé par les troupes américaines dans la journée du 6 juin 1944. A l'heure actuelle, la route a été refaite à plusieurs reprises et plus aucune trace du fossé n'est visible.
| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : VIERVILLE-SUR-MER |
Nid de résistance implanté sur le sommet de la falaise dominant la plage de Vierville-sur-Mer. Cette position faisait partie du système défensif de la baie d'Omaha Beach et assurait la défense rapprochée de la plage. Elle a été implantée autour de la maison Gambier : une bâtisse établie au bord de la falaise et en partie ruinée. En plus de couvrir la plage, le Wn 73 contrôlait une petite valleuse qui relie la plage au plateau. Le site se composait de deux mortiers de 80 mm installés dans des tobrouks. On trouvait également un canon de 75 mm placé sous une casemate. Deux tobrouks pour mitrailleuses complétaient l'armement et assuraient la défense rapprochée du site. La garnison du Wn 73 disposait de cinq abris qui faisaient office de cantonnement et un petit poste d'observation permettait de scruter l'horizon. Des tranchées, dont certaines sont toujours visibles aujourd'hui, reliaient les ouvrages entre eux. Le 6 juin 1944, le site s'est retrouvé face aux soldats de la 29 ème Division d'Infanterie américaine et aux Rangers. Il fut neutralisé en fin de matinée après avoir causé de lourdes pertes aux troupes débarquées. A l'heure actuelle, le Wn 73 est parmi les sites les mieux conservés d'Omaha Beach. Tous les ouvrages sont encore visibles et sont en très bon état de conservation. Des panoramas de tir peints sont très bien préservés dans certains ouvrages.

PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, livre III, Fascicule I, Chapitre VI, De Port en Bessin à la Vire, page(s) : 89
CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, Paich Bernard, Atlantikwall. Omaha Beach, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2014, page(s) : 73 à 75
VON KEUSGEN Helmut-Konrad, Omaha Beach : La tragédie du 6 juin 1944, Editions Heimdal, Bayeux, 2007, page(s) : 51
BARDE Yves, La Muraille de Normandie. Le Mur de l'Atlantique de Cherbourg au Havre, Paris, Editions Citedis, 1999, page(s) : 88
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Petite casemate construite en parpaings et béton armé. Cet élément non standardisé se compose d'une unique pièce de petite dimension qui permettait uniquement d'abriter un canon et ses servants. Deux niches aménagées dans la paroi intérieure permettaient de loger les flèches du canon. Une entrée desservait la casemate et une ouverture rectangulaire dans la dalle de couverture a été aménagée. L'embrasure est orientée vers l'est et offrait un excellent champ de tir sur l'ensemble de la baie d'Omaha Beach. En 1944, un canon de 75 mm Pak 97/38 se trouvait à l'intérieur. Aujourd'hui, la casemate est toujours visible et demeure en bon état.





| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : BeobachtungStelle |
| Descripteur : Poste d’observation |
Petit poste de guet ou d'observation réalisé en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément situé en bordure de falaise bénéficiait d'un très bon point de vue et permettait de transmettre des coordonnées de tir à des batteries hippomobiles situées en arrière dans les terres et ne disposant pas d'une vue directe sur la mer. Ce poste ne devait être composé que d'une unique pièce aux dimensions très réduites. A l'heure actuelle, cet élément est complètement détruit pour une raison inconnue.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Ic 125 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk pour mortier construit en béton armé. Cet élément se compose d'un poste de combat auquel est accolée une soute destinée au stockage des obus du mortier. Tout autour du poste de combat on trouve sept niches à munitions intégrées dans la paroi. Une meurtrière a été aménagée juste au niveau de l'entrée de la soute à munitions et offre un point de vue intéressant sur la plage. Ce type d'aménagement n'existe normalement pas sur les tobrouks. En 1944, un mortier de 81 mm modèle Gr.W.278 (f) Brandt prenait place dans ce tobrouk. Sa portée lui permettait largement de tirer sur la plage ainsi que de défendre l'accès à la valleuse qui relie la plage de Vierville au village. Afin de faciliter l'utilisation du mortier, un panorama de tir a été peint sur le pourtour de l'ouverture octogonale. Ce dernier représente le paysage environnant et fournit de précieuses indications sur les distances. Ce type de marquage est courant dans les tobrouks. Il est également intéressant de noter que des inscriptions tracées au crayon à papier sont présentes dans la soute. Il semble qu'il s'agisse du nombre d'obus stockés selon le modèle (fumigène ou explosif). Deux murs maçonnés en pierres encadrent l'entrée du tobrouk et prolongent la tranchée. Aujourd'hui, ce tobrouk existe toujours. Il est en très bon état de conservation et la dalle de béton qui obture désormais l'ouverture octogonale a préservé les panoramas de tir.


















| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Typ Nr. 1699 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk construit en béton armé et assurant la défense rapprochée du Wn 73. Cet élément se compose d'un poste circulaire de tir ou de guet et d'un petit couloir d'accès. Deux murets en pierre encadrent l'accès du tobrouk. Un pivot central permettait l'utilisation d'une mitrailleuse type MG 34 sur affût lourd. Situé au sud de la position, il avait pour fonction de surveiller et défendre les abords. Ce tobrouk est toujours visible à l'heure actuelle. Il se trouve désormais dans un camping et les ouvertures ont été comblées par de la terre.



| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Ic 125 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk pour mortier construit en béton armé. Cet élément se compose d'un poste de combat auquel est accolée une soute destinée au stockage des obus du mortier. Tout autour du poste de combat on trouve sept niches à munitions intégrées dans la paroi. Des numéros tracés à la peinture apparaissent au dessus des niches à munitions. En 1944, un mortier de 81 mm modèle Gr.W.278 (f) Brandt prenait place dans ce tobrouk. Sa portée lui permettait largement de tirer sur la plage ainsi que de défendre l'accès à la valleuse qui relie la plage de Vierville au village. Afin de faciliter l'utilisation du mortier, un panorama de tir a été peint sur le pourtour de l'ouverture octogonale. Ce dernier représente le paysage environnant et fournit de précieuses indications sur les distances. Ce type de marquage est courant dans les tobrouks. Deux murs maçonnés en pierres encadrent l'entrée du tobrouk et prolongent la tranchée. Aujourd'hui, ce tobrouk existe toujours. Il est en très bon état de conservation et la dalle de béton qui obture désormais l'ouverture octogonale a préservé les panoramas de tir.









| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour cuisine |
Abri pour personnel construit en béton armé assurant le cantonnement des soldats. Cet élément situé dans la partie ouest de la position n'est pas exposé aux tir venant de la mer. Il dispose donc de larges fenêtres qui donnent à l'abri un aspect de maison. Cet élément disposant de deux entrées se compose d'un unique pièce divisée en trois par des cloisons montées en briques. Il faisait office de cuisine lorsque le site était encore en service. Aujourd'hui, cet abri se trouve sur le terrain d'un camping. Les cloisons ont été détruites et l'une des deux entrées est bouchée.





| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Zisterne |
| Descripteur : Abri de stockage (approvisionnements) |
Petit abri pour citerne à eau construit en béton armé. Cet élément se situe à proximité immédiate d'un abri qui faisait office de cuisine. La citerne offrait donc une autonomie relative en eau potable. L'abri se compose d'un unique pièce aux dimensions réduites dans laquelle se trouvait la citerne. Une ouverture carrée aménagée dans la dalle de couverture de l'abri permettait le remplissage de la citerne. A l'heure actuelle, cet abri est totalement remblayé et seule la dalle de couverture est visible.


| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Typ Nr. 1699 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk construit en béton armé et assurant la défense rapprochée du Wn 73. Cet élément se compose d'un poste circulaire de tir ou de guet et d'un petit couloir d'accès. Deux murets en pierre encadrent l'accès du tobrouk. Un pivot central permettait l'utilisation d'une mitrailleuse type MG 34 sur affût lourd. Situé à l'extrémité ouest de la position, il avait pour fonction de surveiller et défendre les abords. Ce tobrouk est toujours visible à l'heure actuelle. Il se trouve désormais dans un camping et a été mis en valeur et sécurisé par la mise en place de grilles métalliques.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé assurant le cantonnement des soldats. Cet élément situé au sud de la position n'est pas exposé aux tir venant de la mer. Il dispose donc de larges fenêtres qui donnent à l'abri un aspect de maison. Cet élément se compose d'un unique pièce divisée en deux par une cloison montée en briques. Aujourd'hui, cet abri se trouve sur le terrain d'un camping. Il demeure en bon état.





| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé assurant le cantonnement des soldats. Cet élément situé au sud de la position n'est pas exposé aux tir venant de la mer. Il dispose donc de larges fenêtres qui donnent à l'abri un aspect de maison. Cet élément se compose d'un unique pièce. Aujourd'hui, cet abri se trouve sur le terrain d'un camping. Il demeure en bon état.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé assurant le cantonnement des soldats. Cet élément situé au sud de la position n'est pas exposé aux tir venant de la mer. Il dispose donc de larges fenêtres qui donnent à l'abri un aspect de maison. Cet élément se compose d'un unique pièce. Aujourd'hui, cet abri se trouve sur le terrain d'un camping. Tous les accès ont été murés et il n'est plus possible de savoir si des cloisons existaient à l'intérieur.


| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé assurant le cantonnement des soldats. Cet élément situé au sud de la position n'est pas exposé aux tir venant de la mer. Il dispose donc de larges fenêtres qui donnent à l'abri un aspect de maison. Cet élément se compose d'un unique pièce. Aujourd'hui, cet abri se trouve sur le terrain d'un camping. Tous les accès ont été murés et il n'est plus possible de savoir si des cloisons existaient à l'intérieur.


| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Mur de soutènement construit en béton armé. Cet élément se situe juste au dessus de deux abris semi-enterrés implantés dans une fosse creusée à cet effet. Le mur sert à maintenir un talus de terre et à éviter qui ne s'affaisse sur l'abri le plus proche. Aujourd'hui, seul le sommet du mur est toujours visible.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Dalle en béton armé découverte fortuitement par les propriétaires du camping lors de travaux d'aménagement. Cet élément reste difficilement identifiable puisqu'il fut recouvert très rapidement. Il pourrait s'agir de la dalle de couverture d'un abri ou d'une soute mais il ne s'agit que d'une hypothèse faute de renseignement. A l'heure actuelle, cette dalle n'est pas visible.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste de combat creusé dans le sol. Cet élément de défense rapprochée a été implanté en bordure de falaise et bénéficiait ainsi d'un excellent point de vue sur la plage. Il était relié aux autres éléments de la position par un réseau de tranchées. Il pouvait accueillir un à deux soldats chargés de la surveillance ou bien en cas de combat. Aujourd'hui, ce petit poste est encore parfaitement visible et demeure en bon état.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste de combat creusé dans le sol. Cet élément de défense rapprochée a été implanté en bordure de falaise et bénéficiait ainsi d'un excellent point de vue sur la plage. Il était relié aux autres éléments de la position par un réseau de tranchées. Il pouvait accueillir un à deux soldats chargés de la surveillance ou bien en cas de combat. Aujourd'hui, ce petit poste est encore parfaitement visible et demeure en bon état.
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Schützengraben |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Réseau de tranchées ouvertes creusées dans le sol et permettant de relier les différents postes de combat entre eux. Ce réseau est très bien conservé. Il se trouve en bordure de falaise et n'a donc pas été impacté par la remise en culture après-guerre. Il s'agit de boyaux rectilignes mesurant entre cinquante centimètres et un mètre de profondeur. Ils sont toujours bien visible malgré l'érosion des soixante-dix dernières années.




| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général | Commune : VIERVILLE-SUR-MER |
Quartier général allemand implanté dans le manoir du Than. Cette imposante propriété datant du 19ème siècle est entourée d'un grand parc arboré clos de hauts murs. Elle fut donc réquisitionnée par les forces allemandes et servit de PC à la 11ème compagnie du Grenadier-Regiment 726 (11./726). Afin de se protéger en cas de bombardements et pour se défendre en cas d'attaque, les Allemands ont aménagé divers ouvrages sur la propriété. Les abris étaient les plus nombreux. Près de quatorze abris ont ainsi été construits dans le parc. Ils étaient tous enterrés et étaient principalement réalisés en bois et recouverts de terre. Deux seulement ont bénéficié d'un coffrage en béton. Ils assuraient la protection des soldats mais aussi le stockage de munitions et de matériel. Un poste de mitrailleuse avait également été aménagé sur une butte de terre et un poste d'observation fait de planches avait été aménagé dans un cyprès tricentenaire. Afin de se défendre, quatre meurtrières avaient été percées dans le mur entourant la propriété. Elles permettaient ainsi de contrôler les routes environnantes. Elles ont disparu depuis et n'ont pas pu être localisées. Le 6 juin 1944, le village de Vierville fut libéré par les troupes américaines mais le manoir du Than resta aux mains des Allemands. Ce n'est que le 7 juin, après de durs combats, que le manoir fut sécurisé. Les bâtiments ont été volontairement incendiés par les troupes américaines afin d'en déloger les derniers soldats allemands. Les dégâts causés par l'incendie n'ont pas permis la reconstruction du logis principal. Il fut donc détruit et les pierres récupérées pour diverses utilisations. A l'heure actuelle, la plupart des aménagements allemands ont disparu.

CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, PAICH Bernard, Atlantikwall. Omaha Beach, Editions Histoire & Fortifications, 2013, page(s) : 74 - 75
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en béton armé et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en béton armé et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri (indéterminé) |
Abri enterré réalisé en bois et recouvert de terre ayant servi au stockage de matériel et de lieu de protection pour les soldats en cas de bombardement. Cet abri devait se composer d'une unique pièce. Il n'est plus visible à l'heure actuelle, il a été remblayé après-guerre.
| Nom du site : Le Manoir de Than |
| Type de site : 1 - Poste de commandement / quartier général |
| Descripteur : Poste d’observation |
Poste d'observation réalisé en bois dans un cyprès centenaire situé dans le parc du manoir. Ce poste d'observation prenait la forme d'une plate-forme en bois située à une dizaine de mètre de hauteur dans l'arbre. Elle offrait ainsi un excellent point de vue sur la mer. On y accédait par une grande échelle en bois. La plate-forme était toujours visible dans les années 1970. L'arbre a malheureusement été déraciné par une violente tempête en 1977. Il n'en reste plus rien à l'heure actuelle.
| Type de site : 4 - Site commémoratif | Commune : VIERVILLE-SUR-MER | Lieu-dit : Les Moulins |
A la fin de l'année 1944, les membres de la 6th Engineer Special Brigade (brigade du génie américain débarquée sur Omaha Beach le 6 juin 1944) font ériger par des prisonniers de guerre allemands un monument à flanc de colline à la limite entre Saint-Laurent-sur-Mer et Vierville-sur-Mer. Cette stèle domine ainsi l'ancienne plage d'Omaha Beach et perpétue la mémoire des hommes qui y ont perdu la vie. Une route construite spécialement permet d'y accéder. Pendant près de 50 ans, la stèle a subi les outrages du temps et du vandalisme et a été plusieurs fois restaurée. Plus grave encore, le site choisi pour ériger la stèle a subi des mouvements de terrain et la route s'est affaissée. Le site a donc été interdit au public et la stèle abandonnée. En 1998, un nouveau monument destiné à remplacer la stèle désormais envahie par la végétation voit le jour. Il est inauguré le 6 juin 1998 en présence des élus et de vétérans. Le nouveau monument se trouve désormais sur la route venant du bourg de Vierville-sur-Mer à la plage.


| Type de site : 4 - Site commémoratif |
| Descripteur : Élément commémoratif (stèle) |
Première stèle érigée à la fin de l'année 1944 par des prisonniers de guerre allemands en l'honneur des troupes de la 6th Engineer Special Brigade. Ce monument arborait l'emblème des sapeurs américains ainsi que les blasons des différentes unités qui composaient la 6ème Brigade. Suite à des actes de vandalisme, la stèle fut restaurée à plusieurs reprise. C'est finalement la nature qui a eu raison de ce monument. Suite à des mouvements de terrain, le site est devenu dangereux et la stèle a été abandonnée au profit d'un autre monument construit plus à l'ouest. Désormais, la stèle est toujours visible mais presque entièrement recouverte par une épaisse végétation qui a depuis longtemps repris ses droits.



| Type de site : 1 - Site d'extraction de matériaux de construction | Commune : VIERVILLE-SUR-MER |
Suite au Débarquement du 6 juin 1944, le génie américain a extrait des matériaux afin de créer des pistes de circulation destinées aux véhicules et au ravitaillement débarqués sur la plage. Le site d'extraction retenu se situait en front de mer et est toujours visible aujourd'hui. La falaise a en effet été largement entaillée et présente aujourd'hui un décrochement dans lequel se sont installées des maisons d'habitation ainsi qu'un parking.
| Nom du site : Saint Laurent n°2 |
| Type de site : 3 - Cimetière militaire provisoire | Commune : |
Vierville-sur-Mer – un cimetière « éphémère » De nombreux endroits ont été utilisés par les Alliés pour enterrer leurs morts avant que ceux-ci ne soient exhumés, regroupés et enterrés dans un cimetière dit provisoire. Par exemple, les parachutistes américains ont enterré leurs camarades tombés au combat dans des champs entre Utah Beach et Sainte-Mère-Eglise. Les corps ont ensuite été relevés et transportés par les services des sépultures jusqu’aux trois cimetières ouverts dans ce secteur. Les Allemands, quant à eux, ont enterré leurs morts dans divers endroits sur les arrières du front de Normandie ou encore ont laissé cette corvée à la charge de leurs ennemis. Inventorier tous ces sites se révèlent tout simplement impossible mais nous avons fait une exception pour le cimetière éphémère de Vierville-sur-Mer en raison de son caractère éminemment symbolique. Ce fut en effet le premier cimetière temporaire créé par l’armée américaine sur le sol français. Bizarrement, il fut tout d’abord appelé « Saint Laurent n°2 » pendant le peu de temps qu’a duré son existence. Avant le Débarquement, deux sites avaient été choisis pour enterrer les personnels du Vth US Corps tués au combat. Mais ces emplacements se trouvaient beaucoup trop loin de la côte et toujours sous contrôle des Allemands pour que ces plans puissent être exécutés. L’assaut sur Omaha Beach ayant tourné au carnage, une décision rapide s’imposait. En effet, dans les jours qui suivirent le Jour J, un afflux incessant de troupes de renfort devaient débarquer dans ce secteur. Il est certain que la présence de cadavres exposés aux éléments et au mouches eut été catastrophique pour leur moral. C’est à compter du 7 juin 1944 que les premiers morts furent inhumés en bord de plage, entre Vierville-sur-Mer et saint-Laurent-sur-Mer. De longues tranchées furent creusées par un bulldozer et les corps furent pour la plupart enveloppés dans de simples linceuls. Les unités en charge de l'établissement de cette nécropole appartenaient au 607th et 606th Grave Registration Services, assistées dans ces circonstances par des soldats du Génie. Le 12 juillet 1944, les 458 corps inhumés à cet endroit furent relevés pour être à nouveau enterrés plus à l’est sur le plateau, dans le cimetière appelé « Saint Laurent n°1 », qui avait été ouvert le 9 juin 1944. Dans les faits, cette solution d’urgence n’avait pas empêché à court terme l’effet démoralisateur engendré par la vue de ces rangées de pieux envahies par des myriades de mouches. De ce site éphémère, il ne reste plus rien de nos jours. Seul un monument dédié aux soldats alliés morts sur cette plage devenue tristement célèbre sous le surnom de « bloody Omaha » rappelle son existence.


Relevé topographique réalisé sur image aérienne d'après-guerre.
| Type de site : 1 - Infrastructure maritime et fluviale | Commune : |
Lors du Débarquement, les forces Alliées doivent prévoir le ravitaillement des hommes et du matériel à des endroits stratégiques. Ils décident donc la construction de ports éphémères composés de passerelles flottantes, de plateformes de déchargement articulés et de caissons en béton. Les différents éléments sont acheminés par la mer le 4 juin 1944. Stationnés au milieu de la Manche en attendant le Débarquement des troupes, l’ensemble est mis en place entre le 7 et le 13 juin 1944. Ces passerelles sont celles destinées au port artificiel face à Omaha Beach (Mulberry A), elles sont plus connues sous le nom de passerelles Whale d’après le nom de code qui leur avait été donné. Le port d’Omaha est détruit durant la tempête du 19 au 21 juin. La construction est donc abandonnée et les différents éléments du port sont récupérés pour réparer et améliorer le port d’Arromanches (Mulberry B ou port Winston). Au sortir de la 2nd Guerre Mondiale, les différents éléments du Mulberry A et B sont démontés et sont réemployés pour reconstruire des ponts détruits en France : • 1945, mise en dépôt des passerelles. • 2001, les passerelles sont découvertes dans un centre des Ponts de secours en Indre et Loire et sont achetées pour un euros symbolique par Monsieur Ballester. • 2004, création de l’association pour la sauvegarde des passerelles. L’association est en charge de l’entretien et de la médiation auprès du grand public. Les 5 passerelles sont inscrites objet au titre des Monuments Historiques par arrêté préfectoral du 29 novembre 2021.

| Type de site : 1 - Infrastructure maritime et fluviale |
| Descripteur : Pont |
Extrait du rapport de Célestin Delaporte, expert pour le patrimoine maritime métallique : « Chaque passerelle en acier est constituée de deux poutres maîtresses longitudinales dites en double ventre de poisson. L’ensemble des différents sous éléments est préfabriqué en atelier et assemblé par soudure et rivetage. L’ensemble final est réalisé par boulonnage avant livraison. Des éléments transversaux entre les poutres maîtresses assurent la tenue de l’ensemble et supportent la voie de circulation dites « voie charretière » d’une largueur de 3,05m recouverte d’un platelage en tôles d’acier strié antidérapant. Très ingénieusement, ces éléments transversaux sont assemblés par un système de chapes articulés qui permettent à chaque passerelle de supporter une torsion de 40° pour suivre les mouvements des flotteurs et de la houle. L’assemblage des différentes passerelles était réalisé par 4 systèmes de cuvettes/rotules situés aux angles de chaque extrémité reposant par l’intermédiaire d’une traverse sur un flotteur de 19 tonnes en béton armé appelé beettle » Les éléments subsistants sont composés de 5 passerelles assemblées sur des piliers en béton. Les deux extrémités reposent également sur des piliers de béton renforcés par une surélévation en pierre. L’ensemble mesure 130m. Dimensions : 24,40mx4,60m pour un module. Poids total estimé : 676tonnes







| Type de site : 1 - Infrastructure maritime et fluviale | Commune : |
Ce site correspond à un élément du port artificiel américain mis en place quelques jours après le 6 juin 1944. Lors de la tempête du 19 juin, le port a été dévasté. De nombreux éléments ont été détruits et se sont échoués sur la côte. La plateforme de déchargement visible sur la plage de Vierville-sur-Mer en fait partie. Suite au désastreux débarquement britannique effectué à Dieppe le 19 août 1942 (opération Jubilee), les stratèges alliés abandonnent tout projet de prendre un port en eau profonde par une attaque venant de la mer, cela à l’occasion de leur futur opération amphibie de grande style qui devrait avoir lieu sur les côtes françaises. A l’été 1942, les plans de l’opération Neptune sont loin d’être encore finalisés. Quoi qu’il en soit, l’on prête à Churchill lui-même l’idée de la réalisation de deux ports artificiels sous le nom de code « Mulberry ». L’un de ces ports sera destiné aux Américains quand l’autre sera construit par le Génie britannique et pour ravitailler le corps expéditionnaire anglo-canadien. L’élaboration de ce projet ambitieux est confié à Lord Mounbatten, mais ce sont des dizaines d’ingénieurs qui vont dessiner les structures de ces deux ports préfabriqués en Angleterre et en Écosse au fil des mois par quelque 40 000 ouvriers. Ce défi humain et technologique se révèle être une des plus grandes réalisations entreprises par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit tout de d’abord de construire des caissons en béton de 1500 à 6000 tonnes (caissons Phoenix) qui seront coulés pour former un brise-lames. Il revient par ailleurs d’imaginer des quais de déchargement et des ponts flottants métalliques (véritable chaussée flottante) qui permettront d’utiliser ces infrastructures portuaires en continu, à marée haute comme à marée basse. Tous ces éléments devront être acheminés par des remorqueurs des côtes anglaises à celles de Normandie, via la mer de la Manche, en l’espace de quelques jours immédiatement après le début de l’Invasion. Le défi est presque réussi puisque du 7 juin au 19 juin 1944, les deux ports artificiels sont en passe d’être complètement assemblés, devant le petit port de pêche d’Arromanches pour les britanniques, entre Saint-Laurent-sur-Mer et Vierville-sur-Mer pour les Américains. Cependant, une terrible tempête frappe les côtes de la Manche entre le 19 et le 21 juin 1944. Cette catastrophe vient contrarier les plans de la logistique alliée : le Mulberry A (pour Américains) est presque totalement détruit et finalement abandonné. Le Mulberry B, celui construit par le Génie britannique, se montre plus résistant et pourra être reconstruit. Le caisson réutilisé sur la plage de Vierville-sur-Mer est le seul élément encore visible du Mulberry A.


