| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : MANVIEUX |
Petit site atypique implanté en bordure de falaise au nord du bourg du village de Manvieux. Situé à près de 50 mètres au dessus du niveau de la mer, il bénéficie d'un point de vue parfaitement dégagé. Ce genre de position intermédiaire se rencontre souvent dans la partie ouest du Calvados. Les hautes falaises abruptes ne nécessitent pas une fortification intense. Les troupes allemandes ont néanmoins déployé régulièrement des petits sites liés à la surveillance. Le site de Manvieux n'apparaît pas sur les cartes allemandes et ne semble pas avoir reçu de numéro comme les autres Wn. Il est donc très probable que cette position ait été abandonnée bien avant le 6 juin 1944. Le même constat a été fait sur des sites similaires dans le secteur d'Omaha Beach. Le site se compose de deux monticules de terre dont la fonction n'est pas clairement établie. Ces monticules sont reliés entre eux par un réseau de tranchées qui devait également desservir des postes de tir. Un talus de terre est présent et encadre les divers éléments. Il est intéressant de noter que le béton est totalement absent. Tout a été réalisé en terre. Il est donc très difficile d'interpréter ce genre de site pour deux raisons : les sources sont inexistantes et les vestiges sont peu indicatifs. A l'heure actuelle le site est laissé à l'abandon. Les éléments en terre se sont érodés mais sont toujours bien visibles. Il en va de même pour les tranchées.

| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Schützengraben |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Réseau de tranchées en zigzag creusé dans le sol et ne disposant pas d'aménagement particulier. Ce réseau parcourait l'ensemble du site et est toujours visible actuellement. La tranchée est très peu large (environ 50 centimètres) et très peu profonde (moins de 50 centimètres). Elle dessert les différents ouvrages et aménagements du site.


| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Monticule de terre de forme carrée disposant d'un accès aujourd'hui comblé. Cette structure énigmatique fait penser à un abri léger enterré construit en terre et bois. Seule une fouille archéologique permettrait d'en apprendre davantage sur ce vestige.



| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Autre |
Monticule de terre de forme rectangulaire disposant de deux accès aujourd'hui comblés. Cette structure énigmatique fait penser à un abri léger enterré construit en terre et bois. Seule une fouille archéologique permettrait d'en apprendre davantage sur ce vestige.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Indéterminé |
Levée de terre formant un talus. Cet aménagement a été réalisé sur le pourtour Sud-Ouest de la position. Sa fonction semble double : d'une part, il protège le site de tirs ennemis venant de l'intérieur des terres et d'autre part il abrite des vents dominants. Située en bordure de falaise, la position est particulièrement exposée aux vents et il est fort probable qu'un talus similaire ait existé au bord de la falaise.

| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau | Commune : | Lieu-dit : Chemin de la Perruque |
En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).
| Type de site : 5 - Indéterminé |
| Descripteur : Forage ou captage d’eau |
Forage anglais rapidement abandonné suite à accident technique (date mentionnée sur Infoterre : septembre 1944), signalé également dans la liste Bigot de 1947.