Vestiges de la Seconde Guerre mondiale

Nom du site : 14471 - NOTRE-DAME-DE-COURSON_S001
Type de site : 1 - Infrastructure de transports terrestres
Commune : Notre-Dame-de-Courson

Désignation

Durant l’entre-deux guerres, un pont métallique a été développé avant l'invention du pont Bailey. Il s’agit du pont Callender-Hamilton. Là aussi, le pont porte le nom de son inventeur, l’ingénieur néo-zélandais Archibald Milne Hamilton. Les premiers designs de ce pont ont vu le jour en Irak en 1927, lors de la fameuse Rowanduz Road, lorsque Milne Hamilton dirigeait la construction d’une route stratégique pour l’empire britannique. Il doit construire plusieurs ponts afin de franchir les gorges du Rawanduz tout en faisant face à de nombreuses difficultés comme le manque de matériel et d’espaces pour déployer le pont. Pour ce faire, il met au point un pont métallique qui répond à plusieurs contraintes. Celui-ci doit pouvoir être assemblé par un nombre restreint d’ingénieurs, doit être peu coûteux à la fabrication, doit être facile à assembler ou encore doit être facilement transportable. Il reprend alors les sections triangulaires du pont Inglis tout en allégeant le poids des sections et en simplifiant le système de montage, qui est désormais uniquement constitué de boulons. Le pont a été testé et approuvé dès 1933 par l’Experimental Bridging Establishment (EBE). Il sera alors déployé au même titre que les ponts Bailey pendant la Seconde Guerre mondiale, en tant que solution de secours semi-permanente en complément des axes de communication déjà existants. Au moins deux ponts de ce type sont encore conservés dans le Calvados : celui du Mesnil-Mauger et celui de Notre-Dame-de-Courson. On ne connaît pas l’histoire précise de ces deux ponts et il est possible qu’ils aient été installés après-guerre comme c’est le cas de la majeure partie des ponts encore visibles aujourd'hui en Normandie. Après la fin des combats de 1944, les troupes alliées ont installé un pont Callender-Hamilton pour franchir la Touques au niveau de la commune Notre-Dame-de-Courson. Prédécesseur du concept communément appelé"pont Bailey", cet ouvrage succède à une construction probablement détruite à la suite des combats. Ce type de remplacement a été observé partout en Normandie. Afin de faciliter le passage des troupes et des véhicules, les unités du génie ont très souvent remplacé les ouvrages d'art détruits par les combats ou bien sabotés par les troupes allemandes. Une fois la guerre terminée, ces ponts temporaires ont été pour la plupart supprimés et remplacés par des constructions pérennes en dur. Seuls quelques rares exemplaires toujours en place depuis la fin de la guerre subsistent aujourd'hui. Le pont de Notre-Dame-de-Courson fait partie de ces cas isolés. Contrairement aux ponts Bailey en acier relativement fragiles face aux assauts du temps, le pont Callender-Hamilton en acier galvanisé est resté en parfait état de conservation. Il a gardé son emplacement d'origine et un platelage en bois qui n'est pas d'origine.

Photographie(s)

Présentation

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Approche patrimoniale

Intérêt exceptionnel : oui

Protection au titre des Monument Historique : non

Communication des données : oui

ZPPA : non

Période de construction : 1946 – 1970

Propriétaire : public

Suivi

Auteur : Cyrille Billard

Date de rédaction : 09/10/2024

Auteur de la mise à jour : Thomas Lefevre

Date de la mise à jour : 09/10/2024

Date de la dernière visite : 09/06/2024