| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : LANGRUNE-SUR-MER |
Nid de résistance installé sur le front de mer du village de Langrune-sur-Mer et destiné à la défense rapprochée du rivage. Contrairement à la majorité des points d'appui allemands, le WN 26 ne se limite pas à un secteur précis du village. Les défenses ont été disséminées tout le long du front de mer sur une distance de près d'un kilomètre. Le véritable intérêt de ce principe de défense est d'empêcher toute progression d'un ennemi dans le village. En effet, la garnison trop faible présente sur le site ne serait pas en mesure de s'engager dans un combat de rues. Ainsi, pour éviter toute pénétration à l'intérieur du village, les allemands ont construit plusieurs postes de tir répartis à intervalle régulier. Un encuvement couvert armé d'un canon de 50 mm et un tobrouk pour mortier viennent compléter le système défensif. La garnison du site loge dans 4 abris situés à au centre du dispositif à proximité immédiate de l'encuvement et du tobrouk. Il faut également noter qu'un certain nombre de villas ont été réquisitionnées et servent au logement et au combat. Certaines ont fait l'objet de fortifications : fenêtres murées, caves renforcées. Langrune-sur-Mer se situe en limite des secteurs de débarquement codés Juno et Sword. Aucune opération de débarquement allié n’est lancée sur la plage de Langrune puisque celui-ci a lieu sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer, en secteur Sword. Le 48th Royal Marine Commando, dirigé par le lieutenant-colonel Moulton, est chargé de libérer Langrune et de neutraliser le Wn 26. Leur parcours est bien connu et le détail de cette opération a pu être retrouvé grâce à un extrait du journal de marche du commando présent dans les archives départementales du Calvados (cote : NOUVACQ/238). Les hommes du 48th Royal Marine Commando débarquent le 6 juin à Saint-Aubin-sur-Mer et doivent rallier Langrune par les terres. Le commando subit de lourdes pertes, notamment dues à un débarquement effectué à marée haute : leurs embarcations s’accrochent sur des obstacles encore immergés puis ils sont pris sous le feu du Wn 27 basé à Saint-Aubin. Il est estimé que le lieutenant-colonel Moulton aurait perdu jusqu’à 40 % de son effectif avant de parvenir à s’extraire de Saint-Aubin. Le commando chargé de prendre Langrune devait être composé de quatre compagnies mais la barque de l’une d’elle doit faire demi-tour et rentre en Angleterre, emmenant avec elle une sous-section de mitrailleuses destinées à être utilisées pour la libération de Langrune. Le lieutenant-colonel Moulton envoie alors les trois autres compagnies sur Langrune : la A troop se dirige vers le centre de Langrune tandis que la X troop doit prendre le Wn 26, la B troop restant en réserve. Un bombardement naval visant le nord de Langrune devait permettre de toucher une partie des défenses côtières de Langrune mais n’a pas l’effet escompté. Deux chars Centaur Mk IV (premiers modèles du char A-27 Cromwell, armés d’un canon de 75mm et de deux mitrailleuses) arrivent en renfort pour tenter de percer le mur anti-char situé au sud de l’actuelle rue de la Plage, sans succès. Une nouvelle attaque est reprogrammée le lendemain à 11h30 avec l’aide de deux M-10 Wolverine (chasseurs de chars américains armés d’un canon de 76,2mm et d’une mitrailleuse Browning). Le soutien de ces blindés, l’utilisation de torpilles Bangalore contre les champs de mine et de barbelés (charges explosives disposées au sein d’un long tube, permettant de détruire des obstacles sans s’exposer directement) et le renfort d’un char M-4 Sherman (armé d’un canon de 75mm et d’au moins deux mitrailleuses Browing) permettent de venir à bout du Wn 26 vers 15h30 le 7 juin. Trente-et-un soldats allemands dont deux officiers sont faits prisonniers. Le capitaine Jim Perry (commandant la B troop), le sergent Denis Amato et le Caporal Arthur Poole sont tués lors de cet assaut. Une plaque commémorant leur participation aux combats pour la libération a été érigée sur la place du 6 juin 1944. Aujourd'hui, la forte urbanisation du village a transformé le front de mer. La majeure partie des vestiges n'est plus visible.


PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, livre III, Fascicule I, Chapitre IV, De l'Orne à la Seulles, page(s) : 75 - 76
PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, Boite 17, Déclassement et transformation des ouvrages allemands, Calvados n° 13 Langrune sur Mer 1949 – 1952
CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, DAVID Benjamin, Atlantikwall. Gold - Juno - Sword, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2013, page(s) : 64 - 65
CHAZETTE Alain, Le mur de l’Atlantique en Normandie, Bayeux, Editions Heimdal, 2000, page(s) : 44
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : MG Stand |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste d'observation et de combat rapproché construit en matériaux de récupération et assurant la défense rapprochée du front de mer de Langrune-sur-Mer. Cet élément se compose d'une petite salle disposant probablement de trois ouvertures permettant de couvrir la plage sur 180 degrés. Aujourd'hui cet élément a disparu, il a été détruit lors de l'aménagement de la promenade du front de mer après guerre.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Ringstand |
| Descripteur : Encuvement d’artillerie |
Encuvement couvert construit en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément était installé en plein milieu de l'ancienne cale des pêcheurs. Cet encuvement a été modifié par l'ajout d'un épais mur sur le coté exposé à la mer et une dalle de couverture. En 1944, un canon de 50 mm type KwK L/60 se trouvait dans cet encuvement. Le stockage des obus était assuré par 4 petites niches aménagées dans les parois de l'encuvement. Aujourd'hui l'encuvement n'existe plus, il a été détruit après guerre lors de la reconstruction de la digue et du réaménagement du front de mer.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Vf. 69 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk double pour mortier construit en béton armé et installé sur la digue de Langrune-sur-Mer. Cet élément se compose d'un poste de tir pour le mortier jumelé à un poste pour l'observateur. Un petit local destiné au stockage des munitions est également intégré dans l'élément. Ce tobrouk était équipé d'un mortier français de 81 mm. Cet élément n'est plus visible aujourd'hui, il a été rasé après guerre pour dégager la promenade du front de mer.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri semi enterré construit en pierres calcaires, ciment et béton et servant au cantonnement des soldats du nid de résistance. Cet élément situé à proximité immédiate du tobrouk pour mortier devait très certainement abriter les servant de la pièce. Il se compose d'un couloir d'accès à un escalier qui desservait une pièce. La réalisation d'un diagnostic archéologique par le Service Départemental d'Archéologie du Calvados a permis de remettre au jour cet abri le temps de son étude. Il s'agit d'un abri pour personnels constitué d'une seule pièce auquel on accédait par un escalier. Il était constitué de murs en pierres calcaires et d'une toiture en béton renforcée avec des éléments de récupération comme des IPN en béton et en acier. Cet abri était recouvert d'une butte de terre permettant de le camoufler, très bien visible sur une carte postale des années 50. La pièce portait encore quelques traces de son occupation et en particulier l'empreinte d'une cheminée ou d'un poêle en briques. Une sortie de secours était située en face de la porte d'entrée. Les élévations de la sortie de secours et du conduit de cheminée, devant être d'environ 60cm au-dessus de la dalle de toiture, ont été arasées lors de la reconstruction de la placedans les années 60. Cette étude archéologique a permis de confirmer le fait que cet abri, comme les deux autres abris pour personnels du Wn 26, ne correspond à aucun modèle pré-établi par l'Organisation Todt. Les traces de nombreux matériaux de remploi, notamment pour le coffrage du béton, ont été identifiées. Afin d'assurer la préservation de cet abri et la sécurité du public, cet abri a été fermé et remblayé. Il ne sera pas impacté par les travaux de réaménagement de la place du 6 juin.


| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri semi enterré construit en pierres calcaires, ciment et béton et servant au cantonnement des soldats du nid de résistance. Cet élément situé à proximité immédiate du tobrouk pour mortier devait très certainement abriter les servant de la pièce. Il se compose d'un couloir d'accès à un escalier qui desservait une pièce. La réalisation d'un diagnostic archéologique par le Service Départemental d'Archéologie du Calvados a permis de remettre au jour cet abri le temps de son étude. Il s'agit d'un abri pour personnels constitué d'une seule pièce auquel on accédait par un escalier. Il était constitué de murs en pierres calcaires et d'une toiture en béton renforcée. Cet abri était recouvert d'une butte de terre permettant de le camoufler, très bien visible sur une carte postale des années 50. La pièce portait encore de nombreuses traces de son occupation et en particulier les vestiges d'une cheminée ou d'un poêle en briques, de nombreux câbles et accroches électriques, les vestiges d'un boîtier téléphonique. Des peintures étaient encore présentes au mur ainsi que le dessin assez grossier d'un visage accompagné de quelques chiffres faits à la peinture jaune. Une sortie de secours avec un fond bétonné était située en face de la porte d'entrée. Les élévations de la sortie de secours et du conduit de cheminée, devant être d'environ 60cm au-dessus de la dalle de toiture, ont été arasées lors de la reconstruction de la place dans les années 60. Cette étude archéologique a permis de confirmer le fait que cet abri, comme les deux autres abris pour personnels du Wn 26, ne correspond à aucun modèle pré-établi par l'Organisation Todt. Les traces de nombreux matériaux de remploi, notamment pour le coffrage du béton, ont été identifiées. Afin d'assurer la préservation de cet abri et la sécurité du public, cet abri a été fermé et remblayé. Il ne sera pas impacté par les travaux de réaménagement de la place du 6 juin.


| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Réservoir d’eau (citerne à eau) |
Cuve à eau semi-enterrée maçonnée en pierres calcaires et dont l'intérieur a été bétonné découverte lors du diagnostic archéologique effectué par le Département du Calvados. Il s'agit d'une cuve de forme carrée d'un mètre de côté environ (dimensions internes) et mesurant 80cm de profondeur. Cette structure est toujours aujourd’hui complètement étanche, puisqu’elle a notamment pu conserver l’eau de pluie tombée durant la réalisation de ce diagnostic. Il devait donc s’agir d’une structure de stockage, sans doute d’eau, afin d’avoir une réserve à disposition. Cette réserve d’eau a dû servir dans un premier temps à la construction de l’abri (pour la réalisation du béton ou des mortiers) puis éventuellement pour l’usage quotidien des soldats sur le site. La présence de citernes à eau ou de réserves à proximité des sites du Mur de l’Atlantique est bien connue. Elle était nécessaire, notamment afin de ne pas dépendre des approvisionnements des habitants locaux en eau (source, fontaine, puits) ou des ravitaillements. Des exemples d’approvisionnement indépendant sont connus, par exemple dans le cas d’un site localisé au Mesnil-au-Val où un puits descendant jusqu’à la nappe phréatique avait été construit (Billard et al., 2023, p. 47). Des analyses menées sur des cuves bétonnées à Cherbourg, étudiées dans le cadre d’un diagnostic archéologique (Labbey, 2021, p. 54), avaient par ailleurs démontrées que l’une de ces trois structures n’avait contenu que de l’eau, bien qu’elles aient toutes été initialement construites pour contenir du carburant.

| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : MG Stand |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petite casemate pour arme automatique réalisée en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément de défense rapprochée était orienté vers l'est et pouvait ainsi couvrir la grève s'étendant devant la partie est du front de mer de Langrune-sur-Mer. Cet élément se composait d'une unique pièce disposant de créneaux de tir. L'entrée de la casemate était protégée par un petit mur pare éclats. A l'heure actuelle cette casemate n'est plus visible. Elle a été détruite comme la majorité des éléments de ce site.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : MG Stand |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste d'observation et de combat rapproché construit en matériaux de récupération et assurant la défense rapprochée du front de mer de Langrune-sur-Mer. Cet élément se compose d'une petite salle disposant de trois ouvertures permettant de couvrir la plage sur 180 degrés. On accède à cette salle par un petit couloir en chicane. Seule la dalle de couverture est en béton armé. Aujourd'hui cet élément est intégré à la digue et reste en bon état. C'est le seul témoin encore visible du nid de résistance de Langrune-sur-Mer.










| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Obstacle (mur antichar) |
Une série d'obstacles avait été disposée sur l'ensemble du Wn 26. Parmi eux, un mur antichar en béton d’environ un mètre de large barrait le sud de la rue de la Plage. De plus, des lignes de barbelés avaient été implantées le long de la digue et le long de la rue de Luc. Ils étaient complétés par un champ de mines recevant le code Mf.54 (Mf pour Minen Feld, champ de mines) et comprenant des mines antichar et anti-personnels. Des obstacles avaient également été installés sur la plage. Enfin, un réseau de tranchées en zigzags barrait le dessus de la digue : il semble partir de l’encuvement, desservir les différents postes de tir et se terminer au niveau du mur antichar. Ce mur donnera du fil à retordre au capitaine du 48è Royal Marine Commando qui se voit obligé de reprogrammer une attaque le 7 juin à 11h30 avec l’aide de deux M-10 Wolverine (chasseurs de chars américains armés d’un canon de 76,2mm et d’une mitrailleuse Browning). Le soutien de ces blindés, l’utilisation de torpilles Bangalore contre les champs de mine et de barbelés (charges explosives disposées au sein d’un long tube, permettant de détruire des obstacles sans s’exposer directement) et le renfort d’un char M-4 Sherman (armé d’un canon de 75mm et d’au moins deux mitrailleuses Browing) permettent de venir à bout du Wn 26 vers 15h30 le 7 juin.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste d'observation et de tir situé au croisement de la rue du Général Leclerc et de la rue de la Mer. Il défendait l'accès sud-ouest du Wn 26 et devait communiquer avec les anciens hôtels de la côte. Il a été remblayé après la fin de la guerre afin de remettre en fonction la route.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste d'observation et de tir situé dans la rue du colonel Harivel. Il défendait l'accès sud-est du Wn 26 et le mur antichar. Il a été remblayé après la fin de la guerre afin de remettre en fonction la route.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Petit poste d'observation et de tir situé au croisement de la rue du colonel Harivel et de la rue de Luc. Il défendait l'accès sud-est du Wn 26 et le mur antichar. Il a été remblayé après la fin de la guerre afin de remettre en fonction la route.
| Nom du site : Front de mer de Langrune |
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Descripteur : Tranchée ouverte |
Réseau de tranchées en crémaillères flanquant toute la digue au nord du Wn 26. Elle était ponctuée de nombreux postes de tir et permettait de relier le bunker à canon au tobrouk pour mortier, aux casemates et au mur anti-char situé au sud-est. Un réseau de barbelés complétait ce dispositif défensif. Les tranchées sont remblayées très rapidement après-guerre et ne sont plus visibles sur les photos de 1946.