| Type de site : 1 - Position de tir | Commune : TRACY-SUR-MER | Lieu-dit : La Brèche |
Petit nid de résistance allemand établi à partir de l'été 1942 sur la falaise de Tracy-sur-Mer et dominant la plage d'Arromanches-les-Bains d'environ 40 mètres. Cette position assurait la défense rapprochée du rivage. La plage d'Arromanches était particulièrement propice à un débarquement du fait de sa configuration. Pour cela, les Allemands ont installé des constructions bétonnées sur la partie haute du versant de la falaise. On trouve tout d'abord une casemate spéciale de type VF pour canon de 47 mm et mitrailleuse. Deux petites soutes à munitions permettaient le stockage des munitions du nid de résistance. Un grand abri pour le personnel situé au milieu du site accueillait les soldats et un canon de 75 mm laissé en position de campagne était présent. Enfin, deux tobrouks complétaient le dispositif et assuraient la défense rapprochée des environs de la position. L'après-midi du 6 juin 1944, la position s'est trouvée face aux troupes britanniques de la 50 ème Division d'Infanterie qui a débarqué sur Gold BEACH. Celle-ci a été rapidement submergée et réduite au silence. De nos jours le site est toujours visible. Il a été préservé de la destruction par la construction de maisons de vacances dans les années 1950. Aujourd'hui les maisons ont disparu et le site est désormais laissé en friche.


PINCZON DU SEL, Rapport de la marine nationale, 1947, SHD, Cherbourg, livre III, Fascicule I, Chapitre V, De la Seulles à Port en Bessin, page(s) : 83
CHAZETTE Alain, LEMONNIER Cédric, DAVID Benjamin, Atlantikwall. Gold - Juno - Sword, Vertou, Editions Histoire & Fortifications, 2013, page(s) : 97 - 98
| Type de site : 1 - Position de tir |
| Typologie : SonderKonstruktion Vf. Skoda |
| Descripteur : Casemate d’artillerie |
Casemate en béton armé construite à partir d'un coffrage en bois. Cette casemate située sur le versant de la falaise se compose d'une unique pièce servant de chambre de tir et d'un couloir d'accès à l'air libre. L'embrasure de cette dernière est orientée vers l'est donnant à la pièce d'artillerie un parfait champ de tir sur la plage d'Arromanches. Une fosse enterrée se trouve juste devant l'embrasure et servait à récupérer les douilles vides. La dalle de couverture de l'édifice a reçu une épaisse couche de goudron pour rendre l'ensemble étanche. En 1944, cette casemate peu courante abritait un canon tchèque de 47 mm jumelé à une mitrailleuse de 7,92 mm. Une rotule était fixée sur le blindage extérieur et offrait ainsi à l'ensemble une large possibilité de tir. Aujourd'hui, la casemate présente plusieurs larges fissures et des fragments de béton ont disparu. Il est possible que ce résultat soit dû aux combats du 6 juin ou bien à un désobusage après guerre. Il est à noter que le canon de 47 mm était encore présent dans les années 1990 jusqu'à ce qu'il soit dérobé.






| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Unterstand |
| Descripteur : Abri pour personnels |
Abri pour personnel construit en béton armé et servant au cantonnement des soldats du nid de résistance. Cet élément se compose de trois pièces principales, de deux petites pièces probablement destinées au stockage et de deux entrées. Cette construction qui n'a rien de standard a été transformée après guerre et a servi d'habitation. En effet, des maisons de vacances avaient été construites dans les années qui suivirent la fin de la guerre. Des ouvertures ont été percées dans les murs en béton pour laisser entrer la lumière. Aujourd'hui les maisons n'existent plus et l'abri a également été déserté. L'abri est toujours intact mais l'intérieur est en mauvais état.



| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Bf. 58c |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk BF. 58c construit en béton armé et implanté à proximité de l'abri pour personnel. Ce tobrouk assurait la défense rapprochée du nid de résistance. Il se compose d'un poste de tir ou de guet et d'un petit couloir d'accès. Aujourd'hui ce dernier existe toujours. Il est toujours visible mais en partie remblayé et recouvert par la végétation.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Tobrouk |
| Typologie : Ic 116 |
| Descripteur : Élément de défense rapprochée |
Tobrouk pour mitrailleuse construit en béton armé à partir d'un coffrage en bois. Cet élément se compose d'un étroit couloir d'accès et d'une chambre de tir. Un pivot métallique central supportait une mitrailleuse lourde probablement du modèle MG34. Situé au sommet du nid de résistance et de la falaise, ce tobrouk disposait d'une vue parfaite mais ne pouvait pas intervenir sur la plage située au bas de la falaise. Aujourd'hui ce tobrouk est toujours visible mais quasiment totalement recouvert par la végétation. De plus le recul de la falaise risque de le menacer d'ici quelques années.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Munitionsbunker |
| Descripteur : Soute à munitions |
Petite soute construite en béton armé et assurant le stockage de munitions. Cet élément aux dimensions très modestes ne dispose que d'une toute petite pièce permettant de stocker les obus d'un canon de 75 mm qui se trouvait à proximité immédiate. Cette petite soute est toujours visible à l'heure actuelle. Elle est néanmoins en grande partie remblayée.




| Type de site : 1 - Position de tir |
| Nom codifié d'origine : Munitionsbunker |
| Descripteur : Soute à munitions |
Petite soute construite en béton armé et assurant le stockage de munitions. Cet élément aux dimensions très modestes ne devait disposer que d'une toute petite pièce permettant de stocker des munitions. Situé en retrait par rapport à l'abri pour personnel, cet élément n'est plus visible à l'heure actuelle car le terrain a été nivelé. La soute est désormais invisible sous terre.
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau | Commune : | Lieu-dit : Château de la Noé |
En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).

| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau |
| Descripteur : Forage ou captage d’eau |
Sur la base du témoignage du propriétaire du château de la Noé qui a hébergé les troupes anglaises lors du Débarquement : non mentionné dans les sources (Bigot, 1947 et Infoterre), ce forage a été construit par les Anglais. Il est aujourd'hui recouvert de lierre.
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau | Commune : | Lieu-dit : La Campagne |
En préparation du débarquement des troupes alliées, les géologues et géographes anglais de l'Inter Service Topographic Department (travaux de J. D. Bernal, William B. R. King et Fred W. Shotton) ont mis en place une planification rigoureuse de l'alimentation en eau des troupes engagées sur la côte normande (Bigot, 1947 ; Rose et Pareyn, 2003 ; Tixier, 2014). Dans un premier temps, des réservoirs et des bidons d'eau ont été remplis en Angleterre et acheminés par les bateaux des Water Transport Companies pour le ravitaillement des troupes d'assaut et par ceux des Port Operating companies qui desservaient les ports artificiels.Pour l'implantation des forages, il a été fait appel aux cartes géologiques des côtes du Calvados établies par Alexandre Bigot, qui fut doyen de la faculté des Sciences de Caen de 1907 à 1927 (ce qui n'aurait rien à voir avec les fameuses cartes utilisées par les troupes du débarquement et classifiées BIGOT, dont on ne connaît pas précisément l'origine (probablement l'acronyme British Invasion of German Occupied Territories). Au total, une cinquantaine de points d'eau s'étalent dans la zone comprise entre les plages de Juno et Sword. Les puits communaux et les cours d’eau sont également largement mis à contribution. Destinés à compléter les ressources locales existantes (puits, fontaines, rivières), les forages ont été implantés à proximité des camps militaires et des aérodromes afin de pouvoir arroser régulièrement les pistes, seule méthode efficace pour empêcher que la poussière des limons de la Plaine de Caen et du Bessin ne vienne encrasser les moteurs des avions. De même, des stations de pompage ont été construites en un temps record au bord des cours d’eau. Ces ouvrages sont tout à fait remarquables car ils constituent l’un des très rares patrimoines construits par les troupes alliées durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul forage britannique réalisé par le génie britannique en dehors des trois départements de l’ex-Basse-Normandie a eu lieu à Cormeilles dans le département de l’Eure). Plusieurs comptes-rendus d’excursions organisées par des géologues britanniques fournissent des informations intéressantes. Un ouvrage, à l’origine publié par Philippe Baudouin et ré-édité aux éditions OREP sur l’initiative de l’Agence de l’Eau constitue une bonne base et permet de mesurer l’enjeu qu’a constitué l’approvisionnement en eau durant le Débarquement pour les troupes alliées. Il y est notamment question des 33 forages de la 8ème section de forage des Royal Engineers sous la direction du lieutenant Alexander Kerr Pringle de juin à août 1944. Des données sur la date des forages existent dans la base des points d’eau figurant sur le site du BRGM Infoterre. Une extraction de cette base a permis d’identifier 44 points d’eau aménagés entre 1940 et 1945. Ces données sont toutefois à manier avec prudence car les dates fournies doivent être filtrées. La colonne « Fin des travaux » précise le jour précis alors que visiblement cette donnée n’était pas disponible. Ainsi pour l’année 1944, le 1er janvier 1944 représente la grande majorité des dates enregistrées.Il nous faut donc seulement prendre en compte l’année, dans certains cas le mois lorsque les mois de juillet, août, septembre ou novembre 1944 sont mentionnés (dans 10 cas) : 1 en juillet, 5 en août, 3 en septembre et 1 en novembre. Dans la base Infoterre, 14 points d’eau portent une année antérieure à 1944. Sept points d’eau porte la date de l’année 1940. Il s’agit pour la plupart de puits et d’un site minier (Mortain). Dans le cas du seul forage de Colleville-Montgomery, la mention de cette date semble douteuse, puisqu’un forage anglais y est effectué en 1940. Un puits est mentionné pour l’année 1941, 3 pour l’année 1942 (dont 1 forage à Lisieux), et 3 en 1943 (dont un forage à Bernières-sur-Mer. Ces puits et forages réalisés antérieurement à 1944 dans un cadre non militaire n’ont donc pas été pris en compte ici. Une collaboration a été engagée avec l’association Le Dit-de-l’Eau, dont l’objectif est la valorisation du patrimoine de l’eau. Cette association a effectué un gros travail d’inventaire de ces installations et elle a collecté de nombreux archives à ce sujet, en particulier en Angleterre. Signalons également qu’à Vaucelles (14) non loin du château, il reste un bac en ciment qui est aujourd'hui envahi par la végétation. Ce bac servait au lavage des toiles de tentes du campement britannique qui était basé à cet endroit. Il figure dans la liste Bigot 1947, mais il est difficile de le localiser compte tenu des travaux colossaux qui ont été effectués dans ce secteur pour l’aménagement du camp. Pour compléter ce dispositif, un grand réservoir d'eau a été aménagé sur la Gronde entre Coulombs et Lantheuil (non localisé).
| Type de site : 1 - Infrastructure d’approvisionnement en eau |
| Descripteur : Forage ou captage d’eau |
Forage anglais signalé dans Infoterre et dans la liste Bigot de 1947.