Scripta n° 1268

Numéro Scripta1268
Auteur(s)Bayeux (vicomte)
Bénéficiaire(s)Bayeux (chapitre cathédral)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1287, 27 mars
Lieu d'émissionBayeux
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Thomas Du Puis reconnaît devant le vicomte de Bayeux qu’il a vendu, pour 50 sous tournois, au chapitre de Bayeux, une rente annuelle sur un masuage à Saint-Symphorien de Bayeux. Sa femme Alix renonce, avec serment, à tous ses droits.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Bourrienne Valentin (Abbé), Antiquus cartularius ecclesiæ Baiocensis (Livre noir), Rouen-Paris, Lestringant-Picard (Société de l’histoire de Normandie), 1902-1903, 2 vol., n° CCCCXCIII, t. 2, p. 234-236..

Dissertation critique

Datation

Le 27 mars 1287 (nouveau style) ou le 28 mars 1286. Le 27 mars 1286 est proposé par V. Bourrienne.

Texte établi d’après a

A touz cels qui ces letres verrunt, le visconte de Baiex, saluz. Sachiez que Thomas deu Puiz, de la parroisse Saint Syphorien de Baiex, establi par devant mei, recogneut que il a vendu et déleissie deu tout afin, par le consentement de Aaliz, sa femme, et de Soupire Touse Mosque, au chapitre Nostre Dame de Baiex, pour cinquante solz de Torneis que il a eu d’els, desquiex il s’est tenu deu tout pour paié par devant mei, cest assaver cinq sols de Torneis et une gelline d’anuel rente, à prendre et à aver la meitié des diz deniers à la Nativité saint Jehan Baptiste, et à Noel l’autre meiti et la dite gelline, en un masuage assis en la dite parroisse, joste le masuage Johan le Machier, d’une partie, et le masuage Pierres le Roussel, de l’autre : à tenir, à aver, à porsseer affin le dit anuel rente audit chapitre et à lor successors, o tout le dreit, la justice et la seignorie que les diz Thommas, Aaliz et Soupire aveient et poveient aver eu dit masuage, franchement, quitement, bien et em paiz, sanz contredit des diz Thommas, Aaliz et Soupire, et de lor hers. Et le dit Thommas et ses hers sunt tenus et deivent au dit chapitre et à lor successors le dit anuel rente fornir, et le dit dreit garantir et deffendre contre touz, et garder les en de touz damages, ou eschangier en lor propre héritage où que il seit, souffisamment, se mestier esteit. Et la dite Aaliz jura par devant nos mei, o l’auctorité de son mari, sus les sainctes evvangiles, et pramist par sa fey à cen tenir ferm et estable à tous jors jourz, et que ele n’ira encontre desorénavant, par reson de mariage encombré, ne de don, ne de escreis, ne de vie, ne de douaire, ne de héritage, ne de autre chose. Et renonça pour lie et pour ses hers à tout le dreit que ele aveit et poveit aver eu dit anuel rente et eu dit masuage, sanz réclamance ferei desorénavant. Et en tesmoig de cen, ceste letre est scelée deu seel de la visconté de Baiex, à la requeste des parties, sauve la dreiture le Rei et autrui, o les seels des diz Thommas, Aaliz et de Soupire. Ce fu fet en l’an de grâce mil ijc quatre vinz et sis, le jeusdi après la feste Nostre Dame en marz.

Pour citer l'acte :

« Acte 1268 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_1268.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2006-05-17

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel