Scripta n° 4137

Numéro Scripta4137
Auteur(s)Hugues de Châtillon, Saint-Pol (comte), Blois (comte)
Bénéficiaire(s)Mathilde de Dammartin, Boulogne (comtesse)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1236, décembre
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol et de Blois, notifie la convention faite entre lui et Mathilde, comtesse de Boulogne, sur le mariage de Jeanne, fille de la comtesse, et Gaucher, neveu d’Hugues.


Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Delisle Léopold, Cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, Saint-Louis et Philippe le Hardi, Caen, Hardel (MSAN ; 16, 2e série, 6, p. 160-390), 1852, n° 1155, p. 316..

Texte établi d’après a

Je Hues de Chastelon, cuens de Saint Pol et de Blois, faz asavoir à touz chaus qui sunt et qui à venir sunt, que je ai tels couvenances envers madame la contesse de Bouloingne, Mahaut, por le mariage de sa fylle Jehenne et de Gauchier, mon neveu: que ele toute sa vie tenra la contée de Clermont o toutes les apartenances, et la contée d’Aubemarle et Lyslebone o toutes les apartenances, dont ele est en droit en la cort le roi de France ; car ele dit que ce est ses heritages ; et, se c’est ses heritages, ele le tenra comme son heritage ; et, se ce n’estoit mie ses heritages, si le tendroit ele toute sa vie ; et Alysi et tout le fié que li oirs le conte Robert tient, que li cuens Felippes li dona, s’ele le puet ratraire comme son heritage, si le tenra comme son heritage, et, s’ele le ratrahoit comme l’iretage sa fylle, si le tenroit ele toute sa vie ; et Damfronz et touz li remananz, quanque li rois en tient, sera la damoisele et Gaucher, sauf le douaire madame la contesse. Et ces couvenances devant dites ai je jurées et créanté à faire tenir à bone foi. Et, quant Gaucher sera en droit aage et la damoisele, je sui tenuz à faire jurer Gaucher et sa femme ces couvenances à tenir et à garder, si comme eles sont devant dites et devisées, et me sui obligiez à madame la contesse por ces couvenances tenir, que, se Gaucher ne sa femme aloient encontre, ele porroit asener à la contée de Saint Pol, que je tieng de li en fié et en demeinne, et tenir sanz li meffaire, d’usque à tant que ce fust amendé. Et ostre ce, je sui tenuz et ai covent à donner les leitres le roi de France de ces couvenances tenir et garder à bone foi, se je les puis avoir ; et, se je ne pooie avoir les leitres le roi, je sui tenuz et ai couvent à porchacier les leitres l’apostoile à mon pooir à bone foi de ces couvenances tenir. Et ai encore couvent que je bailerai les leitres l’evesque de Miauz et les leitres l’evesque de Terouenne, que, se ces choses n’estoient tenues, je leur doinz pooir de moy escommenier et ma terre d’usqu’à tant que ces choses fussent amendées et tenues si comme eles sont dites devant, et sui tenuz de bailier madame la contesse bone seurté de mes amis de ces couvenances tenir d’usqu’à mil livrées de terre, dont ele se tenroit à paiée auvec le fié de Saint Pol. Et, por ce que ceste chose soit ferme et estable, j’ai seelé ces leitres présentes et confermé de mon seel. Et ce fu fait en l’an de l’Incarnation Nostre Sire mil et CC et XXXVI ou mois de decembre.

Pour citer l'acte :

« Acte 4137 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_4137.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2008-08-20

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel