Scripta n° 1367

Numéro Scripta1367
Auteur(s)Bayeux (vicomte)
Bénéficiaire(s)Bayeux (chapitre cathédral)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1288, 11 juin
Lieu d'émissionBayeux
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Thomas Œil-de-Fer reconnaît devant le vicomte de Bayeux qu’il a vendu au chapitre de Bayeux, pour 100 sous et 8 deniers tournois, une pièce de terre et une rente annuelle de 9 boisseaux de froment, à Douvres. Denise, sa femme, renonce, par serment, à tous ses droits.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Bourrienne Valentin (Abbé), Antiquus cartularius ecclesiæ Baiocensis (Livre noir), Rouen-Paris, Lestringant-Picard (Société de l’histoire de Normandie), 1902-1903, 2 vol., n° DXCIV, t. 2, p. 359-361..

Texte établi d’après a

A touz cels qui ces lettres verrunt, le visconte de Baiex, saluz. Sachiez que Thomas Oil de Fer, de la parroisse de Nuilly l’Evesque, establi en dreit par devant nous, recognut que il a vendu, et délaissi affin, par le consentement de Dyonise, sa femme, au chapitre de l’iglise Nostre Dame de Baiex, por cent solz et oiet deniers Torneis que il a eu deu dit chapitre, des quiex il s’est tenu à paié par devant nous : c’est assaveir, une pice de terre, assise en terroor de Douvre, en Tronquey, joste la terre au dit chapitre, d’une partie, et la terre Alixandre Guerart, de l’autre ; et noef boisseaux de forment de rente, que il aveit et perneit par la reson de la dite Dyonise, d’an en an, à la feste saint Michiel en septembre, c’est assaveir, par la main des hers Alixandre Guerart sept boisseaux, à la mesure de Douvre, en un masuage assis en la parroisse de Douvre, jouste le masuage Herbert Monte Camp, et par la main des hers Phelippe Le Fouquet deuls boisseaux, à la mesure l’évesque de Baiex, teile comme ele est à Douvre, en une pice de terre assise en dit terroor, joste la terre au dit chapitre : à tenir, à aveir, et à posseer affin et à héritage, la devant dite pice de terre et le dit anuel rente au dit chapitre et à lor successors, et toute la justice, la seignorie et le dreit apartenant au dit anuel rente, sanz réclamance fere desorénavant deu dit Thomas, et de la dite Dyonise, et de lor hers, franchement, quitement, bien et em pez de toutes choses as diz Thomas et Dyonise apartenantes. Et le dit Thomas et ses hers sunt tenuz et deivent desorénavant la dite pice de terre et le dit anuel rente au dit chapitre et à lor successors, por les devant diz deniers, garantir et défendre contre touz, ou eschangier en lor propre héritage, se mestier esteit. E la dite Dyonise, o l’auctorité deu dit Thomas, son mari, et de sa bone volenté, sanz contraignement, jura par devant nous, sus les saintes evvangiles, et pramist par sa fey que ele, en la dite pice de terre et en dit anuel rente, riens ne réclamera, ne ne demandera desorénavant par reson de mariage encombré, ne de don, ne de héritage, ne de autre chose ; et renonça, por lie et por ses hers, à toutes exceptions de fet et de dreit, à toute costume et défens par quei la dite vente porreit estre soustraite au dit chapitre et à lor successors. Et en tesmoig de cen, ceste letre est seelée deu seel de la visconté de Baiex, à la requeste des parties, sauve la dreiture le Rey et autrui, oveques les seaux as diz Thomas et Dyonise. Ce fu fet en l’an de grâce mil ijc quatre vinz et oiet, le vendresdi, jor de feste de saint Barnabé apostre.

Pour citer l'acte :

« Acte 1367 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_1367.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2006-05-18

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel