Scripta n° 787

Numéro Scripta787
Auteur(s)Jean II, Eu (comte)
Bénéficiaire(s)Le Tréport, Saint-Michel (abbaye)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1282, août
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Charte de Jean Ier de Brienne, comte d’Eu, au sujet du droit de panage des moines dans la forêt et autres droits

Tableau de la tradition

Texte établi d’après a

A tous cels qui ces lettres verront ou orront Johan, conte de Eu, salut. Comme hommes religieus, l’abbé et le convent de Saint-Michiel du Tresport, deissent que il devoient avoir leur pors franz de pasnage en nostre forest de Eu, par chartre qu’il ont de noz anceseurs, en laquele chartre est contenu que il doivent avoir pasture franche a toutes leur bestes en la dite forest, et nous deissiens que, par ce mot de pasture, il ne devoient mie avoir pasnage a leur pors en la dite forest, nous fesons a savoir que nous voulons et otroions que les devant ditz religieus et leur successeurs aient VIIIxx pors franz de pasnage, aveques la dite pasture chascun an en la dite forest, pour la dite abbeye et pour leur manoirs et pour les fremiers mananz en leur manoirs, de quelque part que les pors leur viengnent, a fere leur volenté, ainsi que nous ne noz hoirs ne puissions es devant ditz VIIIxx pors pasnage demander. Et voulons et otroions que les devant ditz religieus, et leur successeurs, tiengnent et poursiechent touz les achas que il ont fetz en nostre contée de Eu, et touz les dons que on leur i a donnez jusqu’au jour d’hui. Et voulons et otroions que les ditz religieus et leur successeurs aient et poursiechent franquement et quictement la moute qui fu du fié Aleaume de Ostremencort a Grantcort, si comme il est contenu es chartres que il ont de nos anceseurs. Et voulons et otroions que touz les dons et les confermemens que il ont de noz anceseurs leur soient bien tenuz et gardez paisiblement et pardurablement, que les ditz religieus et leur successeurs tiengnent et poursiechent le devant dit pasnage et la dite pasture, et tous les ditz achas et les dons, et la dite moute, bien, franquement et paisiblement, en franque et pure et perpetuel aumosne a tous jours. Et voulons et otroions que les hommes de Mesnival, du Mesnil-Soret, de Quesney, de Hyoville, de Flosques, de Estalonde et du Mesnil-Estellant voisent moudre a noz moulinz ou aus moulinz aus ditz religieus, aus quels que il voudront ; ne ne pourront les hommes des dites villes aler moudre a autres moulins, en tele maniere que nous ne noz heritiers ne les povons contraindre de aler moudre, pour tant que il vueillent aler moudre aus moulinz aus ditz religieus, ne les ditz religieus ne les pevent contraindre de aler moudre a leur moulins, pour tant que il vueillent aler moudre a noz moulinz, sauve nequedent la seque moute que les hommes des dites villes rendent et rendront aus ditz religieus et a leur successeurs. Et que ce soit ferme chose et estable en pardurableté, nous avons ces lettres seellées de nostre seel. Fetes au Parc, en l’an de grace M. CC. IIIIxx et II, ou mois d’aoust.

Pour citer l'acte :

« Acte 787 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_787.html [consulté le 22/12/2024].

Création de la fiche

2006-05-15

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel