Scripta n° 1301

Numéro Scripta1301
Auteur(s)Bayeux (vicomte)
Bénéficiaire(s)Bayeux (chapitre cathédral)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1284, 5 février
Lieu d'émissionBayeux
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Mathieu Pasturel et sa femme reconnaissent, devant le vicomte de Bayeux, qu’ils ont vendu et délaissé au chapitre de Bayeux, pour 7 livres tournois, une rente annuelle de 2 setiers d’orge sur la dîme de Bombanville, à Thaon. La femme renonce à tous ses droits.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Bourrienne Valentin (Abbé), Antiquus cartularius ecclesiæ Baiocensis (Livre noir), Rouen-Paris, Lestringant-Picard (Société de l’histoire de Normandie), 1902-1903, 2 vol., n° DXXVII, t. 2, p.274-275..

Dissertation critique

Datation

Le 8 février 1283 est proposé par V. Bourrienne.

Texte établi d’après a

A touz cels qui ces letres verront, le visconte de Baiex, saluz. Sachiez que Matheu Pasturel e Clémence, sa femme, de la parroisse de Thaon, establiz par devant moi, recognurent qu’il ont vendu e délessi afin au chapitre de l’iglise de Baiex deus sestiers d’orge, à la mesure de Bambenville, d’anuel rente, qui sunt pris d’an en an en la diesme de Bambenville, sus tout le fieu de Croly, oveques les apartenances que il avoient en la dite diesme sus le dit fieu : c’est assaver, la diesme du lin et du canvre, par la main des tenanz la dite diesme, à tenir, à aveir, e à prendre, e à receveir desorénavant le dit orge, o les apartenances qui il avoient en la dite diesme, par la reison de la dite Clémence, au dit chapitre de Baiex, bien et à pais, sanz contredit e sanz empeechement de nul, por sept livres de Torneis, que il ont eu du dit chapitre, des quiex il se tiennent bien por paiez. Et les devant diz Matheu et Clémence, e lor hers, sont tenuz et deivent au dit chapitre le dit orge d’anuel rente, et les apartenances en la dite diesme, sur le dit fieu, garantir e deffendre contre touz, ou eschangier aillors en lor propre héritaige, value à value, se mestier est, soufisanment. E la dite Clémence, o l’auctorité du dit Matheu, son mari, jura par devant mei, de sa bone volenté, sanz contraignement nul, à cen tenir ferme e estable au dit chapitre, e que ele desorénavant riens ni demandera en la dite anuel rente, ni en la dite diesme, e que ele n’i metra empeechement nul, ne ne fera metre en nule manière, par reson de mariaege, de douaire, ne de d’autre chose. Et renonça à tout fet de dreit et de costume, et à tout privilège de croiz prise e à prendre, et à toutes exceptions par quei le présent marchi porreit estre empeechi. E en tesmoig de cen, ceste letre est seelée du seel de la visconté de Baiex, à la requeste des parties, sauve la dreiture le Rei et à autrui, oveques les seaux as diz Matheu et Clémence. Ce fu fait en l’an de grâce mil ijc quatre vinz e treis, le samedi en près la Chandelor.

Pour citer l'acte :

« Acte 1301 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_1301.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2006-05-18

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel