Scripta n° 2355

Numéro Scripta2355
Auteur(s)Béatrice, Rouen, Saint-Amand (abbesse)
Bénéficiaire(s)Guillaume de Saint-Amand [particulier]
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1295, 24 juin
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Guillaume de Saint-Amand et son fils Geoffroy sont admis à faire partie du personnel du couvent, en payant 40 livres fournois et en abandonnant tout ce qu’ils possèdent à Fresne-le-Plan : ils seront nourris et entretenus, participeront aux prières et pourront remplir, au besoin, l’office de portier.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Le Cacheux Marie-Josèphe, Histoire de l’Abbaye Saint-Amand de Rouen, des origines à la fin du XVIe siècle, Caen, Société d’impression de Basse-Normandie (BSAN ; 44), 1937, n° IX, p. 261-262..

Texte établi d’après a

A touz ceus qui ces presentes lettres verront et oront, Biatris, par la grace de Dieu abbeesse de Saint Amant de Roen, et tout le convent de chu mesme lieu, salut en Nostre Seignor. Vouz aiez conneu que en l’an de grace M. CC. IIIIXX et quinze, a la feste de la Nativité saint Johan Baptiste, d’un asentement et d’unne volenté et d’un courage nous recheusmes en nostre maiszon en plain capistre Guillaume de Saint Amant et Giefroy son fiz, c’est asavoir pour quarante libvres tornois que il nous paiérent avant la main et des quiex deniers nous nous teinsmes adonques pour bien paiées et d’ichele somme de monnoie dut estre lour pitance paiée si comme il lour fu convenant, et pour toute la terre et l’eritage et la rente que les devant nommez avoient adonques en la paroisse Saint Piere de Fresnes l’Espellenc et meesmement pour tout le blé qui creissoit adonques en une partie de la ditte terre. Et quant i seront trespasez de cest siècle, meesmement le derrenier d’i cheuz, nouz devon avoir touz lour bienz meubles et non meubles, presenz et avenir, quiex que il soient et en quiconques lieu que il soient, essieutée toute lor robe, linge et lange, de laquele i pouront faire toute lour plainne volenté as jours de lour trespasement, et les pouront donner et departir pour Dieu au profit de lour ames et en pouront faire lor testament, et pour icen nous lour otreasmes pleniere perchonnerie en touz nos biens fes espirituiex et en nos bienz temporiex en itele menniere que nous les recheusmes pour demourer en nostre abbeie sanz faire tranmutation aillours se lour volenté n’i estoit ; et doivent avoir eu clos de nostre ostel a touz les jours de lour vies as heures convenables tel pain et tel vin et teles viandes comme nous aron por nostre uzer, soit en sale ou en couvent ou en quiconques lieu que ceu soit ; et si doivent avoir vesteure et caucheure soufizante toutes heures que il en aront mestier ; et pouront entrer et esir nostre porte sanz contredit a toutes eures convenables que il en aront mestier ; et ces convenanches desus dittes lor pramaitons nous en bone foi a tenir et a aenplir pour nous et por nos susessores eu tanz a venir ; et il nous pramistrent adonques de lour bone volenté a estre gardes de la porte de nostre abbeie as jors de lour vies, se nous veion que ce fust a nostre profit. Et que ceu soit ferme chosze et estabe et de nostre volonté fette, je la devant ditte Biatris abbeesse en ai baillié au dit Guillaume de Saint Amant et au dit Giefroi son fiz ceste presente lettre seellée de mon seel pendant avec le seel de nostre couvent. Ce fu fet en l’an desus dit et a la feste de la Nativité desus ditte qui fu de Saint Johan Baptiste.

Pour citer l'acte :

« Acte 2355 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_2355.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2007-05-21

Dernière mise à jour

2024-04-09, TFujimoto