Scripta n° 4138

Numéro Scripta4138
Auteur(s)Pierre, Meaux (évêque)
Bénéficiaire(s)Hugues de Châtillon, Saint-Pol (comte), Blois (comte)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1236, décembre
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Pierre, évêque de Meaux, notifie la convention conclue entre Hugues de Châtillon et la comtesse de Boulogne concernant le mariage de Gaucher, neveu d’Hugues, et la fille de la comtesse.


Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Delisle Léopold, Cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, Saint-Louis et Philippe le Hardi, Caen, Hardel (MSAN ; 16, 2e série, 6, p. 160-390), 1852, n° 1156, p. 316-317..

Texte établi d’après a

Je, Pierres, evesques de Meauz, par la grace de Deu, faz savoir à toz ceus qui ces letres verront, que misires Hues de Chastellon, cuens de Saint Pol et de Blois, a reconeu par devant nos que il a teus covenances envers madame la contesse de Bolongne por le mariage de Gaucher, son neveu, et de la fille de la dite contesse : que la dite contesse tendra tote sa vie la conté de Clermont o totes les apartenances, et la conté d’Aubemarde et Lysleboene o totes les apartenances, dont ele est en droit en la cort le roi, que ele dit que ce est ses heritages ; et, se ce est ses heritages, ele le tendra come son heritage ; et, se ce n’est ses heritages, si le tendroit ele sa vie ; et Alysi et tot le fié que li oirs le conte Robert tient, que li cuens Phelipes li dona, se ele le puet retraire comme son heritage, si le tendra comme son heritage, et, se ele le retraiet comme l’eritage sa fille, si le tendroit ele tote sa vie ; et Danfront et tot le remanant, quant que li rois en tient, sera la damoisele et Gaucher, sauf le doaire madame la contesse. Et ces covenances devant dites a li cuens jurées et graantées à fere tenir à boine foi et s’est obligiez à la dite contesse de ces covenances fere tenir, si come il reconut par devant nos. Et, se Gaucher ne sa fame en aloiet encontre, ele porroit asener à la conté de Saint Pol, que il tient de lui en fié et en demaine, et tenir la sanz soi mesfaire d’usqu’atant que ce fust amendé. Et quant Gaucher sera en droit aage et la demoisele, il est tenuz à faire jurer Gaucher et sa fame ces covenances à tenir et à garder, si com eles sunt devant dites et devisées. Et, oveques ce, il est tenuz et a covent à doner les letres le roi de France de ces covenances tenir et garder à boine foi, se il les puet avoir ; et, se il ne pooit avoir ces letres le roi, il est tenuz et a covent à porchacier les letres l’apostoile à son pooir à boine foi de ces covenances tenir, et a encore covent que il ballera les letres l’evesque de Teroane et les noz, que, se ces choses n’estoiet tenues, il nos done pooir de lui escomenier et d’entredire sa terre d’usqu’atant que ces choses fussent amendées et tenues si come eles sont dites devant, et, si est tenuz de ballier la contesse boine seurté de ses amis de ces covenances tenir d’usqu’à mil livrées de terre dont ele se tendra à paiée avec la conté de Saint Pol. Et, se ces covenances, qui sunt devant dites, n’estoiet tenues selonc la dite forme, nos ferion la jostise de sainte eglise. Et ces letres furet donées l’an de l’Incarnacion Nostre Segneur mileisme ducenteisme trente siseisme eu mois de deleir.

Pour citer l'acte :

« Acte 4138 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_4138.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2008-08-20

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel