Scripta n° 6089

Numéro Scripta6089
Auteur(s)Gilbert, fils de Raoul de Brucourt [particulier]
Bénéficiaire(s)Les Préaux, Saint-Pierre de Préaux (abbaye)
Genre d'actenotice
Authenticiténon suspect
Datation[1094, 10 décembre-1101, 30 août]
Lieu d'émissionLes Préaux
Action juridiqueconfirmation
Langue du texte latin

Analyse

Gilbert, fils de Raoul de Brucourt, accompagné de son fils Geoffroy, confirme et concède en aumône les dons que lui et les siens ont faits à l’abbaye Saint-Pierre de Préaux, se réservant le droit que les autres riches bienfaiteurs et ses pairs ont sur leurs propres aumônes, en présence d’Hugues [II] de Montfort qui concède la part de ces dons que les seigneurs peuvent confirmer : Avec son frère Robert de Brucourt, il avait donné l’église Saint-Pierre de Rouville, sise au bord de la Dive, avec la terre d’un hôte nommé Guillaume le Roux. Peu après, à la mort de Robert, Osmond de Ham avait concédé à Saint-Pierre la terre de La Taille qu’il tenait en bénéfice de Gilbert : ce dernier, son fils Geoffroy et Adélaïde son épouse avaient donné leur accord, mais comme cette terre faisait partie de la dot d’Adélaïde, l’abbé Geoffroy, pour prix de son consentement, lui avait donné un cheval. Enfin, Adélaïde avait ajouté à ce bénéfice dix acres de terre. Gilbert avait reçu cinquante sous de l’abbé Geoffroy contre sa part de l’église Notre-Dame de Périers et le verger du prêtre Achard ; une autre fois un cheval contre la terre de Ligier ; enfin, dix livres contre le gage du moulin de Rouville. Quelque temps après, Gilbert avait cédé l’église Saint-Vigor de Brucourt contre dix livres, puis avait autorisé les siens à vendre dans divers lieux leurs terres ou à les engager en faveur de l’abbé Geoffroy : plus tard, lui et son fils Geoffroy avaient fait don, du consentement de Roger Canut, de toutes les terres de ce dernier que l’abbé avait achetées ou tenait en gage. Pour cela ils avaient reçu quarante sous. Peu après, Gilbert avait reçu de l’abbé Geoffroy neuf livres de manceaux contre les dix-huit livres de roumois, la terre d’Eurold, fils du prêtre Achard, et le moulin que l’abbaye avait en gage pour dix livres.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Musset Lucien, Autour de la Basse-Dive, le prieuré de Saint-Pierre de Rouville et ses dépendances d’après ses plus anciennes chartes, BSAN, 1990, p. 258 (édition partielle)..

b. Rouet Dominique, Le cartulaire de l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre-de-Préaux (1034-1227), Paris, Éditions du CTHS (Collection de documents inédits sur l’Histoire de France, section d’Histoire et de Philologie des civilisations médiévales ; série in-8°, 34), 2005, n° A179, p. 165-167..

Indications

Gazeau Véronique, Le temporel de l’abbaye de Saint-Pierre de Préaux au XIe siècle, dansRecueil d’études en hommage à Lucien Musset, Caen, Annales de Normandie, Cahier des Annales de Normandie ; 23, 1990, p. 237-254, p.  252.

Delisle Léopold, Des revenus publics en Normandie au XIIe siècle, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 1848-1852, 1ère partie, p. 197, n. 8.

Tabuteau Emily Zack, Transfers of Property in Eleventh-Century Norman Law, Chapell Hill-Londres, The University of North Carolina Press, 1988, p. 39, n. 253, doc. 560.

Bouvris Jean-Michel, Pour une étude prosopographique des familles nobles d’importance moyenne en Normandie au XIe siècle l’exemple du lignage des Dastin,Revue de l’Avranchin et du pays de Granville n°59, 319, juin 1984, p. 89.

Dissertation critique

Datation

Geoffroy, abbé de Saint-Pierre de Préaux, 1094 - 30 août 1101.

Texte établi d’après b

Imperante Willelmo, Roberti marcionis filio, venit Robertus, Radulfi Bruerie Curtis filius, cum Gisleberto, fratre suo, Pratellum dederuntque sancto Petro ecclesiam quamdam Sancti Petri in villa nomine Rodovilla, super fluvium Dive sita, com terra unius hospitis, Willelmi scilicet Rufi. Hujus rei testes affuerunt : Hosmundus de Ham ; Gislebertus ; Robertus ; Hubertus Rufus Adaville.
Succedente autem tempore, Roberto, fratre Gisleberti, ex hac vita migrante, predictus Osmundus de Ham terram de La Taillen perenniter sancto Petro contulit, annuente Gisleberto, fratre Roberti, de quo illud beneficium erat, com conjuge sua Adelide filioque ejus Gaufrido. Et quia eadem terra ex dote ipsius Adhelidis erat, dedit ei abbas Gaufridus unum equum, ut libentius concederet ; quod et fecit. Auxit preterea eadem mulier idem beneficium decem agris terre, teste : Roberto, filio Normanni ; et Ligerio ; et Willelmo Dastin ; et Picardo, homine Gisleberti ; et Willelmo, coco Pratelli ; et Gaufrido, filio Osulfi Muceoli. Preterea Gaufridus, abbas Pratelli, dedit Gisleberto Bruarii Curtis quinquaginta solidos denariorum pro parte ecclesie Sancte Marie de Piris et pro viridiario Achardi presbiteri. Pro terra autem Ligerii, alia vice, dedit Gisleberto unum equum. Dedit etiam idem abbas G(aufridus) eidem Gisleberto decem libras denariorum pro molendino Rodoville, et hoc in vadimonium.
Subsequenti vero tempore, sepedictus Gislebertus venit Pratellum et fecit ibi donationem ecclesie Sancti Vigoris Bruerii Curtis. Pro qua re dedit ei abbas G(aufridus) X libras denariorum. Concessit quoque idem vir in pluribus locis, ut, quicumque suorum vellet de terra sua vendere vel in vadimonium mittere supradicto abbati G(aufrido), haberet licentiam de eo. His pactis, venit ipse Gislebertus Rodovillam cum filio suo, Gaufrido, et fecerunt ibi pater et filius supra altare donationem ex omnibus terris Rogerii Canuti, quas habebat idem abbas vel emptione vel vadimonio, et ob hoc dedit abbas Gisleberto XL solidos. Hoc autem factum est, concedente ipso Rogerio.
Non post multum tempus, dedit idem abbas G(aufridus) suprascripto Gisleberto IX libras cenomannice monete pro X et VIII libris rothomagensis monete pro terra Euroldi, filii Achardi presbiteri, et pro molendino, quod ante erat in vadimonium pro decem libris, ut deinceps fieret imperpetuum in Sancti Petri Pratelli dominium.
Donationum harum facta est affirmatio talis coram Hugone : ego Gislebertus et Gaufridus, filius meus, concedimus Sancto Petro Pratelli hec que suprascripta sunt jure elemosine, ita ut quod alii divites paresque mei in suis elemosinis jure habebant et ego in mea habeam nichil aliud querens.
Signum (crux) Hugonis.
Ego Hugo de Monte forti concedo quicquid de hac re secundum domini concedere possint.
(Crux) Signum Gaufridi.

Pour citer l'acte :

« Acte 6089 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_6089.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2011-01-05

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel