Scripta n° 4585

Numéro Scripta4585
Auteur(s)Avranches (vicomte)
Bénéficiaire(s)Guillaume le Boc, bourgeois de Saint-James [autre]
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1293, 25 mars
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Le vicomte d’Avranches fait savoir que Gilbert Renoul, de Saint-Aubin-de-Terregatte, a reconnu, devant lui, avoir vendu à Guillaume Le Boc, bourgeois de Saint-James de Beuvron, et sa femme Bienvenue, pour 65 sous tournois, la rente annuelle d’un fief que ledit Gilbert tenait d’eux à la paroisse de Saint-Aubin.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Dubosc François, Cartulaire de la Manche, abbaye de la Luzerne, abbaye de Mont-Morel, prieuré de la Perrine, Saint-Lô, Jacqueline fils (Archives départementales de la Manche), 1878, Mont-Morel, n° CCLXX, p. 257-258..

Texte établi d’après a

A touz ceus qui ces presentes letres verront et orunt le visconte dAvrenches saluz. Sachent touz que Gillebert Renoul, de la parroisse de Seint Aubin de la Terre Gaste, recognut par devant nos que il avoit vendu, otroié et deu tout en tout delessié à Guillaume Le Boc, borgeis de Seint Jame de Bevron et à Bienvenue sa fame, eu nom d’ele, por sexante et cinc souz de torneis, de coi il se tint à bien paié par devant nos, cil est à savoir sis souz de torneis danuel rente souzerène sus tout le fieu que il tient deudit Guillaume et de ladite Bienvenue, par la reson dele, en la parroisse Seint Aubin en l’ainnage Marie de Seint Aubin, sus sa meson et sus tout son herbergement qui siet eu bout deu mostier et sus trois pièces de terre qui ont non la première le Clos sus la rue Adan, la segonde si a non le Clos Tréhier, e la tierce pièce si a non le Champ de souz la Haye, à tenir, à avoir, à apercevoir et à porsooir en droit héritage ladite rente oveuques la chief rente deudit heritaige asdiz Guillaume et Bienvenue, sa fame, et à lor heirs franchement, péziblement et quitement, sanz nul reclaim et sanz nul contredit desore en avant en nule maniere deudit Gillebert ne de ses heirs. E est tenu lui et ses heirs la vente fete en la maniere dessus dite garantir, délivrer et defendre vers touz et contre touz asdiz Guillaume et Bienvenue, sa fame, et à lor heirs, ou aillors, value à value en son propre heritaige eschangier, se mestier en estoit. E veut et octroie ledit Gillebert que ledit Guillaume et sa fame ou lor heirs ou qui cause auroit d’eus facent planière justise sus ladite meson o le herbergement et sus les trois dite pièces de terre por lesdiz sis souz danuel rente chescun an touz jorz mes à ladite feste, ausi bien comme por la principal rente. E quant a ce qui est contenu en ceste letre tenir et entrignier, ledit Gillebert oblige lui et ses heirs et touz ses biens mobles et immobles, presenz et à venir, en queil lieu que il soient trovez, à prendre, à tenir et à vendre par la main de la justise duques à la value de ladite rente, tant que elle fust paié bien et entierement, chescun an à chescune feste, et les maus et les domaiges rendus que ils auroient eus et lor heirs en ladite rente porchacier. E en tesmoig de vérité et que ce soit ferme et estable afin et à touz dis, à la requeste des parties nos avon seellé ces letres deu seel de la visconté d’Avrenches oveuques le seel audit Gillebert, sauf le droit le Roi et autrui. Ce fut fet lan de grace mil dous cenz nonante et dous, le mecredi devant Paques eu mois de marz.

Pour citer l'acte :

« Acte 4585 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_4585.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2008-08-29

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel