Scripta n° 5786

Numéro Scripta5786
Bénéficiaire(s)Jumièges, Saint-Pierre (abbaye)
Genre d'actenotice
Authenticiténon suspect
Datation1259, janvier
Lieu d'émissionPont-Audemer
Action juridiquerèglement conflit
Langue du texte ancien français

Analyse

Notice relatant l’arrangement fait aux assises de Pont-Audemer devant le bailli de Rouen d’un différend survenu entre la ville de Quillebeuf, d’une part, et l’abbé et les moines de Jumièges, d’autre part.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Delisle Léopold, Passy Louis, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Évreux, Hérissey, 1869, t. 3, p. 84-85..

Dissertation critique

Authenticite

Selon A. Le Prévost, cette pièce « n’est pas très correcte ».

Texte établi d’après a

Por ce que contens estoit entre l’abé et le couvent de Jumiéges d’une part et la villée de Kilebue d’autre ; de ce que touz cels de la ville de Kilebue disoient que de nuls contens ne de chatels ne de heritages, ne deivent aler plaidier à Ducler, se n’est de chose qui seit dehors les fossez de la ville comme de terre tenue à chans ; et l’abé et le couvent disoient encontre que li deivent et meinte feiz l’ont fet et fere le doivent par dreit. Dou chief de ce que l’abé diseit que hunte et ennuz grant et tort li firent à Kilebue d’un esturjon quels li celerent et mucerent et à sa gent tollir à force le voleient et mout les leidierent et en ferir et en hurter et en mesdire, et à la gent le rei firent entendre qu’à li aparteneit, dont ils mesfirent mout à l’abé et à couvent, et contre lor droiture aleirent. De rechief de ce que il diseit que hare le firent plaidier contre lui et pristrent la croiz et le galice del moustier à engagier por plaidier contre lui. De rechief de ce que il diseit que par le conseil et par l’eide de la vile se pleignent aucuns d’els que il les avet mis en desavenante prison, et il diseit encontre que il ne lor aveit fet chose que seignor ne puisse et doie fere à ses hommes par costume de terre sans fere tort. De rechief de ce que il disoit que de lui se plainstrent aucuns d’els à la cort le rei et ajorner le firent ; et quant il vint al jor, ne fust nul qui peust dire que de riens li eust meffet. Don chief de ce que il diseit que tandem (?) en teres (?) comme un suen serjant estoit en son servise et li queroit à mangier, la fame à cel serjant batirent, dont ce li fu grant honte et grand despit. De toutes ces choses devant dites à l’eslite et à la requeste de cels de Kilebue, ils se sunt mis à fin d’une part et d’autre en dant Ricart le filx Durant, moine de Jumiéges, à fere et à tenir en totes manieres et à toz jorz mes quant que il en dira por dreit e tel maniere que il orra bien et diligenment totes les resons que chascune des parties li dira, et de ce que il li convendra que seit enquis il enquerra bien et leaument la verité, et puis se conseillera à tel gent qui le sachent et wellent conseillier bien et leaument, et en tel maniere dira son dit, si comme il entendra par bonne gent que il le doie dire et comme il li sera avis à lui meismes en bonne foi que il le deie fere. Et que cette mise seit ferme et estable, à la requieste de dous parties, Willaume de Veisins, bailli de Roem, a pendu son scel à cest écrit. Ce fut fet en l’an de grace mil et CC et LVIII, en mois de genvier, à l’assise de Pontaudemer, et convient que cest dit à la premiere assise qui sera illuec meismes.

Pour citer l'acte :

« Acte 5786 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_5786.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2010-04-13

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel