Scripta n° 1360

Numéro Scripta1360
Auteur(s)Bayeux (vicomte)
Bénéficiaire(s)Pierre Ier de Benais, Bayeux (évêque)
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1289, 4 septembre
Lieu d'émissionBayeux
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Jourdain de Rucqueville et sa femme Mathilde reconnaissent devant le vicomte de Bayeux qu’ils ont donné, en pur don, à Pierre de Benais, évêque de Bayeux, un « espervier » de rente annuelle à Carcagny. Mathilde renonce à ses droits matrimoniaux et successoriaux.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Bourrienne Valentin (Abbé), Antiquus cartularius ecclesiæ Baiocensis (Livre noir), Rouen-Paris, Lestringant-Picard (Société de l’histoire de Normandie), 1902-1903, 2 vol., n° DLXXXVII, t. 2, p. 350-351..

Texte établi d’après a

A touz cels qui ces letres verrunt, le visconte de Baiex, saluz. Sachiez que Jordain de Rusquevile, et Maheut, sa femme, vindrent par devant nous, le diemenche devant la feste nostre Dame, en meis de septembre, en l’an de grâce mil ijc quatre vinz et noef, et recognurent que els avoient donné et otréé, en pur don, à peire redoutable Pierres, évesque de Baiex par la grâce de Dieu, le dyemenche de Rouveisons derraenement passées, un espévrier d’anuel rente que els aveient, et poveient aveir, et perneient d’an en an, par la reson de la dite Maheut, en la parroisse de Quarquengny, es tenemenz, es rentes et es héritages qui furent Enguerran de Rapilly, clerc, Guillame de Rapilly, escuier, et Michiel de Rapilly, clerc, et toute la seignorie, la justice et le dreit que els avoient et poveient aveir es diz tenemenz, es rentes et es héritages : à tenir, à aveir et à porseer, à fin et à héritage, le dit don au dit peire et à cels qui cause auront de lui, sanz réclamance fere desorénavant des diz Jordain et Maheut, et de lor hers, franchement, quitement, bien et em pez, de toutes choses à els et à lor hers apartenantes. Et la dite Maheut, o l’auctorité deu dit Jordain, son mari, et de sa bone volenté, sanz contraignement, jura par devant nous, sus les saintes evvangiles, et pramist par sa fey, à cest don tenir à fin et à cest otrei, et que ele n’ira encontre le dit don, par reson de mariage encombré, ne de don por les noces, ne de héritage, ne de autre chose ; et renonça por lie et por ses hers, o l’auctorité de son mari, et de sa bone volenté, à tout fet de dreit et de coustume, à toutes barres et défenses, et à toutes exceptions par quei le dit don porreit estre soustrait et ostei au dit peire et à cels qui cause auront de lui. Et en tesmoig de cen, ceste letre est seelée deu seel de la visconté de Baiex, à la requeste des diz Jordain et Maheut, sauve la dreiture le Rey et autrui. Cen fu fet en l’an de grâce mil ijc quatre vinz et noef, le jor desus dit.

Pour citer l'acte :

« Acte 1360 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_1360.html [consulté le 22/12/2024].

Création de la fiche

2006-05-18

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel