Scripta n° 2188

Numéro Scripta2188
Auteur(s)Auge (vicomte)
Bénéficiaire(s)Guillaume Rastel, de Saint-Germain-de-Moyaulx [particulier]
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1299, 11 mai
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

« Cest la lettre de Guillaume Rastel(analyse du milieu du XIVe s.) ». Devant le vicomte d’Auge, Guillaume Rastel, de la paroisse de Saint-Germain-de-Moyaulx, a reconnu avoir pris le moulin de Moyaulx en fief de dame Jeanne de Beaufou, dame de Beuvron.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Saige Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay le Marmion, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1895, n° LXIII, p. 88-89..

Texte établi d’après a

A touz ceulz qui ces lettres verront ou orront, le visconte d’Auge, saluz. Sachent tous que en la presence Robert Langlois, clerc, nostre tabellion juré, fu present Guillaume dit Rastel, de la paroisse Saint Germain de Moaud, qui recognut soy avoir prins en fieu et en heritage de noble dame madame Jehane de Beau Fou, dame de Bevrun, le tiers de son molin de Moaud o les apartenances, excepté cent et sept souz et IIII deniers torneis que monsieur Richard de Biau Fou, chevalier, fet a la dite dame de rente par la reson du dit moulin, et vint acres de terre de son demaine de Mouad et les pereres de carues et de herches, excepté les fieufées, lesqueles demorent a la dite dame ; et se en dit demaine a trové par la mesure du pais plus des vint acres, le dit Guillaume et ses hers seront tenuz de rendre a la dite dame et a ses hers pour chacun acre vint soulz de torneis de rente, as termes apres nommez, pour vint et huit livres treize soulz et huit deniers de rente cuites a la dite dame. Et promist le dit Guillaume a delivrer la dite dame et ses hers envers notre sire le Roy de cen qui lui est deu de rente par la raison du moulin de Mouad, a rendre la dite rente a ses termes, cest assavoir la moitié a la feste saint Michiel en Mont de Gargan, et lautre moitié a Pasques ; et vout et otria le dit Guillaume pour lui et pour ses hers que lui ne ses hers puissent delessier a la dite dame ne a ses hers, ne a nul que de par lie ou de par ses hers pourroient aver cause deuls en temps a venir, le dit fieufement que il ne lour delessent cent soulz de rente en nom de contreplege, a prendre et a recevoir sus tout sen heritage en miex appareisant, en quiconques liex il puisse estre trové ne seu. Pour les queles choses desus dites toutes ensembles et chascune pour soy, et pour la quele rente paier et rendre chascun an, as termes desus nommez, ou a lun diceuls, et les convenances desus dites feire, tenir, garder et acomplir, et pour le dit contreplege, ainsi comme pour le principal, si comme il est desus dit, le dit Guillaume sen obligia par la prinse de son cors et de tous ses biens muebles et non muebles, presens et avenir, ou que ils soient, ne quiex qu’il soient a vendre et a despendre par la main de la justice le Roy, jusques a la value de toute la dite rente ou de cen qui sen deffaudroit. Et pour le dit contreplege ainsi que pour la principal rente, sil avenoit que le dit Guillaume ou ses hers aroient volu ou voudroient avoir delessié le dit fieufement, et lui estre tenu rendre touz couz, damages, depers, que la dite dame ou ses hers, ou son commandement portant ces lettres pour deffaute de paiemens de la dite rente ou que il conviendroit metre ou pourchachier le dit contreplege, sil avenoit que le dit Guillaume ou ses hers voudroient delessier le dit fieufement ; des quiex couz, damages, depers, le portoour de ces lettres seroient creus par son serment, sanz autre preuve. Renonchant en cest fait pour lui et pour ses hers a touz privilege de crois prinse et a prendre et a toutes autres exceptions, deceptions, barres, hoques, atrications tant de droit de canun comme de fait, par lesqueles le dit Guillaume ne ses hers, ne nul qui de par lui ne de par ses hers peust ou pourroit avoir cause deuls en temps a venir, peussent de nulle riens aler contre nulle des choses dessus dites ou aucune diceles, ne qui aidier leur pourroient, ne a lautre partie nuire. En tesmoing de laquele chose, nous avon seelé ces lettres du seel de la visconté dAuge o le propre seel du dit Guillaume. — Ce fut fet lan de grace mil deus cens quatre vins diz et noef, le lundi apres la feste saint Nicolas desté.

Pour citer l'acte :

« Acte 2188 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_2188.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2007-04-26

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel