Scripta n° 2203

Numéro Scripta2203
Auteur(s)Guillaume Bertran, ecuyer [autre]
Bénéficiaire(s)Robert Bertran [chevalier]
Genre d'actecharte
Authenticiténon suspect
Datation1275, mars
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Partage entre Robert Bertran, seigneur de Bricquebec, et Guillaume son frère, des biens paternels et maternels, en vertu duquel Guillaume reçoit Faugernon, Fontenay le Marmion et autres terres.

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Saige Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay le Marmion, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1895, appendice, n° 3, p. 177-179..

Texte établi d’après a

Item envers Guillaume Bertran.
A tous ceulx qui ces lettres verront, Guillaume Bertran, escuier, saluz. Sachiés que mon segneur Robert Bertran, chevalier, mon chier frere et mon ainzné, et jeu, par le conseil de nos amis, pour ce que descort ne peust nestre entre nous, avon fet ensemble une amiable concordance de toute partie de heritage que je pouvois et pensoie demander a lui ou a ses hers en temps a avenir par la reson de nostre pere et de nostre mere, en teille maniere que le devant dit mon segneur Robert, mon frere, ma donné et ottroié a pourseoir en perdurable heritage, pour fin de toute partie de heritage, a tenir de luy et de ses hers en parage, si comme puisné doit tenir de son ainzné par la coustume de Normendie, cest assavoir le manoir et la terre de Fonteney le Marmion, ovecques toutes les appartenances et ovec toutes les seignouries, et Bretheville sur Lese ovecques toutes les appartenances et ovecques toutes les seignouries. De rechief, toute la terre quil avoit au Mesnil Patric, ovec toutes les appartenances et ovecques toutes les segnouries. De rechief, le manoir et la terre de Fausguernon, ovec toutes les appartenances et ovec toutes les segnouries a pourseoir apres le deces de nostre mere, ainsi que ge ne mes hers ne pourron fere justice sur les hommes monseignour Robert Bertran, mon frere, manaz (sic) hors de la segnourie de Fausguernon, pour le reparage de la mote de Fausguernon ne pour le Herichon, ains en sera la justice faite par la main du devant dit mon seignour Robert, mon frere, ou par la main de ses hers, quant je ou mes hers en requerron lui ou ses hers : et se lui ou ses hers deffailloient de faire la justice puix que je ou mes hers les en aurion requis en lieu qui portast accort, il veut et ottroie que je et mes hers en fachon la justice tant soulement pour le reparage de la motte de Fausguernon et pour le Herichon sanz contredit de luy et de ses hers. De rechief, le devant dit mon seignour Robert, mon frere, ma donné et ottroié a pourseer en heritage apres le deces nostre mere toute la terre que elle poursuit de son heritage a Caen, a Vilers joste Caen, a Venoiz, a Franqueville, a Bretheville sur Odon, a Yz, a Alemengne, a Braz, a Foubert Folie, a Placie, a Cyernie, et a Court Genest, ovec toutes appartenances et ovec toutes seignouries des leux devant dis. De rechief, il ma donné et ottroié a poursoer desore en avant a moy et a mes hers toute la terre quil poursoeit et avoit a Rogemonstiers et a Bourg Touroude, ovec toutes les appartenances et ovec toutes les segnouries. De rechief, toute la terre que madame ma mere avoit de son heritage au Val Calloel et a Feugerolles, ovec toutes les appartenances et ovec toutes les segnouries. Et est assavoir que la baronnie mon seignour Robert Bertran, mon frere devant dit, laqueille est assise à Roncheville, a Briquebec et Honnefleu, ovec les appartenances et ovec les seignouries de ces lieux li demoure a tenir de nostre seigneur le roy de France par un seul hommage comme baronnie ; et si luy demoure toutes ses autres terres ovec toutes les appartenances et les seignouries en queil lieu que elles soient, exceptées les devant dictes appartenances et les seignouries devant dictes, les queilles le devant [dit] mon segnour Robert Bertran, mon frere, ma donné et ottroié par fin de partie a tenir, si comme il est devant dit. Et est assavoir que luy et ses hers sont tenus a garantir a moy et a mes hers toutes les choses devant dictes contre tous et a eschangier value a value en son propre heritage, se mestier est, avenamment, sauve la droiture nostre seigneur le roy de France et aux autres seigneurs. Et [pour] que ceste chose soit ferme et estable pardurablement je, le devant dit Guillaume Bertran, escuier, ay confermé ces presentes par le garnissement de mon seel. — Ce fut fait en lan de grace mil deux cent sexante et quatorze, el moiz de mars.

Pour citer l'acte :

« Acte 2203 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_2203.html [consulté le 09/05/2024].

Création de la fiche

2007-04-27

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel