Scripta n° 5757

Numéro Scripta5757
Auteur(s)Jumièges, Saint-Pierre (abbaye, abbé)
Genre d'actenotice
Authenticiténon suspect
Datation1259, janvier
Lieu d'émissionPont-Audemer
Action juridiqueautre
Langue du texte ancien français

Analyse

Notice relatant l’accord conclu entre l’abbaye de Jumièges et la ville de Quillebeuf [-sur-Seine].

Tableau de la tradition

Éditions principales

a. Delisle Léopold, Passy Louis, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Évreux, Hérissey, 1869, t. 3, p. 4-5..

Texte établi d’après a

Par ce que contens estoit entre l’abe et le convent de Jumiéges, d’une part, et la ville de Kilebue, d’autre, de ce que touz cels de la vile de Kilebue disoient que de nul contens, ne de chatels ne de héritages, ne deivent aler plaidier à Ducler, se n’est de chose qui seit dehors les fossez de la ville, comme de terre tenue à chans, et l’abe et le convent disoient encontre que le deivent, et meinte feiz l’ont fet et fere le deivent par dreit. Derechief, de ce que l’abe diseit que hunte et ennui grant et tort li ferent à Kilebue d’un esturjon, qu’els li célèrent et mucèrent, et à sa gent tout à force le volèrent, et mout les léidirent et en férir et en mesdire, et à la gent le rei firent entendre qu’à li aparteneit, dont els massirent (?) mout à l’abe et à convent et contre leur droiture aleirent. Derechief, de ce que il diseit que harele firent contre lui, et pristrent la croiz et le galice del moustier à engagier por plaidier contre lui. Derechief, de ce que il diseit que par le conseil et par l’eide de sa ville se pleignet aucuns d’els que il les aveit mis en desavenante prison, et il diseit encontre que il ne lor avet fet chose que seignor ne puisse et doie fere à ses hommes par coustume de terre sans fere tort. Derechief, de ce que il diseit que de lui se pleinstrent auscuns d’els à la cort le rei et ajorner l’il firent, et quant il vint, alior, ne fu nul qui peust dire que de rien li eust meffet. Derechief, de ce que il diseit que endementeres comme un suen serjant esteit en son servise, et li quereit à mengier, la feme à cel serjant batirent, dont ce lui fu grant hunte et grant despit. De toutes ces choses devant dites, à l’eslite et à la requeste de cels de Kilebue, els se sont mis à fin d’une part et d’autre en dant Ricard le filz Durand, moine de Jumiéges, à fere et à tenir en totes manières à toz jors mès, quant que il en dira por dreit et el manière que il orra bien et diligemment totes les resons que chascune des parties li dira, et de ce que il li convendra que seit enquis, il enquera bien et léauement la verité, et puis se conseillera à tel gent qui le sachent et welle conseillier bien et léaument, et en tel maniere dira son dit, si comme il entendra par bonne gent que il le doie dire, et comme il li sera avis à lui meismes en bonne foi que il le deve fere. Et que ceste mise seit ferme et estable, à la requieste des dous parties, Will. de Veisins, baillif de Rouen, a pendu son scel à cest escrit. Ce fut fet en l’an de grâce mil et II° et LVIII, en mois de genvier, à l’assise à Pont-Audemer, et convient que cest dit seit dit à la première assise qui sera illuec meismes.

Pour citer l'acte :

« Acte 5757 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2024. En ligne : https://mrsh.unicaen.fr/scripta/doc/sc_5757.html [consulté le 21/11/2024].

Création de la fiche

2010-04-13

Dernière mise à jour

2023-12, EMancel